Parsec 26 = Anabiose

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          Douce pression aqueuse sur sa peau, bien-être total et absolu, légèreté. Où se trouvait-il ? Qui était-il ? L'étrange torpeur d'une nuit sans fin le força à dormir encore un peu. Jusqu'à ce que...

          Douleur suprême. Réveil brutal. Vice ancré au cœur tel un serpent immonde. Ses paupières s'ouvrirent violemment, découvrant la face ravagée de folie d'un inconnu. Il venait de plonger l'un de ses membres dans son torse ! Il désirait le tuer !

– Que... fais... tu... ?

          Mais l'autre ne répondit pas, il continuait de sourire, mauvais. Il ouvrit la bouche pour l'empêcher de... quoi ? Le froid lui dévorait le corps ! Il se noyait ! Une panique sans nom lui fit perdre connaissance. Et tout devint flou...

            Yann ouvrit brutalement les yeux, la main posée sur sa gorge, toussant et crachotant comme s'il venait de se noyer, encore une fois

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            Yann ouvrit brutalement les yeux, la main posée sur sa gorge, toussant et crachotant comme s'il venait de se noyer, encore une fois. Mais rien ne sortit, lui faisant comprendre peu à peu qu'il avait vécu une illusion. Son regard fit alors le tour de l'endroit, ne découvrant pas Elig corrompu, Mélana et les Fondateurs, mais la salle où reposait l'Orin, vide.

– Eh ? Qu'est-ce que je fais ici ?
« Tu n'es pas mon porteur. »  entonna une voix neutre.

          L'inflexion féminine plutôt fraîche le surprit autant qu'elle l'obligea à se retourner pour chercher sa provenance, sans succès.

– Qui êtes-vous ?
« La Gardienne du Mestre. Le livre que tu tiens... »

           Un instant, il essaya bien de se souvenirs des derniers événements, mais seules les images qu'il avait vues avant de se réveiller à côté de l'Orin ne lui parvenait en mémoire. Il devait rapidement comprendre l'utilisation de ce manuscrit ! Yann se sentait dérouté.

– Où suis-je ? Où êtes-vous ? Elig m'a tué ? À quoi sert le Mestre ? Et qu'est-ce que je viens de vivre, là ?

          Sa nervosité et sa tête bouillonnante de questions l'empêchaient de raisonner calmement. Son impatience le rendait d'ailleurs de plus en plus fébrile par tous ces mystères.

« Tu es an-orin... Voilà pourquoi tu portes le Mestre. Je comprends mieux... »
– Mais BORDEL vous comprenez quoi dans tout ce charabia ? MOI je ne comprends RIEN ! vociféra-t-il, frustré.

          À cet instant, une magnifique forme de pure lumière blanche déchira l'illusion de la pièce qu'il regardait depuis tout à l'heure, dévoilant un grand espace sombre. Dans cette obscurité, la lueur provenait du corps uniforme d'une majestueuse femme qui ressemblait à Mélana — sauf qu'elle semblait modelée de lumière et non pas de métal. Délicatement, elle flotta dans cet endroit sans repère jusqu'à lui, avant de se poser, légère telle une plume. Elle se retrouva face à lui, ce qui diminua sa clarté, dévoilant une apparence presque humaine, très pâle.

Le Passeur de Mondes [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant