ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟠 : 𝕋𝕖𝕞𝕡ê𝕥𝕖

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

L'air semble encore plus lourd aujourd'hui, imprégné de ce mélange de sel et d'électricité propre aux journées précédant une tempête. Pourtant, malgré la tension palpable, je me sens un peu plus légère grâce à Arek. Toujours prêt à atténuer le poids de nos circonstances, il égrène avec habileté des plaisanteries sarcastiques, une lueur malicieuse dans son regard.

Nous continuons à marcher le long de la falaise, l'océan grondant à nos pieds, comme hanté par notre aventure. Je glisse un regard vers Arek, qui me répond avec son air espiègle. Son élégance d'un autre temps est aujourd'hui teintée d'humour, une juxtaposition qui aurait pu sembler incongrue, mais qui pour nous deux est parfaitement naturelle.

- Antonella, ma chère, dit-il avec une ironie mesurée propre aux archétypes de vieux films, si les vagues ne nous emportent pas aujourd'hui, peut-être qu'un grain de sable le fera. Soyons prudents.

Je ne peux réprimer un sourire alors que son commentaire ricoche dans l'air. C'est cette légèreté inattendue qui nous maintient ensemble, un filet invisible qui lie nos cœurs face à l'incertitude. Je serre un peu plus fort sa main, reconnaissante de ce moment où l'humour devient un refuge contre le chaos.

Nous atteignons un promontoire, le point culminant de notre ascension. Le vent joue avec ses cheveux, et Arek, toujours dans son personnage de héros aux bravades légères, me regarde avec un clin d'œil.

- J'imagine que si nous ne trouvons pas la force aujourd'hui, nous devrons peut-être envisager de séduire notre destin par le charme de nos diatribes spirituelles, propose-t-il.

Je ris doucement, consciente que ce sont ces instants de pure humanité qui construisent une histoire aussi riche que complexe. Dans chaque sarcasme, je vois un acte de défi, une bravade enjouée mais sérieuse contre les ténèbres qui peuvent nous engloutir.

Dylan, toujours à distance, est une énigme troublante, tous ses gestes sont calculés mais, étrangement, paraissent parfois troublés par notre complicité. Je me demande s'il a un cœur derrière ce mur d'impénétration qu'il érige. Peut-être qu'il perçoit la chaleur que nous partageons, ou peut-être que nos rires sont pour lui comme des flèches cognant contre son armure.

- Tu sais, Arek, dis-je avec un brin de provocation, si jamais ce moment entre dans les livres d'histoire, je suis certaine que ton humour sera la véritable légende.

Il détourne les yeux un instant pour cacher son sourire, mais je suis assez proche de lui pour voir le sourire naître au coin de ses lèvres. Il reprend son ton théâtral, oscille légèrement pour répliquer.

- Antonella, sois certaine que le jour où je devrai me battre sans humour, sera le jour où l'univers aura perdu sa teinte colorée.

Ce moment, en cet instant, incarne exactement ce que nous avons décidé de préserver à tout prix : notre humanité irrésistible, même aux franges d'une bataille colossale. Ce sont ces éclairs de rire et de chaleur qui font que l'ombre ne pourrait jamais être assez sombre pour nous avaler.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant