Parsec 3 = Un jour sombre - partie 1 (v2)

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 Avertissement : Chapitre entier déconseillé aux personnes sensibles ou souffrant de syndrome post-traumatique dû à un crash d'avion, de noyade ou d'attentat. Plutôt déconseillé aux claustrophobes et à un public de moins de 16 ans. 

         Bien loin de la Terre, de la Voie Lactée et de la galaxie toute entière ; très loin de toute forme de civilisation et même de vie, dans un néant absolu, aussi sombre que dense, une lumière noire, aussi minuscule qu'une tête d'épingle, per...

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         Bien loin de la Terre, de la Voie Lactée et de la galaxie toute entière ; très loin de toute forme de civilisation et même de vie, dans un néant absolu, aussi sombre que dense, une lumière noire, aussi minuscule qu'une tête d'épingle, perça soudain l'espace-temps de cette zone bien particulière...

          Elle fracassa le mur de ténèbres de son propre destin, pulvérisa sa prison millénaire et s'enfla dans un souffle, juste avant de se rétracter brusquement sur elle-même.

          Là, dans sa solitude absolue, elle commença à pulser faiblement. Boum. Boum. Boum. Tel un cœur qui, avec détermination, se remettait à battre de plus belle afin de survivre ; pour surpasser le silence éternel de ce vide infini ; pour vivre, à nouveau.

          Alors, elle s'éveilla. Et la maigre étincelle se métamorphosa, devint complexe, s'assombrit. Une parcelle de conscience qui songea, encore une fois, à son existence ténue... Sa douleur mua en un profond désespoir et de ces braises naquit le feu ardent d'une colère sourde, lancinante, inébranlable.

          Les relents de ce poison exsudèrent de la brèche qu'elle venait de créer. La déchirure s'élargit peu à peu sous cette pression qui s'amplifiait sans interruption. Et de ce trou impénétrable, s'échappa soudain un immense tentacule de fumée noire qui s'immobilisa sitôt sorti. Il fut suivi par de multiples autres juste après, autant de bras qui se mouvaient de par sa volonté. Chacun semblait s'écarter afin d'agrandir la fissure d'où ils provenaient. Et malgré leurs mouvements d'une lenteur grotesque, ils parvinrent à leur but.

          L'entité déchira alors la matière tout autour d'elle, qui s'effondra tel un soufflé, dans un silence terrifiant. Elle émergea enfin de sa prison après plusieurs milliers de parsecs de solitude. L'immensité des abysses, derrière sa fantomatique présence, laissa éclater une faible vibration qui se fit l'écho de sa délivrance.

          La puissance qui l'avait brisée et cloîtrée dans la périphérie du massivers n'existait plus. Il n'en restait qu'une sensation lointaine, diffuse et morcelée. Cette constatation l'ébranla un instant, avant que son instinct de destruction reprît ses droits. Il ne lui restait plus qu'à le retrouver, afin de s'en libérer ; définitivement.

          L'immense conscience inconsistante, sorte de fumée noire condensée en nuage, se dilata pour mieux savourer sa délivrance. Située dans les tréfonds de tous les univers, sa geôle ne recelait aucune planète susceptible de la sustenter. Il lui faudrait, encore une fois, briser l'espace-temps, afin d'atteindre son premier objectif.

          Le Dévoreur de Mondes avança...

          Le Dévoreur de Mondes avança

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Le Passeur de Mondes [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant