ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟝 : 𝕊𝕖𝕔𝕣𝕖𝕥𝕤 𝕖𝕥 𝕄𝕖𝕟𝕒𝕔𝕖𝕤

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

Mercredi 13 octobre, 3 h du matin

Je me tiens sur le pont, le vent froid de la nuit me glace les os. Arek a insisté pour qu'on vienne ici à cette heure improbable, et bien que je sois encore à moitié endormie, je sens une urgence dans l'air.

— Antonella, tu es là, souffle-t-il, ses mots paraissant venir d'une autre époque, comme toujours.

Je hoche la tête, bien que dans l'obscurité, il ne puisse sûrement pas le voir.

— Arek, il faut qu'on parle, dis-je enfin, rassemblant tout mon courage.

Il se tourne vers moi, sa silhouette se découpant dans la lueur des étoiles.

— Allons, poupée, tu sais bien que je suis toujours à l'écoute pour toi, dit-il d'une voix douce.

Mais avant que je ne puisse poursuivre, un bruit étrange rompt le calme de la nuit. Des pas pesants se rapprochent. Arek tressaille et me saisit la main instinctivement.

— Qui va là ? demandons-nous en chœur, la voix tremblante.

Subitement, des ombres émergent de la forêt dense, des hommes aux visages masqués et aux intentions clairement hostiles.

— Arek, qui sont-ils ? murmuré-je, l'adrénaline pulsant dans mes veines.

— Je... je ne les connais pas, poupée, dit-il, la voix paniquée. On doit partir, et vite.

Il attrape ma main fermement, et nous nous mettons à courir à travers le pont. Je sors mon téléphone et éclaire notre chemin avec la lampe torche. La lumière danse sur les arbres, créant des ombres menaçantes tout autour de nous. Les hommes se précipitent à notre suite, leurs voix graves retentissant dans la nuit.

La forêt est un labyrinthe de troncs et de racines qui semblent vouloir nous faire tomber à chaque pas. Arek me tire en avant, sa poigne ferme sur ma main, et je lutte pour ne pas trébucher.

— Accélère, Tsaghik, on doit les semer ! crie-t-il par-dessus son épaule.

Mon cœur bat à un rythme effréné, et ma respiration devient difficile à mesure que nous pénétrons plus profondément dans la forêt. La lumière de la lampe torche capte des éclats de brume, ajoutant une dimension surnaturelle à notre fuite.

— Pourquoi nous poursuivent-ils ?! hurlé-je, le désespoir éraillant ma voix.

— Je n'en sais rien, ma poupée ! Peut-être qu'ils en ont après ce que je cache..., répond-il, la voix résonnant d'incertitudes.

Le bruit de nos poursuivants se rapproche dangereusement. Juste à ce moment, nous débouchons sur une clairière, et Arek tire une petite clé de sa poche, ouvrant une trappe dissimulée dans le sol. Il m'ordonne d'entrer, et je m'exécute sans hésitation.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant