ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟡 : ℕé𝕠𝕟𝕤 𝕄𝕠𝕣𝕥𝕖𝕝𝕤

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Vendredi, 19 octobre. Il doit être environ 7 heures du matin, mais ni Arek ni moi n'avons de batterie pour vérifier l'heure exacte. Nous nous trouvons dans un entrepôt abandonné, caché parmi une myriade de néons multicolores qui diffusent une lumière surréaliste. La fatigue pèse lourdement sur nos épaules ; l'attaque que nous avons subie nous a laissés épuisés et à bout de souffle.

Assise derrière un empilement de cartons vides, j'observe les néons qui zèbrent les murs de leurs éclats fluorescents, créant des ombres mouvantes aux formes inquiétantes. Chaque coin de l'entrepôt semble abriter des secrets, des histoires passées que seuls les murs semblent connaître. Les souvenirs de la forêt dense et impénétrable derrière nous réapparaissent par intermittence dans mon esprit, mais ce lieu me tire en avant, vers de nouvelles inquiétudes.

Arek se tient à côté de moi, son regard perçant scrutant chaque recoin, comme s'il cherchait quelque chose de spécifique. Il semble particulièrement nerveux dans cet endroit, bien plus que d'habitude. Peut-être que ce lieu éveille de vieux souvenirs, des souvenirs qu'il ne souhaite pas partager.

- Ma chère Antonella, dis-je avec une exagération voulue dans la voix, il semblerait que nous ayons trouvé un havre de paix bien curieux.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à son sarcasme constant même dans cette situation. Sa manière de parler comme un personnage de cinéma classique est presque rassurante, un rappel de normalité dans notre chaos actuel.

- Oui, c'est... fascinant, Arek, murmuré-je en m'efforçant de paraître aussi détendue que possible. Crois-tu que nous sommes en sécurité ici au moins pour un moment ?

Il s'agenouille près de moi, jetant un coup d'œil furtif aux portes de l'entrepôt.

- Ah, ma chère, même les châteaux les plus fortifiés peuvent tomber, mais ce lieu... Eh bien, disons simplement que j'ai quelques souvenirs ici qui me disent que nous pourrions y trouver un certain répit.

Il me cache quelque chose, c'est évident. Je connais Arek bien assez désormais pour lire les petites nuances dans son comportement. Peu importe, je suis trop fatiguée pour insister. Nous avons besoin de repos, de reprendre des forces avant de faire nos prochains plans.

- Arek, puis-je te poser une question ?

Il se tourne vers moi, un sourcil levé.

- Bien sûr, ma chère. Qu'est-ce qui vous intrigue tant ce matin ?

- Pourquoi connais-tu cet endroit ? Enfin, comment as-tu trouvé ce refuge si rapidement ?

Son regard se durcit un instant avant qu'il ne se détende légèrement, un sourire forcé apparaissant sur ses lèvres.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant