ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟝𝟙 : ℂ𝕖𝕟𝕕𝕣𝕖𝕤 𝕖𝕥 𝕡𝕣𝕠𝕞𝕖𝕤𝕤𝕖𝕤

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

Le matin s'étire doucement, et je me réveille enveloppée dans la chaleur immatérielle des draps familiers de la maison de mon oncle. Ses murs conservent des souvenirs de mon enfance, un sanctuaire où chaque pièce murmure des histoires passées. Aujourd'hui, je suis là, tentant de rassembler mes forces après les récents événements bouleversants.

L'université... Cette pensée me traverse l'esprit alors que je m'assieds à table pour le petit-déjeuner. Je peine à croire que tout est parti en fumée. Le bâtiment qui abritait tant de nos rêves, nos discussions insignifiantes et nos séries d'examens stressants, réduit à un amas de cendres. La police parle d'un incendie criminel, et l'ombre inquiétante de Broen, notre ami disparu, plane sur nos esprits. Où est-il ? Est-il possible qu'il soit encore en vie, quelque part ? Ces questions restent sans réponse, et je sens un poids supplémentaire sur mes épaules à l'idée de cette incertitude.

Face à moi, mon oncle Roberto, un homme à l'esprit vif et aux sourcils épais qui lui donne l'air d'un aigle observateur, dévore un copieux petit-déjeuner tout en questionnant Arek. Arek, de son côté, répond avec son charme habituel, évoquant une époque révolue par ses tournures de phrases.

- Alors, jeune homme, comment envisagez-vous de prendre soin de ma nièce ? demande Roberto, son ton oscillant entre le sérieux et la plaisanterie.

Arek, avec son sourire suave, incline légèrement la tête.

- Eh bien, voyez-vous, cher Roberto, Antonella est une force de la nature. Elle n'a besoin de rien d'autre qu'une bande d'irréductibles fans à ses côtés, prêts à encourager chaque battement de son cœur.

Je ne peux m'empêcher de sourire, amusée par son discours d'un autre temps, une évasion bienvenue face à la tension palpable. Pourtant, je ne peux ignorer le regard inquisiteur de Roberto, qui continue de sonder Arek comme s'il cherchait une faille dans sa bravade poétique.

La table est garnie de nourriture soigneusement préparée, une corne d'abondance où se mêlent les arômes du café fraîchement moulu et des pâtisseries tièdes. Malgré la richesse des saveurs, je ne peux me défaire de la lourdeur qui persiste dans l'air environnant, chaque bouchée un rappel de l'incertitude et du deuil potentiel qui menacent de nous engloutir.

- Et l'université, alors ? reprend Roberto, sa voix teintée de cette inquiétude paternelle. Que comptes-tu faire, Antonella ?

Je prends une profonde inspiration, cherchant mes mots parmi les décombres de mes souvenirs.

- Pour l'instant, je me concentre sur ma santé, oncle Roberto. Et... j'espère que l'on découvrira ce qui est arrivé à Broen. Je ne me sens pas prête à retourner là-bas tant que tout ne sera pas clarifié.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant