ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟘 : ℂ𝕒𝕝𝕝 𝕆𝕦𝕥 𝕄𝕪 ℕ𝕒𝕞𝕖

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

Cet après-midi, je me retrouve seule dans l'entrepôt. Arek est parti chercher à manger non loin du centre-ville, mais cela fait déjà plus de quatre heures qu'il est parti. L'inquiétude commence à grignoter mon esprit, alors que je continue de fouiller dans les affaires de Jeremy à la recherche d'indices. Les néons multicolores diffusent toujours leurs éclats surréalistes, donnant à l'endroit une atmosphère presque onirique, mais aujourd'hui, ces lueurs semblent plus nébuleuses, amplifiant mon sentiment de malaise.

Je m'efforce de rester occupée, déplaçant des cartons et inspectant soigneusement chaque recoin de l'entrepôt. Les ombres mouvantes aux formes inquiétantes ne cessent de jouer avec mes nerfs. Je me souviens des mots d'Arek ce matin et me demande si, comme il le prétendait, cet endroit peut vraiment nous offrir un répit.

Le temps s'étire, chaque minute paraissant une éternité. Mon esprit vagabonde vers ces hommes mystérieux qui nous poursuivent et vers ce Jeremy, dont je commence seulement à entrevoir l'importance. Peut-être qu'ils ont attrapé Arek... La pensée me glace le sang, mais je refuse de céder à la panique.

Un bruit de moto me sort soudain de mes pensées. Mon cœur s'accélère, et je me cache rapidement derrière une pile de caisses, prête à me défendre. Je tends l'oreille, tentant de discerner si ce bruit est une menace ou un espoir. Les secondes s'égrènent, chaque ronronnement du moteur résonnant comme un battement de tambour.

Finalement, la moto s'arrête devant l'entrepôt, et je retiens mon souffle. La porte s'ouvre lentement, me laissant entrevoir une silhouette familière. C'est Arek ! Un soulagement indescriptible m'envahit en le voyant entrer, un sourire fatigué mais rassurant sur le visage. Ses vêtements sont légèrement poussiéreux, et il porte un sac à dos qui semble plutôt rempli.

- Ma chère Antonella, dit-il en posant son sac, soyez assurée que je n'ai pas été enlevé par des brigands de grand chemin. La quête pour nos victuailles a été plus longue que prévu.

Je ris faiblement, soulagée par son retour et son ton sarcastique.

- Quatre heures, Arek. J'ai vraiment cru qu'il t'était arrivé quelque chose.

Il s'approche de moi, une lueur de rire dans les yeux malgré la fatigue.

- Ah, Tsaghik, l'aventure citadine nous réserve toujours des surprises inattendues. Permettez-moi de vous raconter comment un simple voyage pour de la nourriture a tourné en une odyssée.

Arek commence à raconter son périple avec son humour habituel, parlant des détours obligés par des travaux, de la rencontre avec un chien errant qui a failli lui voler son déjeuner, et même d'une vieille dame qui l'a pris pour quelqu'un d'autre « il y a fort longtemps ». Ses anecdotes légères et son enthousiasme palpable me réconfortent, dissipant peu à peu mon inquiétude.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant