ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟜 : 𝔻𝕦𝕖𝕝 ℂ𝕣é𝕡𝕦𝕤𝕔𝕦𝕝𝕒𝕚𝕣𝕖

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𝔸𝕟𝕥𝕠𝕟𝕖𝕝𝕝𝕒

Je sens l'acier froid du canon d'une autre arme pointer vers moi, et mon cœur loupe un battement. Une part de moi hurle de terreur, mais je suis figée dans ce que cette confrontation représente. Dylan est passé d'Arek à moi, comme un faucon qui cible une nouvelle proie. Pourtant, malgré la menace intense, je sens une étrange paix m'emparer. C'est comme si cet instant nous avait tous suspendus, tenus en équilibre sur un fil mince entre destruction et rédemption.

Autour de nous, la clairière est silencieuse, presque respectueuse du drame qui se déploie. Les arbres se dressent comme des gardiens silencieux, et le ciel au-dessus semble retenir son souffle. Je prends une grande inspiration, forçant mon esprit à rester ancré dans le présent. Je dois être forte, ne pas montrer ma peur, même quand Dylan ajuste sa prise, son visage une toile labyrinthe d'émotions conflictuelles.

Arek, à mes côtés, capte mon regard. Je m'attendais à de la panique dans ses yeux, mais à la place, il me gratifie d'un sourire absurde, trempé d'une ironie sombre et décalée. C'est sa manière de combattre le désespoir, je suppose, et il choisit ces instants critiques pour se transformer en maître de l'humour.

- Eh bien, Antonella, dit-il avec un calme inébranlable, il semblerait que nous soyons les invités d'honneur à un duel digne des premiers films parlants. J'espère que tu as préparé ton discours de victoire.

Un rire nerveux m'échappe. Arek, avec sa référence cinématographique anachronique, me rappelle que nous avons encore le choix, que cet instant n'est que ce que nous faisons de lui. Je joue le jeu, souris en retour malgré la tempête intérieure.

- Arek, répliqué-je doucement, avec juste ce qu'il faut de défi dans la voix, j'espère que tu as pris des notes pour les rôles secondaires, car je ne te laisserai pas voler la vedette si on s'en sort.

Dylan nous observe, apparemment déconcerté par notre échange. Son regard oscille entre la confusion et une rage qu'il s'efforce de raviver. Il semble perturbé par notre indifférence affichée face au danger, comme si cela mettait en doute sa conviction, sa mission auto-imposée.

Arek, ne manquant pas une occasion de jeter un trait d'esprit, continue son numéro :

- Dylan, commence-t-il, adoptant le ton grave et l'assurance d'un acteur classique, j'ai bien peur que ton timing soit un peu en décalage. Les représailles ont un grand potentiel de flop si tu n'en fais pas un projet à long terme.

Je remarque un léger tremblement dans les mains de Dylan, comme si les mots d'Arek, ce mélange improbable de sarcasme et de gravité, le touchaient plus qu'il ne l'aurait voulu.

- Souffler un peu sur la braise pour voir une lame vaciller, comme tu le sais, n'est jamais aussi intéressant que de vivre les péripéties d'une amnistie audacieuse, continue Arek, imperturbable.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant