Chapitre 35

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Nous ne bougeons et ne prononçons pas un mot jusqu'à ce que nous entendions le bruit des moteurs des deux voitures.

Dès lors, nous sommes de nouveau libres.

Je me jette alors dans les bras de Tristan et le sert plus fort que je ne l'ai jamais fait. J'ai eu peur pour sa vie. Nous avons évité de peu la catastrophe. Lorsque je me dégage de lui, c'est Ana qui saute dans mes bras.

- J'ai cru que qu'on allait y passer cette fois, elle me murmure à l'oreille.

Je ne trouve rien à lui répondre.

A la seconde où elle se détache de moi, elle se retourne vers Tristan qui échangeait une poignée de main avec Morgan. Elle n'hésite pas à les interrompre et à se placer entre eux, son index sur sa poitrine.

- Toi ! Tu as vraiment perdu la tête ! Tu as faillit commettre un crime et te faire tuer par la même occasion ! Ne me fait plus jamais ça, d'accord ?

Il la regarde avec une tendresse absolue. Elle le remarque et se moque de lui :

- Ne me dis pas que tu es tombé amoureux de moi !

Il rit et la prend dans ses bras.

- Arrête de dire n'importe quoi.

C'est incroyable de voir qu'elle a encore le cœur à plaisanter après ce qu'il vient de se passer il y n'y a même pas cinq minutes.

Morgan lui présente ensuite Maxime. Tristan et lui échangent des politesses en se serrant la main. Pour être franche, Maxime a l'air totalement impressionné par notre leader. Peut-être même intimidé. Ce qui est certainement normal : on peut faire mieux comme première rencontre. Plusieurs autres personnes viennent saluer Tristan en lui souhaitant bienvenue « à la maison », comme ils disent.

Nous décidons ensuite de tous nous installer autour de la table pour discuter de notre avenir, ce qui s'impose clairement. C'est Ana qui prend la parole la première :

- J'imagine qu'il n'y a rien à dire d'exceptionnel. Nous allons laisser Ethan poursuivre ses plans sans se mettre en travers de son chemin.

Personne ne répond.

Pas une personne ne réagit.

Alors je le fait.

- Tu plaisantes j'espère ? Ana, tu ne penses sérieusement pas à tout abandonner maintenant alors que nous sommes à deux doigts de l'arrêter ?

- Alison, nous sommes loin de l'arrêter. Tout cela ne rime à rien et tu le sais. Tu l'as entendus ! Il va nous dénoncer si on continue !

Son discours a malheureusement droit à plusieurs hochements de têtes. Dont celui de Tristan. Je lui lance un regard mauvais.

- Que nous essayons ou pas de détruire le virus, il finira par nous dénoncer, je lui répond. Il a peur de nous. Donnons-lui une raison à cela ! Vous voulez vraiment regarder des milliers d'adolescents tomber malade en sachant que nous aurions pu faire quelque chose pour empêcher tout ça ? Personnellement, je ne pourrais pas vivre avec moi-même.

Un silence prend sa place dans la salle.

C'est Tristan qui le coupe :

- Écoutez, je vous propose que nous votions: soit nous arrêtons tout et nous restons bien sages, soit nous continuons en ignorant les menaces de mon père. Qui est pour continuer?

Lentement, les mains se lèvent. Je ne connais pas très bien toutes ces personnes, mais je suis heureuse qu'ils soient de mon côté. Tristan aussi lève la main, accompagné de maxime et Morgan. Je suis la dernière à la lever, essayant de supplier du regard Appoline et Ana pour qu'elles fassent de même. Elles refusent toutes les deux, Appoline affichant un visage désolé, Ana en affichant un visage en colère.

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