Entre la vitesse et la mélodie -- Lewis Hamilton & Aaliyah

Chapitre 56

POV Aaliyah

Les dix jours qui ont suivi l'incident avec les paparazzis ont été... étranges. Depuis que la manageuse de Lewis a réussi à bloquer la diffusion des photos, un froid s'est installé entre nous. Un silence lourd, presque palpable. Pourtant, j'avais l'impression d'être si proche de lui, d'avoir trouvé une connexion rare et précieuse. Mais maintenant, c'est comme si quelque chose s'était brisé, un mur invisible qui nous sépare sans qu'on sache comment le franchir.

Dans la chambre d'hôtel, je termine de plier mes affaires, les mains un peu tremblantes. Les valises sont ouvertes devant moi, mais mon esprit est ailleurs. J'essaie de comprendre où ça a dérapé. Peut-être que j'ai voulu trop y croire, trop vite. Je pensais pouvoir gérer cette relation, jongler entre ma carrière et cette histoire naissante. Mais plus on approche du départ, plus je sens que je suis perdue. Entre ce que je veux vraiment et ce que je suis prête à sacrifier.

La porte s'ouvre doucement. Lewis passe la tête, hésitant, comme s'il avait peur de déranger.

Lewis : Aaliyah, t'as besoin d'aide ?
Moi : Non, ça va.

Il entre malgré tout, s'adosse contre le mur en croisant les bras. Ses yeux cherchent les miens, mais je détourne le regard. Le silence s'installe, pesant, jusqu'à ce qu'il soupire.

Lewis : On va vraiment continuer comme ça ?
Moi : Comme quoi ?
Lewis : À faire semblant que tout va bien.

Sa voix est calme, mais je sens l'émotion derrière. Il est fatigué, tout comme moi.

Moi : J'essaie juste de me protéger, Lewis.

Il s'approche, s'accroupit devant moi pour être à mon niveau.

Lewis : Te protéger de quoi, Aaliyah ? De moi ?

Ses mots me frappent comme un coup de poing. Oui, peut-être que c'est de lui que j'ai peur. Ou plutôt de ce que je ressens pour lui.

Moi : J'ai juste... besoin de temps.

Il hoche la tête, son regard plein de tristesse.

Lewis : Je comprends. Mais sache que je suis là, d'accord ? Peu importe ce que tu décides.

Il se redresse, attrape ma valise et sort de la chambre sans un mot de plus. Je reste là, figée, incapable de bouger. Mon cœur hurle de le suivre, mais ma tête me retient.

Dans le taxi vers l'aéroport, le silence entre nous est assourdissant. Lewis finit par attraper ma main, comme pour dire qu'il est toujours là malgré tout. Et cette fois, je n'ose pas le lâcher. Pas encore.

Le trajet jusqu'à l'aéroport semble interminable. Les lumières de la ville défilent par la fenêtre, mais je suis incapable de me concentrer sur autre chose que la main de Lewis dans la mienne. Ce simple contact me réchauffe autant qu'il me déchire.

À l'aéroport, la tension ne fait que grandir. Les fans, les journalistes, les flashes des caméras. Tout semble vouloir nous engloutir. Lewis reste calme, comme toujours. Il me guide à travers la foule, ses doigts toujours entrelacés aux miens.

Lorsque nous atteignons un espace plus tranquille, il s'arrête et se tourne vers moi.

Lewis : Tu es sûre de vouloir partir comme ça ?

Je sens son regard perçant, cherchant une réponse que je ne suis pas certaine d'avoir.

Moi : Lewis, je ne sais pas... Je ne sais plus.

Il inspire profondément, visiblement frustré, mais il se retient.

Lewis : Aaliyah, regarde-moi.

Je relève timidement les yeux.