𝔼𝕡𝕚𝕝𝕠𝕘𝕦𝕖 : 𝔸𝕡𝕣è𝕤 𝕝𝕒 𝕋𝕖𝕞𝕡ê𝕥𝕖

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"Dans le tumulte de nos vies, entre les vagues d'un océan agité et les murs d'une prison, nous découvrons que la véritable force réside non pas dans l'absence de douleur, mais dans notre capacité à naviguer à travers elle, à nous soutenir mutuellement et à espérer, même lorsque l'horizon semble sombre."

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Athéna

L'air est doux et salé en cette matinée d'automne austral. Les vagues, loin dans l'océan Pacifique, s'écrasent sur la plage au loin. Avec Antonella à mes côtés, je ressens enfin une certaine sérénité après les récents événements tumultueux. Malgré tout ce qui s'est passé, nous avons su maintenir notre amitié intacte. Aujourd'hui, nous sommes dans une nouvelle université en Australie, un havre de renouveau où la lumière du jour scintille sur les bâtiments modernes.

Je tourne la tête vers Antonella, et nos regards se croisent. Il y a du soulagement, mélangé à la fatigue, inscrit dans ses yeux. Nous avons traversé tant de choses ensemble, et je sais que notre lien est plus fort que jamais. Pourtant, il y a cette mélancolie qui ne la quitte pas.

— Comment tu te sens ? lui demandé-je doucement, essayant de capter son regard.

Elle lève des yeux embués par les larmes, ses mains jouant nerveusement avec un bracelet, un souvenir de ses jours plus insouciants.

— C'est encore... trop à digérer, Athéna. Parfois, j'ai l'impression que je vais me réveiller et tout sera revenu à la normale.

Je hoche la tête. Je comprends sa douleur. Voir Broen et Arek en prison pour le restant de leur vie pour le meurtre de Jeremy est une réalité bouleversante avec laquelle elle doit vivre quotidiennement.

— On va passer à travers ça, dis-je d'une voix ferme. Ils savent qu'on les soutient, malgré tout. Chaque week-end, lors de nos visites, nous leur apportons des fragments de notre vie, des histoires qu'ils ne peuvent plus vivre directement.

Antonella essuie une larme solitaire qui s'échappe de son œil, sa voix brisée par l'émotion.

— C'est tellement dur, Athéna. Surtout pour Arek. Je ne parviens pas à comprendre comment tout cela a pu arriver.

Je ressens sa peine, et un élan protecteur s'empare de moi. Nous avons toutes les deux été ébranlées par les révélations et les conséquences. Mais pour Antonella, ayant partagé une connexion spéciale avec Arek, la douleur est presque palpable.

Je pose une main rassurante sur son épaule, l'incitant à continuer de parler.

— Tu sais, Antonella, la vie n'est jamais aussi simple que dans les livres ou les films. Ce que nous avons traversé, ce que nous traversons encore, ça nous forge. Ça nous rend plus fortes, même si ça semble insupportable pour l'instant.

Un sourire tremblant flotte sur ses lèvres, elle hoche faiblement la tête.

— Je sais que tu as raison... C'est juste tellement injuste. Tout a changé si vite.

Nous nous arrêtons près d'un banc face à la mer, là où nous aimons prendre nos pauses. Le vent fouette doucement nos visages, apportant un léger parfum de sel et d'eucalyptus.

Assises côte à côte, nos mains entrelacées, je laisse mes pensées dériver. Je pense à notre nouvelle vie ici, aux salles de classe emplies de promesses, aux rires adolescents emplissant les couloirs, à cet avenir incertain mais plein d'espoir.

— Nous sommes là pour eux, et pour nous aussi, Athéna, murmure Antonella finalement, comme si elle avait trouvé un brin de courage dans ce paysage réconfortant.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant