Une fois que nous sommes arrivés sur l'une des avenues, je me suis garée dans un parking souterrain que je vais payer bien cher. Comme à son habitude, Nassim nous a abandonnée dès qu'il a vu un de ses connaissances. En fait, ce n'est pas plus mal, il allait sûrement s'ennuyer avec nous. On a donc commencé notre shopping sur l'avenue Montaigne. On a fait plusieurs boutiques jusqu'à ce que Lina trouve ce qu'elle voulait. On a fini par remonter l'avenue pour aller jusqu'au McDonald's. On a commandé puis en attendant nos menus, on parlait de tout et de rien. Soraya nous racontait ses péripéties au travail. Elle travaille en tant que manager dans un magasin de prêt-à-porter.
— Ils en mettent du temps, dit Lina.
— C'est normal, il y a beaucoup de monde.
— C'est moi, ou on nous fixe depuis tout à l'heure.
— Qui ? dit Soraya.
— Les deux hommes en face, mais regarder discrètement.
Elles se sont tournées en même temps ces imbéciles.
— La prochaine, allez-vous mettre devant eux pour les regarder carrément.
— Ils sont sûrement obnubilé par ma beauté, dis-je en riant.
Je rigolais sur le moment, mais en réalité, c'est assez glauque. C'est limite si nos regards ne se sont pas croisés. On a fini par se retourner pour ne plus y penser. Nos commandes ont fini par arriver. On a mangé en finissant notre conversation, puis on s'est levé en direction du parking. J'ai envoyé un message à Nassim pour le prévenir qu'on rentrait à la maison. Après ça, on monte dans la voiture. J'ai déposé Lina et Soraya chez elles et je suis rentrée chez moi. J'ai à peine eu le temps de déposer mes affaires que la sonnerie a retenti.
Je suis allée ouvrir et j'ai été propulsée au sol. Sur le coup je n'ai pas du tout réalisé ce qui était en train de se passer. Mon premier réflexe a été de me relever mais j'ai été repoussée au sol. Donc quoi ? Je suis en train de me faire agresser ? Mon agresseur a ensuite essayé de me mettre un mouchoir sur le nez. Je sais que dans cette situation, il faut tout faire pour ne pas respirer. J'ai alors essayé de me débattre tant bien que mal. J'ai réussi à le frapper au visage pour éloigner ce foutu mouchoir de moi. J'ai enfin réussi à me relever mis je me suis pris une gifle monumentale. Cette gifle était tellement forte que ma tête a cogné contre le mur. Elle a commencé à tourner. Mon agresseur en a profité pour me mettre le mouchoir. Sans pouvoir me défendre, je me suis endormie. C'est le total trou noir ensuite.
[...]
Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'étais allongée sur un lit. Le plafond était beige. J'ai regardé autour de moi. J'étais visiblement dans une chambre. Il y avait deux portes qui donnaient sur je ne sais où. Une table de chevet à ma gauche avec une lampe de chevet qui illuminait la pièce. Il y avait une fenêtre qui donnait sur dehors. Il faisait visiblement nuit. Quoiqu'il en soit je n'étais absolument pas chez moi. Donc si on résume, je me suis faite agresser puis kidnapper. C'est limite si je ne suis pas en train de vivre ma new romance. Il ne manquerait plus que mon kidnappeur soit un incroyable bad boy sexy. Et moi qui pensait que ça n'arrivait que dans les livres et les séries. Je pense qu'il y a une partie en moi qui n'y croit toujours pas.
J'ai essayé de me lever mais ma tête a commencé à tourner. Après une deuxième tentative, j'ai réussi à me lever. Je me suis dirigée vers les deux portes, j'en ai ouverte une, elle donnait sur un long couloir. J'ai longé celui-ci jusqu'à arriver devant des escaliers. Je les ai descendus et une fois arrivée en bas, ma vision a commencé à se troubler tellement je n'en revenais pas de ce que je voyais : il y avait des hommes, plein d'hommes, des péripatéticiennes pour être polie, des armes, des liasses de billet et sûrement de la cocaïne. Cette fois-ci, c'était sûr, j'étais en plein délire total. À la vue de tout ça, j'ai remonté les escaliers aussi vite que j'ai pu mais quelqu'un m'a retenue par le bras.
Cette personne m'a retenue puis m'a clairement palpée les seins. Franchement, je n'en revenais pas. Ce rêve, ce délire total devenait beaucoup trop réaliste. J'avais senti les mains d'un homme me toucher les seins. Une fois que j'ai réalisé, la colère m'est montée d'un coup. J'ai d'abord enlevé sa man pour ensuite lui mettre mon meilleur coup de pied dans ses bijoux de famille. J'ai ensuite remonté les escaliers à toute vitesse mais sur le coup de l'adrénaline, je ne savais absolument plus d'où je venais. J'étais complètement perdue. J'ai donc pris la troisième porte en prenant soin de bien la fermer avec la clé qu'il y avait sur la serrure. Je me suis retournée et j'ai vu un homme, à moitié nu. Il était de carnation légèrement plus foncée que moi. Je suis issue d'un métissage marocain réunionnais donc on va dire que j'ai la peau couleur café à la crème. Et lui, il était plutôt caramel beurre salé. Drôle de comparaison mais bon. Il était mouillé, il sortait probablement de la douche. De l'eau dégoulinait sur ses abdos. Il était bien sculpté : ni trop musclé, ni pas assez. Il avait les cheveux courts mais bien coiffés. Je suis restée planter là, la bouche grande ouverte, comme une imbécile. J'avais de nouveau l'impression de rêver. Nos regards ont fini par se croiser, et là j'ai paniqué. Je suis ressortie par là où je sus entrée en longeant le couloir à toute vitesse. J'ai ouvert l'une des portes et bingo, c'était celle dans laquelle je m'étais réveillée.
Actuellement, c'était le foutoir complet dans ma tête. J'avais trop de question sans réponse. C'était juste hallucinant ce qui m'arrivait. Je ne savais pas ce que je faisais là, mais une chose est sûre : j'avais peur, je ne savais pas ce qu'il allait m'arriver. J'ai décidé d'explorer un peu la chambre. Il n'y avait rien dans la table de chevet. Je me suis alors dirigée vers la deuxième porte dans la chambre. Elle donnait sur un dressing, qui donnait lui-même sur une petite salle de bain avec simplement une baignoire, un meuble avec un lavabo et un miroir. J'ai passé un peu d'eau froide sur mon visage histoire de bien me réveiller. Après avoir essayé de me remettre les idées en place, je me suis enfin décidée à sortir de cette salle de bain. En sortant du dressing, je l'ai vu, assis là, sur le lit.
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C'était inévitable
General Fiction"Maintenant, toi et moi, c'est à vie" Difficile à croire lorsque que ça sort de la bouche d'un psychopathe qui n'hésite pas à bafouer les lois pour obtenir ce qu'il veut. Qui plus est, dire ça à une avocate ? Et pourtant, l'amour fait bien les chose...