ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟘 : É𝕔𝕙𝕠𝕤 𝕕𝕦 ℂ𝕣é𝕡𝕦𝕤𝕔𝕦𝕝𝕖

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Le restaurant où nous nous trouvons cet après-midi est un petit coin de paradis niché au bord de la ville, une échappatoire parfaite à la réalité oppressante de ma vie quotidienne. L'endroit est intime, agrémenté de lumières tamisées et de fauteuils en velours rouge qui rappellent le glamour d'une autre époque. Antonella et moi sommes installés à une table près d'une grande baie vitrée offrant une vue sur un jardin soigneusement entretenu.

Je jette un coup d'œil à Antonella, et elle me sourit avec cette bienveillance unique qui ne cesse de m'émouvoir. Cependant, une part de moi reste sur le qui-vive, hantée par les ombres de mes démons intérieurs. Je lutte contre ces visions fugaces de clowns menaçants qui surgissent parfois à la périphérie de mon esprit. Aujourd'hui, il faut que je me fasse violence pour rester ancré dans le présent, pour savourer cet instant avec elle.

- Que penses-tu de cet endroit ? demandai-je, cherchant à briser la glace avec un sourire hésitant.

- C'est charmant, Arek. J'adore l'atmosphère, répond-elle en regardant autour d'elle avec admiration.

Je sais que je devrais profiter de la quiétude de cet instant, mais mes pensées restent troublées, et je sens l'envie irrésistible d'exprimer ce que je ressens pour elle, même si les mots semblent toujours m'échapper. Inspiré par la douce ambiance et la tapisserie florale qui orne le mur derrière Antonella, je décide de tenter quelque chose d'inédit, peut-être maladroit. Après tout, il ne peut y avoir de mal à essayer.

- Tu sais, Antonella, tu es comme... comme un jardin secret dans lequel je me perds volontiers, murmuré-je, cherchant les mots justes. Comme une fleur rare en plein désert, tu as ce don de faire naître des oasis dans mon cœur asséché.

Elle me regarde, un sourire amusé aux lèvres, et je sens mes joues s'empourprer légèrement. Ce charme désuet des années 50 que j'essaie de cultiver produit souvent des résultats inattendus.

- Un jardin secret, hein ? rit-elle doucement, ses yeux pétillant de malice. Eh bien, j'espère que tu n'y as pas encore trouvé d'épouvantail, Arek.

Je ris à mon tour, appréciant la légèreté de l'instant malgré l'embarras qui se cache derrière mes mots.

- Non, pas d'épouvantail, juste des clowns effrayants, dis-je en plaisantant, bien que la vérité sous-jacente soit encore présente dans mon esprit.

Antonella observe mon expression pour deviner ce qu'il en est réellement, et son sourire s'adoucit. Je suis toujours émerveillé par sa capacité à lire au-delà des apparences, à percevoir les nuances de mes émotions.

- Arek, tu n'es pas obligé de te forcer à être poète, tu sais. J'aime ta sincérité, simplement, dit-elle en posant sa main sur la mienne avec une affection palpable.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant