ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟚 : 𝕍𝕖𝕟𝕕𝕖𝕥𝕥𝕒

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Le soleil commence lentement à décliner, projetant de longues ombres sur la clairière où nous nous trouvons maintenant. La tension est presque palpable, suspendue dans l'air comme une épée de Damoclès. Antonella et moi nous tenons la main, un geste de réconfort et de solidarité dans cet instant incertain. Nos poursuivants, deux figures menaçantes accompagnées de cinq autres silhouettes, nous ont rattrapés depuis déjà une heure. Nous voilà immobilisés face à eux, le regard rivé sur leurs silhouettes immobiles et silencieuses.

Je laisse mon regard vagabonder un moment, absorbant chaque détail de notre environnement. La clairière est bordée de chênes centenaires, leurs troncs massifs semblant former une muraille protectrice fragile et ouverte à la fois. Un léger vent fait frémir leurs feuilles, chuchotant une mélodie apaisante contrastant avec la tension de la situation.

En quête de légèreté et avec cette prestance d'une autre époque qui ne me quitte jamais, je me tourne vers Antonella avec un sourire engageant :

- Savais-tu, ma chère, que dans les années folles, un certain pilote de course nommé Lucky Lorenzo réussissait toujours à distraire ses concurrents en racontant des anecdotes sur ses paris lors des sprints endiablés à Brooklyn ?

Antonella me jette un regard incrédule mais complice, un éclat d'amusement mêlé à la nervosité dans ses yeux. Avant qu'elle ne puisse répondre, la voix d'un de nos poursuivants fend l'air, brutale et impitoyable :

- Ferme ta gueule, clochard ! On n'est pas là pour écouter tes sottises !

Le ton est sans appel, tranchant comme une lame. Leurs visages sont verrouillés sur nous, rigides comme ceux de statues dressées pour châtier. Je sens l'agressivité rayonnant d'eux, une énergie presque tangible qui menace d'éclater à tout moment.

Leurs paroles ne font que renforcer ma détermination. Je respire profondément, recentrant mes pensées. Chaque mot qu'ils crachent contre moi n'est qu'une tentative de briser ce qui nous lie, Antonella et moi, cette conviction farouche de résister contre vents et marées.

Je murmure à Antonella, en guise de réconfort, tandis que mes yeux balayent la scène pour établir une stratégie silencieuse :

- Reste sereine, Tsaghik. Ils peuvent bien m'invectiver, mais l'humour est notre rempart le plus solide contre la tempête à venir.

L'air semble se figer, entre deux éclats de voix et deux battements de cœur. Nos opposants commencent à se bouger, se répartissant lentement autour de nous comme un prédateur prêt à bondir. Je prends conscience de chaque mouvement imperceptible, calculant chaque possibilité, chaque issue.

L'environnement, chargé de cette tension électrique, devient momentanément secondaire pour ma concentration. Chaque bruissement dans les buissons, chaque chant lointain d'oiseau, tout semble cesser tandis que je me prépare mentalement. Je ne me laisse pas intimider par leurs menaces ; au contraire, je me nourris de cette menace, forgeant un plan comme un forgeron tempère son acier.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant