Chapitre 48

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Lorsque j'ouvre la porte, une scène digne d'un film romantique s'ouvre à moi. C'est avec des yeux brûlants de larmes que je découvre un par terre de pétales de roses, ce cliché romantique que j'aime tant. Sur les barres en acier présentes de chaque côté du pont, des bougies blanches sont allumées, donnant une ambiance de sérénité au lieu qui à la base est seulement sinistré. Au milieu trône une petite table de jardin avec deux chaises. Elle est recouverte d'un drap blanc, et le couvert est mis. Je ne vois de nourriture nulle part, mais pour être honnête, je m'en fiche.

Le plus important est là.

Et c'est bien sûr Tristan.

Il porte un costume avec un nœud papillon. Il sait que ce détail me fait toujours fondre, et j'aime savoir qu'il le porte uniquement pour moi puisque en temps normal, il déteste ça. Il dit que cet accessoire lui donne un air de pingouin. Je dis que ça le transforme en un homme élégant.

Il se tient devant la table, une petite rose dans la main, le sourire aux lèvres, des étoiles dans les yeux. Je crois que ma robe lui plaît, car il la regarde quelques secondes avant de se concentrer à nouveau sur mon visage.

Il est le premier à oser bouger. Personnellement, je suis comme hypnotisée par cet endroit si magnifique, le crépuscule lui rajoutant une auréole de grâce. Tristan se dirige vers moi, et je prend ses mains tendues. Il m'attire tout contre lui, posant ses doigts sur ma taille. Je l'embrasse longuement et tendrement. C'est bon de me retrouver avec lui et de me sentir aussi bien au sein de ses bras. J'en ai rêvé toute la journée sans m'attendre une seconde à une soirée si magnifique. J'essaie de briser le silence avec un mot qui pour moi manque tout de même d'intensité :

- Merci, je lui murmure au creux de l'oreille, en restant délicieusement collée à lui

Il pose un baiser sur mon front.

- Tu es ravissante.

C'est bon, je fond.

- Tu pourras remercier Appoline pour ça, je lui répond.

Il secoue la tête en levant les yeux au ciel. A ce moment le vent se lève et mort ma peau si brusquement que je frissonne et replis mes bras sur moi même. Tristan s'en rend compte et, en gentleman qu'il est, il retire sa veste pour la mettre sur mes épaules en me disant :

- Tu es belle chaque jour. Tu n'as pas besoin de beaux vêtements ou de maquillage pour cela.

Mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il ne l'entende. Finalement, je pense que le prince charmant existe. Je ne sais pas ce que je peux lui répondre alors je l'embrasse en essayant d'y mettre plus de tendresse et d'amour que jamais. Je dois y parvenir car il sourit lorsque je me détache à contre cœur de ses lèvres. Et cette fois, je suis bien décidée à lui faire un compliment.

- Tu es magnifique.

Trois mots qui ne suffisent pas à décrire sa beauté. Il m'entraîne jusqu'à la table, et nous nous asseyons. Je garde sa veste sur mes épaules, m'enroulant dedans. J'aime sentir en permanence son parfum qui est fort et doux à la fois.

A sa demande, je lui raconte tout de ma journée, dans les moindres détails. Je m'attarde longuement sur Jade et il plaisante en disant qu'il va finir par avoir peur que je la quitte pour elle. Il me montre son soulagement lorsque je lui apprend que Maxime m'accompagnera demain. Je suis contente, j'avais peur qu'il soit en colère parce qu'il voulait m'accompagner lui, et non ce garçon que je ne connais pas tant que ça.

Mais il ne dit rien.

Il a compris que son père l'apprendrait forcément, et que ça pourrait nuire au plan.

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