Entre la vitesse et la mélodie -- Lewis Hamilton & Aaliyah

Chapitre 35

POV Lewis

La soirée avait été tellement naturelle. Je n'avais jamais ressenti une telle connexion avec quelqu'un auparavant. Chaque moment passé avec elle avait semblé fluide, sans aucune pression. En l'observant, je comprenais que cette fois-ci, ça allait être différent. Alia ne tentait rien. Elle n'avait jamais essayé de coucher avec moi. Ça faisait longtemps que nous nous connaissions, mais elle n'avait jamais demandé quoi que ce soit. Pas d'argent, pas de faveurs. Elle n'avait pas l'air de vouloir profiter de ma célébrité. Au contraire, elle s'était volontairement cachée des caméras.

En réfléchissant à cela, je me suis rendu compte que c'était incroyable qu'elle ait choisi de se retirer. Elle se disait qu'être en Autriche n'était pas si logique que ça, et je commençais à m'en vouloir un peu. Pourquoi avais-je directement pensé que c'était moi qui avais fait une bêtise, que j'avais peut-être vexé ou blessé quelqu'un ? Au final, c'était juste qu'elle voulait me protéger, mais aussi se protéger elle-même.

À ce moment-là, je voyais clairement que ce n'était pas une femme là pour les caméras. Elle cherchait à s'éloigner de tout ça, et cette idée me rassurait. Dans ce monde de célébrité, il était si difficile de trouver quelqu'un d'honnête, quelqu'un qui ne s'intéresse pas à la gloire. Mais Alia, elle, me prouvait le contraire. Tous ses gestes, toutes ses attentions montraient qu'elle était sincère. Elle n'était pas là pour ma célébrité, mais bien pour l'humain que j'étais.

Je la regardai s'endormir paisiblement à mes côtés. Honnêtement, je n'avais pas envie de batailler longtemps avec mes pensées. J'étais bien ici, avec elle. Elle dormait dans mes bras, et je savais que rien ne se passerait. Elle était endormie, et je n'allais rien faire. Mais cette connexion, ce rapprochement, me faisait me sentir à ma place. Que demander de plus, au final ?

Je fermai les yeux et me laissai emporter par le sommeil, savourant cette proximité. Le lendemain, mon réveil sonna à 8 heures. Je m'éveillai doucement, sentant son corps chaud contre le mien. Elle était toujours là, endormie, et cette vision me fit sourire. C'était exactement ça que je voulais : me réveiller le matin et la voir à mes côtés. Sa beauté naturelle, la bouche légèrement entreouverte, m'émerveillait. Je me disais qu'il n'y avait rien de plus charmant.

J'essayai de me déplacer sans la réveiller. C'était vendredi, il était déjà 8 heures. Je devais être au paddock à midi, mais je voulais d'abord m'entraîner. En me levant, je m'assurai de ne pas la déranger. J'arrivai à me retirer de ses bras sans la réveiller, et j'en étais fier. Avant de sortir, je pris un papier et un stylo et lui laissai un petit mot :

Lewis : « Alia, désolé de partir si tôt. C'est un jour important aujourd'hui. J'ai adoré passer ce moment avec toi, et j'espère qu'on pourra le refaire très bientôt. PS : Tu es vraiment belle en dormant. »

Je quittai la chambre, refermant doucement la porte derrière moi. Dans le couloir, je me sentais léger, presque euphorique. Je descendis à la salle de sport, prêt à me dépenser un peu. À ma grande surprise, en entrant, je vis Pierre déjà là, en train de s'échauffer.

Pierre : Salut, ça va ? me demanda-t-il, l'air un peu inquiet.

Lewis : Ouais, ça va... J'étais juste un peu fatigué hier.

Pierre : On s'est inquiétés. Tu n'étais pas au dîner. En plus Marc nous a expliqué que tu sentais pas super bien et que tu avais décidé de te reposer.

Je me figeai. Je n'ai jamais dit ça à Marc, je ne lui aurai pas menti. Je ne me suis absolument pas justifier pour mon absence d'hier. Mais je suppose que si Marc a dit ça au pilote c'est sûrement pour me protéger. Il savait donc où j'étais et a décidé de me protéger de toute rumeur.