ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟜 : 𝕊𝕚𝕝𝕖𝕟𝕔𝕖𝕤 𝕕𝕦 𝕃𝕒𝕔

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L'après-midi

Je me tiens sur le pont, guettant désespérément l'arrivée d'Antonella. Toute la matinée, j'ai tourné en rond dans ma tête, cherchant les mots pour lui dire la vérité, mais voilà que le destin s'en mêle. Elle a dû s'éclipser, prétextant des cours manqués pour me rejoindre. Une frustration sourde me ronge alors que je balance doucement sur mes talons, les mains enfouies dans mes poches. Le pont de bois grince légèrement sous mes mouvements, et le parfum salin de la mer me chatouille les narines.

Enfin, au loin, j'aperçois sa silhouette gracieuse qui se rapproche. Mon cœur se met à tambouriner plus fort que les percussions de la fanfare du cirque. Chacun de ses pas semble ralentir le temps, chaque seconde s'étire comme un élastique interminable.

Quand elle arrive près de moi, son sourire illumine le monde entier, chassant, pour un instant, l'obscurité qui pèse sur mes épaules.

- Salut Arek, désolée pour ce matin. J'ai vraiment dû y aller en urgence.

- Pas de problème, poupée, dis-je en essayant de dissimuler ma déception sous un sourire rassurant.

Antonella glousse doucement, un son cristallin qui fait battre mon cœur plus vite.

Nous marchons le long du pont, le vent jouant dans ses cheveux comme des doigts invisibles. Tout est étrangement paisible ici, contrairement au chaos du chapiteau.

Une pulsion soudaine me frappe. Peut-être que je n'ai pas besoin de parler tout de suite. Peut-être que je peux commencer par montrer à Antonella combien elle compte pour moi. Une idée naît en moi, maladroite et pourtant pleine de promesses.

Je m'arrête brusquement, elle se retourne, me regardant avec curiosité.

- Arek, qu'est-ce qui se passe ?

Je plonge ma main dans ma poche, en ressortant une petite boîte en bois que j'avais fabriquée moi-même. Le bricolage n'est pas mon fort, mais je voulais lui faire un cadeau unique. Je l'ouvre délicatement, révélant une petite bague argentée. Rien d'extravagant, juste quelque chose qui pourrait lui montrer mon affection.

- Euh... pour toi, soufflé-je, suant à grosses gouttes sous son regard intense. Je... je veux que tu saches que... que tu es spéciale pour moi.

Elle reporte son attention sur la bague, ses joues se teintent d'un rose délicat. Je me sens comme un idiot, mes mots s'embrouillent, mes gestes deviennent maladroits. Je veux lui dire, lui montrer... mais les images de mon passé me martèlent l'esprit.

- Arek... c'est adorable, dit-elle doucement, mais je vois l'hésitation dans ses yeux. Tu sais, tu n'as pas besoin de cadeau pour me prouver quoi que ce soit.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant