Chapitre 29

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Nous arrivons devant la maison de Nathan. Elle est entièrement construite en bois, ce qui lui donne allure chaleureuse.

Espérons que l'ambiance qui règne à l'intérieur soit la même.

Nous nous arrêtons devant la porte d'entrée comme si un mur invisible nous empêchait de faire un pas de plus. Morgan et moi nous regardons avec angoisse.

Ça y est, nous sommes arrivés.

Nous allons enfin savoir comment est la vie de notre amis. Nous allons savoir si il subit les même traitements qu'avant. Malheureusement, nous ne savons pas si son père est là : nous aurons une totale surprise lorsque la porte s'ouvrira. Résultat : nous stressons encore plus.

Génial.

Morgan, sans prévenir, sonne. Vu l'expression qui suit sur son visage, il ne voulait pas faire ça. Mais il a eu raison. Je pense que s'il ne l'avait pas fait, nous serions restés éternellement ici, à contempler cette porte.

La maison s'éveille quelques secondes après le bruit crisant de la sonnette. J'entends des pas se rapprocher de plus en plus. Je n'ai aucun moyen de savoir si ils appartiennent à Nathan ou à une autre personne.

Soudain, la poignet se baisse, puis la porte s'ouvre.

Une femme apparaît alors. Elle est grande. Ses yeux verts font ressortir le blond de ses cheveux courts. Elle doit avoir une quarantaine d'années mais ne possède aucune ride mis à part celles aux plis des yeux. Vous savez, ce genre de rides qui égaie directement votre visage, ce genre de ride qui veut dire «  je ris souvent » ou «  je suis heureuse ».

Je regarde Morgan avec perplexité. Il a certainement dû se tromper de maison. Voyant que nous ne parlons pas, elle s'exprime la première :

- Bonjour, en quoi puis-je vous aider ?

Elle accompagne ses paroles par un joli sourire.

- Je .. Heu.. Nous sommes bien au numéro 24 ? Demande Morgan, semblant vraisemblablement désorienté.

Si je ne savais pas qu'il était gay, j'aurais pensé que la beauté de cette femme était la raison de son soudain malaise.

- Oui, pourquoi ? Elle demande alors.

Nous cherchons Nathan, je lui dis, hésitante.

- Son visage s'éclaire à mes paroles.

- Je vais vous le chercher. Quels sont vos noms ?

- Alison, je lui dit.

- Morgan, il dit.

Elle nous laisse seuls. Je le regarde alors avec encore plus d'incompréhension que la première fois.

- Tu penses que c'est sa mère ? Je lui demande.

- Non, ses parents sont divorcés depuis des lustres. C'est peut-être sa belle mère ?

- Mais alors, peut-être qu'il va très bien !

Nous nous sourions mutuellement. L'angoisse accumulée repart comme l'air d'un ballon qui se dégonfle. On entend une nouvelle fois des pas se rapprocher. Mais ce n'est pas la femme que nous voyons apparaître.

C'est Nathan.

Il paraît dans un premier temps soucieux, les sourcils froncés. C'est en posant ses yeux sur nous que son visage s'illumine intégralement. Il accélère sa marche et nous prend tous les deux dans ses bras. Nous lui rendons son étreinte pendant quelques secondes, puis nous nous séparons.

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