ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚𝟛 : 𝟙𝟙 𝕠𝕔𝕥𝕠𝕓𝕣𝕖

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

Je suis assise au fond de la salle, mon carnet ouvert devant moi, mais mes pensées voguent loin des paroles de M. Wallace. Il continue son discours sur les nuances de la criminologie, un sujet qui m'a toujours passionnée. Pourtant, aujourd'hui, son timbre monotone se perd dans le tourbillon de mes pensées. Hier soir, les mots d'Arek ont résonné en moi d'une manière que je n'ai pas expérimentée depuis des années. Depuis mon ex, Dylan, personne n'avait su trouver les bons mots pour me toucher ainsi.

Les murmures discrets de mes camarades et le cliquetis des stylos se fondent en arrière-plan alors que je repense à ce moment sous la lune, où Arek a murmuré des compliments que mon esprit répète sans cesse. Ses paroles étaient sincères, du moins j'ai envie de le croire. Pourtant, les moqueries des autres à cause de mes origines indiennes me hantent encore. Ajoute à ça les petites cruautés de Dylan, toujours prompt à rabaisser ce qui faisait de moi une personne unique, et tu comprendras pourquoi j'ai tant de mal à distinguer un compliment honnête d'une flatterie intéressée.

Mon regard fixe le tableau noir d'un air absent, où M. Wallace esquisse sans cesse des schémas. Il parle des profils psychologiques des criminels, mais mon esprit voyage encore... jusqu'à ce qu'une voix autoritaire me ramène brusquement à la réalité.

- Antonella, qu'en pensez-vous ? me demande M. Wallace, ses lunettes glissent dangereusement sur le bout de son nez.

Je cligne des yeux, perdue, avant de me redresser. Mon cœur bat un peu plus vite alors que je réalise que je n'ai pas écouté un seul mot de ce qu'il vient de dire.

- Euh... Je suis désolée, Monsieur, j'étais... ailleurs, avoué-je, mal à l'aise.

Il me regarde en silence pendant un moment, une expression indéchiffrable sur le visage, puis il sourit légèrement.

- Ce n'est pas grave, Antonella. Cela arrive à tout le monde. Prenez des notes à partir de maintenant, nous discutions de la psychologie du criminel narcissique, dit-il, en retournant à son explication.

Soulagée de ne pas avoir été réprimandée, je baisse les yeux vers mon carnet de notes et commence à gribouiller ce qu'il y a sur le tableau. « Le criminel narcissique : besoin de reconnaissance, absence de remords, manipulation. » Les mots coulent sous ma plume, mais une partie de mon esprit est toujours coincée la nuit dernière.

M. Wallace continue :

- Comme je le disais, les criminels narcissiques cherchent souvent l'admiration et le pouvoir. Ils ont souvent une faible empathie et un grand besoin de validation. Ce besoin peut souvent être observé dans leur comportement manipulateur. Par exemple...

Je tente de me concentrer, d'absorber chaque mot. La salle de classe est silencieuse à part la voix du professeur et le grattement des stylos sur le papier. Le néon au plafond clignote de temps à autre, suggérant qu'il nécessite un remplacement. Le tableau est couvert de mots et de schémas, servant de miroir visuel au discours fluide de M. Wallace.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant