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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒
L'après-midi, le campus est baigné dans une lumière dorée. Les cours sont enfin terminés pour moi, et je ressens une légère détente en sortant du bâtiment principal. Athéna a fini plus tôt aujourd'hui, alors je suis seule en attendant Arek au parking des motos. Le vent léger d'automne fait danser les feuilles rouges et orangées, créant un spectacle naturel apaisant. Malgré le temps maussade, le ciel semble tourner au bleu, comme pour adoucir la fin de cette journée.
Je me poste près d'un lampadaire, observant les autres étudiants qui rentrent chez eux ou se dirigent vers les divers cafés et bibliothèques du coin. Une certaine excitation monte en moi à l'idée de voir Arek. Peut-être est-ce l'attente qui rend chaque instant plus vibrant.
Soudain, le vrombissement familier d'une moto retentit à mes oreilles. Mon cœur saute un battement et je l'aperçois. Arek arrive, sans casque comme toujours. Sa moto noire brille sous les rayons du soleil couchant, et ses cheveux noir flottent librement dans le vent. Il s'arrête juste devant moi, émanant de cette aura décontractée et rebelle qui me fascine tant.
- Alors, ma princesse, prête pour une balade ? me demande-t-il avec un clin d'œil charmeur.
Il me tend un casque, et je le prends, un peu nerveuse. Arek s'approche ensuite pour me l'attacher, ses doigts effleurant doucement ma peau. Le contact est électrisant.
- Attends, laisse-moi faire ça pour toi, dit-il en souriant. Sinon, le vent pourrait emporter ce joli visage.
Je rougis légèrement, appréciant son geste protecteur. Une fois le casque bien ajusté, je grimpe derrière lui sur la moto. Je sens la chaleur de son corps contre le mien, un réconfort étrange dans ce moment d'intimité.
- Tiens-moi bien, sinon tu risques de tomber, conseille-t-il d'une voix douce mais ferme.
Je passe mes bras autour de sa taille, le serrant plus fort que nécessaire. Derrière lui, je sens chacun de ses muscles se contracter sous mes mains. Il est fort, et cette force me donne un sentiment de sécurité. Cependant, je ne peux m'empêcher de me ressaisir, reprenant contrôle de mon émotion.
La moto démarre, et je sens le vent fouetter mon visage, l'air se remplissant de l'arôme frais des feuilles mortes et du goudron chaud. Pendant que nous roulons, le monde autour de nous devient flou, se dissolvant en tâches de couleurs automnales.
- Arek, tu sais, il m'est arrivé des trucs tellement ridicules ces derniers temps, commence-je en riant, essayant de détendre l'atmosphère et nos esprits.
- Vraiment ? Allez, raconte-moi tout ça, ma petite aventurière, me répond-il en riant légèrement, sa voix transportée par le vent.
Je raconte alors, entre deux secousses de la route, mes mésaventures les plus hilarantes : la fois où j'ai renversé du café sur ma dissertation dans la bibliothèque avant de m'apercevoir que l'auteur que je citais était assis à côté de moi, ou encore le jour où j'ai confondu la salle de classe et suis tombée sur un cours de psychologie avancée au lieu de l'option libre. À chaque anecdote, Arek rit de bon cœur, et je sens une connexion plus profonde se tisser entre nous, faite de rires et de moments partagés.
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L'ÉCHO DU CRÉPUSCULE
RomantikDans l'univers captivant et périlleux du cirque, Arek, un cascadeur intrépide à moto, brave la mort à chaque spectacle de voltige. Sous le chapiteau, ses prouesses suscitent admiration et frisson, mais une fois les projecteurs éteints, l'exubérance...