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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒
Je me lave les mains dans les toilettes, essaie de me débarrasser de la frustration accumulée par cette matinée éprouvante. L'eau froide me brûle les doigts, mais la sensation est un rappel bienvenu de la réalité. Mes pensées tourbillonnent autour de Flora, des archives, de la conversation avec oncle Roberto. Le reflet dans le miroir me renvoie une image fatiguée, les cernes sous mes yeux parlent de nuits sans sommeil.
Soudain, la porte s'ouvre en fracas et interrompt ma bulle de réflexions. Dylan entre rapidement, me dévisage avec ce regard arrogant que je commence à connaître par cœur. Mes entrailles se tordent instantanément, un mélange de peur et de colère monte en moi. Avant que je puisse réagir, il me bloque dans une cabine, ses amis ricanent à l'entrée, les échos de leurs rires résonnent contre les murs carrelés.
- Dylan, qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! crie-je, ma voix se brise sous l'effet du stress.
Mais il ne m'écoute pas. Il soutient mon regard avec une intensité malsaine, ses traits se durcissent. Je sais exactement ce qui va se passer, et cette certitude me glace le sang. Impuissante, je ferme les yeux, mes larmes coulent silencieusement sur mes joues.
- Regarde-toi, Antonella, murmure-t-il, la voix sourde et menaçante. Tu n'es qu'une pauvre fille désespérée.
Sa main descend vers ma taille, la pression de ses doigts sur ma peau est insupportable. Chaque contact est une brûlure, un affront à ma dignité. Je tremble, tente de repousser sa main, mais il est plus fort. Ses amis se délectent de la scène, leurs rires se font plus forts, plus cruels.
- Arrête ! Dylan, arrête, s'il te plaît ! supplié-je, mais il ne relâche pas sa prise.
Sa main glisse plus bas, atteint l'endroit où ma vulnérabilité est la plus exposée. Je me débats faiblement, mon corps figé par la peur. L'air dans la cabine est devenu irrespirable, chaque respiration est une lutte.
- Tu vas vivre un enfer, ma jolie, chuchote-t-il d'une voix glaciale. Même l'enfer sera pire pour toi.
Ses mots se gravent dans mon esprit comme des cicatrices, des marques indélébiles de cette humiliation. Enfin, après ce qui me semble une éternité, il relâche sa prise et recule. Les rires de ses amis résonnent encore alors qu'ils quittent les toilettes, me laisse seule avec ma douleur et ma honte.
Je m'écroule par terre, mon corps tremble de spasmes incontrôlables. Mes pensées sont un maelström de confusion et de détresse. Comment ai-je pu en arriver là ? Comment ce monstre peut-il me terroriser ainsi en toute impunité ?
L'odeur âcre du désinfectant se mélange à celle de la peur qui émane de moi. Les gouttes d'eau froides du lavabo continuent de couler, se joigne à mes larmes et crée une symphonie de détresse. Je sens chaque carrelage froid sous mes genoux, chaque battement de mon cœur comme un coup de marteau.
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L'ÉCHO DU CRÉPUSCULE
RomanceDans l'univers captivant et périlleux du cirque, Arek, un cascadeur intrépide à moto, brave la mort à chaque spectacle de voltige. Sous le chapiteau, ses prouesses suscitent admiration et frisson, mais une fois les projecteurs éteints, l'exubérance...