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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒Samedi 13 octobre
Assise sur le lit de ma chambre, j'écoute « Ride » de Twenty One Pilots qui résonne dans mes écouteurs, pendant que mes yeux parcourent les pages de « Fascination », un livre que j'ai découvert par hasard mais qui m'a rapidement captivée. La musique, la lecture, l'ambiance... tout se mélange, créant une parfaite bulle de tranquillité, un contraste saisissant avec la turbulence intérieure qui m'anime depuis ma rencontre avec Arek.
L'appartement de mon oncle est paisible en cette fin d'après-midi. Les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux de ma chambre, projetant des ombres douces sur les murs. Oncle Roberto est parti faire les courses, et je me retrouve seule, capable de savourer ce moment de solitude partagée entre musique et littérature. Le doux parfum des lys, mon bouquet préféré, flotte dans l'air, apportant une touche d'apaisement supplémentaire.
Je relève les yeux de mon livre et regarde autour de moi. La déco simple mais élégante, les nuances de blanc et de bleu qui dominent la pièce, tout cela me rappelle la mer, un élément qui m'apaise toujours. Pourtant, malgré cette tranquillité, mon esprit ne cesse de revenir à Arek.
Arek... Ce nom est devenu une mélodie récurrente dans ma tête, un leitmotiv mystérieux et troublant. Depuis notre discussion sur le vieux pont, ses histoires, ses gestes, ses expressions... Tout me revient en boucle. Pourquoi est-ce si difficile de détourner mes pensées de lui ? Peut-être parce que derrière les mots, derrière ces aventures extravagantes du cirque, je devine une profondeur, une douleur qu'il dissimule soigneusement. Et cette profondeur, cette vulnérabilité entrevue, me touche plus que je n'ose l'admettre.
Je ferme mon livre, laissant mes pensées dériver librement. Que cache-t-il réellement ? Je repense à ses confidences sur « la boule de la mort », sur ses amis disparus, sur ce masque dont il souhaite se défaire en ma présence. Une part de moi brûle d'envie de le revoir, de lui dire que je suis là, prête à l'écouter, à l'accepter tel qu'il est.
J'enlève un écouteur et pince mes lèvres, réfléchissant à la meilleure manière de découvrir ce monde complexe qu'est Arek sans le brusquer.
- Pourquoi est-ce que tu occupes autant mes pensées, Arek ? murmuré-je doucement pour moi-même.
Soudain, un léger coup résonne à la porte de ma chambre, me tirant de mes réflexions. Je me lève et ouvre la porte, espérant voir mon oncle rentré plus tôt. Mais il n'y a personne. Juste un petit mot laissé sur le sol, une enveloppe blanche et simple. Mon cœur bat plus vite, et je ramasse l'enveloppe, curieuse et un peu nerveuse.
Je retourne m'asseoir sur le lit et déchire délicatement le papier pour en extraire le contenu. À l'intérieur, un morceau de papier plié en quatre. Je déplie lentement la lettre et découvre une écriture nette et soignée. Mes yeux parcourent les premières lignes avec une appréhension croissante.
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L'ÉCHO DU CRÉPUSCULE
RomansDans l'univers captivant et périlleux du cirque, Arek, un cascadeur intrépide à moto, brave la mort à chaque spectacle de voltige. Sous le chapiteau, ses prouesses suscitent admiration et frisson, mais une fois les projecteurs éteints, l'exubérance...