Je m'installe sur le lit, à côté de lui, et je prends une grande inspiration avant de parler. Lewis est déjà là, posé contre l'oreiller, son regard attentif posé sur moi. Je sens une boule dans ma gorge, quelque chose que je dois sortir mais qui me pèse.
Aaliyah : Lewis, écoute... Je ne voulais pas t'en parler maintenant, mais... Je fais une pause, hésitant à trouver les bons mots. Si j'ai fait silence radio, c'est parce qu'en vrai... j'ai peur. Voilà, j'ai peur.
Lewis reste silencieux, mais je vois son expression se durcir légèrement. Il attend la suite.
Aaliyah : Je ne sais pas où tout ça va nous mener. Clairement, on est proches, et je pense qu'on ne peut pas se mentir. On s'est beaucoup vus ces derniers temps, et je suis en train de normaliser ce truc de te voir tout le temps. Alors que, honnêtement, il y a encore quelques semaines, je ne te connaissais pas du tout. Mais là, c'est comme si... comme si on avait besoin de se voir constamment.
Je sens mon cœur battre plus vite en prononçant ces mots. La vérité, crue, sort enfin.
Aaliyah : Et je ne veux pas qu'on fasse comme des enfants. Je ne veux pas qu'on joue aux gamins et qu'on fasse comme si rien n'était sérieux. On sait ce qui se passe entre nous. Alors soit on est sur la même longueur d'onde, soit on arrête tout maintenant. Mais si on est d'accord, si on ressent la même chose, alors il faut qu'on en parle sérieusement. Pas juste entre nous, mais avec nos managers. Parce que, malheureusement, on ne vit pas une vie normale. Nos vies sont publiques, et tout le monde scrute nos moindres faits et gestes. Je ne me vois pas cacher ça à ma manageuse plus longtemps.
Mon cœur se serre à l'idée de ce qui pourrait suivre. Est-ce que je vais trop vite ? Est-ce que je le mets sous pression ? Mais je ne peux plus faire semblant.
Lewis m'écoute attentivement, toujours silencieux. Puis, il lève les yeux vers moi et dit doucement :
Lewis : Je vais être honnête avec toi, Alia. Pour moi, tu n'es pas une amie. Je ne te vois pas comme une amie, parce que je n'ai pas beaucoup d'amis, tu sais. J'ai un cercle très très restreint. Et je ne veux pas te mettre dans cette catégorie, parce que tu comptes trop pour que tu sois juste ça. Amie, c'est pas toi pour moi.Son regard est sérieux, mais doux à la fois. Je sens mes muscles se détendre légèrement.
Lewis : Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti ça, continue-t-il. Je ne traîne pas souvent avec des femmes, tu le sais. Je suis pas du genre à vouloir me montrer ou quoi que ce soit. Et d'ailleurs, je ne veux pas qu'on se montre tous les deux. Mais toi, clairement, t'es différente. J'ai besoin de te voir, tout le temps. Rien qu'aujourd'hui, alors qu'on s'est pas vus pendant même pas 24 heures, j'ai passé la journée à penser à toi. J'avais envie de te voir. Hier aussi, c'était pareil. Et là, je suis ici, dans ta chambre, parce que... j'avais besoin de ça. De toi.
Son regard s'intensifie, et je sens une tension palpable dans l'air. Il se rapproche doucement de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Nos souffles se mêlent.
Lewis : Est-ce que je peux ? murmure-t-il, presque hésitant.
Je ne lui réponds pas par des mots. Au lieu de ça, je me penche en avant et l'embrasse. Un baiser doux, tendre, mais passionné à la fois. Mon cœur s'emballe, des feux d'artifice éclatent dans ma poitrine. Je me dis que c'est la bonne chose à faire, que c'est ce qu'il fallait. Mais une petite voix dans ma tête me souffle encore des doutes.
Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je peux lui faire confiance ?
Mais dans cet instant précis, je ne veux pas me poser toutes ces questions. Je veux juste profiter de ce moment. Je veux juste être là, avec lui, sentir ses lèvres contre les miennes, sentir cette connexion qui nous lie. Il répond à mon baiser avec la même douceur, la même intensité. Tout semble si naturel.
Quand nos lèvres se séparent, il me regarde avec ce même regard doux et sérieux.
Lewis : Je ne sais pas si on est officiellement en couple ou quoi, mais ce geste-là, ça veut dire beaucoup pour moi, murmure-t-il. Je comprends qu'on va peut-être devoir en parler avec nos managers à un moment donné, mais pas maintenant. On peut attendre. On n'a pas besoin de se précipiter.
Je hoche la tête, un sourire se dessinant sur mes lèvres.
Aaliyah : On peut prendre le week-end pour nous, tranquille. Je ne te cache pas que ça me soulage aussi de savoir qu'il y a quelque chose entre nous, mais on n'a pas besoin de tout officialiser tout de suite.
Lewis acquiesce.
Lewis : Ouais, ce week-end, ça me va. Ça me libère l'esprit pour me concentrer sur la course. Maintenant que je sais que ça pourrait marcher entre nous, je vais être beaucoup plus serein.
Je souris encore plus.
Aaliyah : Je suis contente que tu comprennes pourquoi je voulais rester discrète. Je veux pas qu'on se cache indéfiniment, mais je comprends que tu ne veuilles pas te montrer non plus. Surtout pas dans le paddock.
Il me sourit à son tour, et je vois une lueur dans ses yeux que je n'avais jamais vue auparavant. Il semble... heureux. Vraiment heureux.
Aaliyah : Si tu veux, tu peux rester ici ce soir. Ou sinon, je comprendrai aussi si tu veux rentrer te reposer ailleurs.
Lewis secoue la tête.
Lewis : Non, je préfère rester ici avec toi. Demain, ça sera compliqué, la veille de la course. Mais ce soir, on peut profiter. J'ai que les qualifications demain après-midi, donc ça va.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je suis tellement soulagée et heureuse qu'il veuille passer cette soirée avec moi.
Aaliyah : Ok, alors on commande quelque chose à manger ? T'as mangé, toi ?
Il secoue la tête en souriant.
Lewis : Non, pas encore. Allez, on commande. Cette fois-ci, tu choisis.
Je ris doucement.
Aaliyah : Non, toi, tu choisis cette fois. La dernière fois, c'est moi qui ai pris des sushis. Choisis ce que tu veux.
Il réfléchit un instant.
Lewis : Hmm, pourquoi pas quelque chose de local ? Un bon plat autrichien vegan, ça te dit ? J'ai vu qu'il y en avait au restaurant de l'hôtel.
On commande nos plats, et pendant qu'on attend qu'ils arrivent, la conversation devient plus légère. On parle de tout et de rien, mais surtout de petites choses simples. Il y a une tendresse palpable dans l'air. Quand la nourriture arrive, je me lève pour aller la chercher. Je préfère que ce soit moi qui ouvre la porte, pour éviter que quelqu'un ne reconnaisse Lewis dans ma chambre.
Je reviens avec les plats, et on s'installe sur le lit. Je lui tends la télécommande en souriant.
Aaliyah : Tiens, cette fois, c'est toi qui choisis ce qu'on regarde. La dernière fois, j'ai mis une série, maintenant à toi.
Lewis réfléchit un instant.
Lewis : Pourquoi pas un film d'horreur ? Ça te dit ?
Je ris.
Aaliyah : Trop bien, j'adore ça.
Alors qu'on commence à regarder le film, je me blottis un peu plus contre lui. Le film est flippant, mais ça me donne une excuse pour me rapprocher encore plus. Lewis rit en me voyant sursauter à certains moments, mais je sais qu'il apprécie aussi cette proximité.
À la fin du film, je suis presque endormie dans ses bras. Je sens Lewis bouger légèrement, et je comprends qu'il est en train de ranger les restes de nourriture. Il me repositionne doucement, puis s'allonge à côté de moi. Il éteint les lumières, et je réalise qu'il a décidé de passer la nuit avec moi.
Je souris dans le noir, sentant ses bras autour de moi, ses doigts jouant doucement dans mes cheveux. Rien de plus n'a besoin de se passer ce soir. C'est parfait comme ça. Juste nous, dans l'obscurité, profitant de l'instant.
Je ferme les yeux, me sentant plus apaisée que je ne l'ai été depuis longtemps.
VOUS LISEZ
Entre la vitesse et la mélodie -- Lewis Hamilton & Aaliyah
RomanceLorsque la chanteuse française Aaliyah performe au Grand Prix de Monaco, elle rencontre le pilote de F1 Lewis Hamilton. Entre courses et concerts, leur amitié se transforme lentement en une romance sincère. Alors qu'ils naviguent entre les défis de...