Entre la vitesse et la mélodie -- Lewis Hamilton & Aaliyah

Chapitre 32

POV Aaliyah

Je me réveille le vendredi matin, encore sur un petit nuage après la soirée d'hier avec Lewis. Rien d'extravagant, mais c'était parfait, juste nous deux, dans sa chambre d'hôtel. On s'est contentés de discuter allongés sur son lit, sans que rien d'ambigu ne se passe. Je me sentais bien, en sécurité, comme si être près de lui était une évidence. Il m'a raccompagnée gentiment, me disant qu'il devait se reposer pour la course. Franchement, il ne faut pas qu'il se déconcentre à cause de moi. Je réalise à quel point c'est dangereux ce qu'il fait, et ça me fait un peu flipper. Si je deviens une distraction, ça pourrait vraiment mal tourner pour lui.

Je descends prendre le petit déjeuner avec Arnaud, il est déjà là, me souriant comme à son habitude.

Arnaud : Je suis fier de toi, Aaliyah. T'as compris que ce n'était pas encore le jour des qualifications, et là tu commences à vraiment entrer dans le bain.

Ça me fait sourire. Qui aurait cru que je me passionnerais pour ça ?

Arnaud : Tu es devenue une pro, maintenant.

Je ris doucement, mais avant que je puisse répondre, il ajoute d'un air taquin :

Arnaud : Je me demande si c'est vraiment pour la F1 ou pour Lewis que tu t'intéresses à tout ça.

Je secoue la tête, amusée :

Aaliyah : Non, j'aime bien apprendre sur son univers. C'est intéressant de comprendre ce qu'il fait, et comment ça marche.

Mais je ne peux pas nier que Lewis a beaucoup à voir avec mon enthousiasme récent. On parle de la soirée d'hier, et il me regarde avec un air curieux.

Arnaud : Alors, comment ça s'est passé hier soir avec lui ?

Je lui raconte, sans trop de détails :

Aaliyah : On était juste posés. Il n'a rien tenté, et tant mieux. Je me sentais vraiment en sécurité avec lui.

Je bois une gorgée de café, pensant à la simplicité de ce moment. Arnaud arque un sourcil.

Arnaud : Tu te rends compte que tu n'aurais jamais fait ça avec un autre homme, non ? Aller dans sa chambre, dans son lit, sans poser de questions. Même sans être en couple, tu te sens à l'aise. C'est bizarre, non ?

Je réfléchis, mais c'est vrai. Avec lui, je ne ressens aucune méfiance.

Aaliyah : Bizarrement non, je n'ai pas ce truc où je me méfie. Mon esprit et mon cœur me disent que je peux lui faire confiance.

Je souris, repensant à la manière polie dont il m'a demandé de partir pour qu'il puisse dormir.

Aaliyah : Il a été super respectueux, vraiment.

Arnaud me regarde, un peu plus sérieux cette fois.

Arnaud : Admettons qu'il tente quelque chose, tu le laisserais faire ?

Je prends une profonde inspiration. C'est une bonne question. Notre relation est unique, difficile à définir. Ce n'est pas une simple amitié.

Aaliyah : Franchement, je crois que je le laisserais faire. Je veux voir où ça peut nous mener. Si ça fonctionne, tant mieux. Sinon... tant pis. Mais j'ai 32 ans, Arnaud. J'ai envie de me poser.

Il hoche la tête, compréhensif.

Arnaud : Ouais, mais avec un pilote de Formule 1 ? N'oublie pas qui il est. C'est Lewis Hamilton. Tu serais capable de te caser avec quelqu'un de tellement plus connu que toi ? C'est une autre dimension, ça va te suivre partout, les paparazzi, les fans, les critiques...

Ses paroles me frappent. Il a raison. Même si moi, je peux être anonyme en dehors de la francophonie, Lewis, lui, est une star mondiale. Partout où il va, on le reconnaît. Ce serait une toute autre vie, une exposition permanente. Et ça me fait peur. Peut-être que c'est pour ça que je n'ai pas encore franchi le pas.

Arnaud me regarde, toujours calme et réfléchi.

Arnaud : Prends ton temps avant de vraiment réfléchir à tout ça. Ce n'est pas le genre de situation où tu veux te précipiter. Si tu te lances sans y penser, tu risques de te faire du mal... et peut-être même de lui en faire aussi. C'est une célébrité, ouais, mais avant tout, c'est un être humain.

Ses paroles résonnent en moi. Il a raison, bien sûr. Je ne peux pas ignorer cette partie de Lewis qui vit sous les projecteurs. Je m'apprête à répondre quand il ajoute :

Arnaud : D'ailleurs, tu as vu son interview hier ? Je crois qu'il a fait un sous-entendu par rapport à toi.

Je fronce les sourcils, surprise.

Aaliyah : Comment ça ?

Arnaud : On lui a demandé quels étaient les moments qui le rendaient heureux, et il a répondu que c'était de passer du temps avec les personnes qu'il aime. La journaliste a insisté en lui demandant quand c'était la dernière fois qu'il avait eu ce genre de moment, vu son emploi du temps chargé. Et là, il a dit, "Eh bien, en début de semaine, j'ai pu aller au restaurant avec quelqu'un que j'apprécie beaucoup." C'est ce genre de moments qui l'ont rendu heureux, apparemment.

Je le regarde, un peu abasourdie.

Aaliyah : Tu veux dire qu'il parlait de moi ?

Arnaud hoche la tête, un sourire en coin.

Arnaud : Même en interview, il pense à toi. Je crois qu'il se pose les mêmes questions que toi, Aaliyah. Vous devriez vraiment en discuter, si tu veux que ça mène à quelque chose. Je sens mon cœur s'emballer légèrement.

Aaliyah : Je n'avais pas vu cette interview... Envoie-moi la vidéo, je veux la voir.

Sans perdre une seconde, Arnaud sort son téléphone et me montre l'extrait. Je regarde attentivement, et effectivement, il avait raison. Lewis semblait sincèrement heureux en évoquant ce moment passé avec moi, et je ressens une chaleur étrange en réalisant que ce n'était pas juste moi qui pensais à lui.

Je m'appuie contre ma chaise, réfléchissant.

Aaliyah : Il faut vraiment qu'on en parle. Parce que si on continue à se voir, nos rendez-vous deviennent de plus en plus... intimes. Et je ne peux pas simplement ignorer ce qui se passe.

Arnaud acquiesce.

Arnaud : Surtout, tu vas devoir le gérer d'une manière totalement différente si vous décidez d'officialiser. Ce n'est pas comme tes précédentes relations. Là, on parle de Lewis Hamilton. Tout le monde va le savoir.

Je soupire, consciente de la réalité.

Aaliyah : Oui, et j'ai déjà été en couple en étant célèbre, mais je pouvais cacher l'identité du mec, parce qu'il n'était pas connu. Avec Lewis, c'est impossible. Tout le monde le reconnaîtra.

Je savais qu'il avait raison. Si on décidait d'officialiser, il faudrait que j'en parle à toute mon équipe, que ma manageuse soit au courant pour gérer les médias. Ça allait être une autre étape, et je n'avais pas encore envisagé tout ça sérieusement... jusqu'à maintenant.

Je jette un coup d'œil à Arnaud.

Aaliyah : Je crois que je vais devoir avoir cette discussion avec lui. Parce qu'on ne peut pas continuer à agir comme si de rien n'était. On doit en parler... comme des adultes.