Chapitre 27

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Je reprend conscience. Mes yeux son clos mais je le sais à mon mal de crâne fulgurant. Je pousse un tout petit gémissement en bougeant un peu. Chaque particule de peau que je possède est douloureuse. J'entends le bruit d'une respiration lente et ouvre les yeux, espérant voir Ana pour qu'elle me dise ce qui s'est passé. Mais non, je découvre simplement Maxime, affalé et endormis sur une chaise à environs trois mètres de moi. Je lève un peu mon buste sans bruit, pour voir si je suis en état de me relever entièrement. Conclusion : ma tête me fait mal, mais je survivrais. Je pose mes pieds sur le sol et, comme si nous étions connectés, Maxime se réveille en sursaut. En l'intervalle d'une seconde je le vois prendre en note ce qui se passe : je me suis réveillée, je semble aller plutôt bien, et... J'essaie de « m'échapper » de la pièce. Il se lève et me dit :

- J'ai pour ordre de m'assurer que tu restes couchée.

- De qui ? Je lui demande, encore légèrement désorientée.

Il me regarde d'un air perplexe.

- Ana.

- Bien-sur, je lui sors en levant les yeux au ciel.

Il me bloque l'accès à la porte. Je me lève et lui fais face, jouant les filles dures. Il ne bouge pas et possède comme un air de défis dans ses yeux. Je continue :

- J'ai l'impression qu'elle n'a toujours pas compris que je ne me laisse pas faire si facilement.

Je le pousse assez pour lui faire perdre l'équilibre et ainsi qu'il fasse un pas sur le côté. J'en profite pour le dépasser et évite son bras qui essaie de me rattraper lentement. Je pose ma main sur la poignée de la porte, le cœur plein de victoire, mais lorsque je l'abaisse et pousse, celle-ci ne s'ouvre pas.

Elle est fermée.

Frustrée, je regarde Maxime les yeux froncés, pour lui faire partager mon sentiment.

Avec un sourire satisfait il me dit :

- Je crois qu'elle a compris, en fait.

- Donne moi les clés s'il-te-plaît, je lui répond, essayant la carte de la gentillesse pour qu'il coopère.

- Je ne les aient pas. Ana est partie avec parce qu'elle savait que j'allais te les donner.

- Elle nous a sérieusement enfermés ensemble dans cette pièce ?

- Oui. Elle a dit qu'elle passerait dans vingt minutes. - Il regarde sa montre -. Et c'était il y a quinze minutes, elle ne va pas tarder. Va t'allonger s'il-te-plaît.

Je ne vois plus de raison de rester debout, alors je m'exécute.

- Pourquoi elle t'as mis dans cette pièce avec moi si elle a fermé la porte à clé ?

- Je lui ai posée la même question, il répond en riant.

- Et ?

- Elle m'a dit que c'était son côté humain qui l'obligeait à mettre une autre personne dans cette pièce pour te tenir compagnie.

Je souris en levant les yeux au ciel. Je ne lui en veux même pas. Mon mal de tête s'atténue peu à peu et devient donc enfin supportable.

- Pourquoi tu voulais absolument quitter cette pièce ? Il finit par me demander.

- Pour aller chercher Nathan, j'imagine.

- Tu es seulement restée inconsciente trois heures tu sais ?

En regardant la couleur orangée du ciel et le soleil frôler la ligne de l'horizon par la fenêtre, je répond :

- Si je n'avais pas fait ce malaise, Nathan aurait passé la nuit ici.

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