ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟡: 𝕄𝕖𝕣𝕔𝕣𝕖𝕕𝕚 𝟙𝟘 𝕠𝕔𝕥𝕠𝕓𝕣𝕖

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Le matin pèse lourd dans l'appartement. Les aiguilles de l'horloge murale pointent impitoyablement vers 10 h, empiétant sur mon état de procrastination chronique. Étendu sur mon canapé en cuir usé, je tiens la télécommande comme une arme, zappant les chaînes de télévision sans réel but ni espoir de trouver quelque chose de satisfaisant.

Le salon est plongé dans une pénombre relative, les rideaux épais ne laissant passer qu'un maigre filet de lumière qui se fraye un chemin à travers la pièce. Les murs, autrefois d'un blanc éclatant, portent maintenant les stigmates de mon ennui : des rachats de peinture inégale, une étagère bancale couverte de poussière, et un tapis dont les motifs effacés se perdent dans l'ombre.

Sur l'écran, les images défilent : une émission de téléréalité criarde, le journal télévisé annonçant des catastrophes lointaines, un vieux film en noir et blanc... mon cœur fait un sursaut. La figure d'un détective au chapeau large et à l'intonation grave envahit la pièce d'une nostalgie poignante.

- Bon sang, Tommy, ce bar est infesté de rats d'égouts !, tonne le détective à la voix rauque.

Je laisse reposer la télécommande sur mon ventre, me perdant un instant dans cette voix d'une autre époque. Les souvenirs de soirées bercées par ces dialogues théâtraux refont surface. Mais cette douce rêverie est rapidement chassée par une pensée acerbe.

- Isla..., murmuré-je dans le silence. Où es-tu ?

Cette femme, cette énigme, cette absence qui déchire mes journées et hante mes nuits. Le manque de nouvelles me ronge, transformant chaque seconde qui passe en un écho vacant, en une quête interminable sans réponse.

Je me redresse, tentant de chasser la léthargie qui m'embrume. La télévision continue de cracher ses images insipides, mais mon esprit est ailleurs. Un flash de lucidité m'assaille : il est temps d'affronter mes peurs, ces fantômes du passé qui me clouent au sol comme un prisonnier de mes propres émotions.

- Fuir n'est pas une option, Arek, dis-je à moi-même, mes mots se perdant dans l'air immobile du salon. Chaque parole se réverbère comme un mantra douloureux dans ma tête. Mon esprit est une spirale de violence et de paranoïa, menaçant de me broyer sous son poids écrasant.

Je me lève, balançant la télécommande sur le canapé. Les meubles semblent prendre des proportions inquiétantes à mesure que je slalome entre eux. Chaque pas résonne sur le parquet comme un rappel de mes indécisions passées.

Je passe devant une vieille photo d'Isla et moi, souriant aux côtés d'une fontaine illuminée par le soleil couchant. Cette image me semble maintenant être une relique d'un temps révolu, une promesse de bonheur fracassée par les réalités de notre existence.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant