Partie 58

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J'attendais votre pote derrière son putain de bâtiment depuis déjà 20 minutes ! Elle avait intérêt à se pointer. Je la vois finalement arriver en mode vieille dégaine. Et dire que j'ai demandé sa main putain tout à l'heure.


- Enfin !
- Déjà soit contente que je sois venue.
- Bref. C'était quoi ton cinéma de tout à l'heure ?
- Tu n'es pas au courant ? Je prends des cours de théâtre.
- Fou toi d'ma gueule. Sérieusement ? Tu m'as tapé la honte devant mes parents !
- Tu me considères comme ta pute ?
- J'arrive pas à croire que tu poses la question. Si je te considérais comme ma pute, je ne serais même pas là. Après tout ce que j'ai fait pour toi, je suis choqué de comment tu doutes moi
- ...
- Je suis prêt à tout oublier. Je vais faire comme s'il ne s'était rien passé.
- Hum.


Je l'ai prise dans mes bras pour lui faire un câlin. Au début, elle a essayé de résister mais après elle a fini par craquer, comme d'hab en faite. Un sourire plus un câlin et c'était réparti. C'était presque beaucoup trop facile. Bref, je l'ai smacké et je l'ai raccompagnée jusqu'à sa porte. Après, je suis directement rentré à la casa.


Sarah


On venait juste de sortir de chez Tonton Bakary. Avec Adam, l'ambiance était ... comment dire... glacial. Je dirais même qu'il y avait du verglas. Je ne sais même pas pourquoi il boudait. Bref, on est monté dans la voiture et personne ne parlait. Il a démarré. J'ai mis la radio et c'était Tropique FM (les vrais savent 😏) et y avait "Encore et Encore" de Layannah et Saïk.


Rien que j'ai bien vite monté le son et je chantais. Cette chanson, c'est toute ma vie. Je chantais et je le regardais en même temps. Que il voulait faire le mec énervé, il n'était même pas crédible.


J'peux plus me passer de lui. Pour qu'il m'aime, je ferai n'importe quoi. J'en peux plus, j'en dors plus la nuit. Je ferme les yeux, je le vois. Et si j'tombe tant pis, ça me détruit. Mais cette envie me dévore. Même si j'ai tort tant pis, ça me poursuit. J'te veux encore et encore 🎶🎵.


Ensuite, je lui ai fait un bisou sur la joue. Il a commencé à sourire comme un malade. On a commencé à chanter comme des fous. On est arrivé à la maison. On est direct parti se coucher en se faisant pleins de bisous, câlins...


[...]


Le lendemain, je me suis levée vers 9 heures. Je me suis préparée. Je suis partie dans la cuisine pour prendre mes céréales et je suis partie. Aujourd'hui, je devais aller voir un nouveau client en garde à vue.


Je me suis rendue au centre pénitencier. J'ai passé tous les contrôles. On m'a emmenée dans une salle où mon client m'attendait déjà. D'après mon boss, c'était un membre de la famille d'un de ses amis. Il fallait donc que je traite ce dossier avec sérieux. Comme si, je ne le faisais pas d'habitude. Il a levé la tête et a commencé à se mordre la lèvre. Super.


- Eh beh ! Un remix de Scarface, ça te tente ?
- Je ne suis pas intéressée. Et, je ne me suis pas déplacée pour ça. Je suis ta nouvelle avocate...
- Mon avocate est magnifique.
- Je le sais déjà. On n'a pas de temps à perdre. On va se concentrer sur ton affaire. Il faut...
- En plus de ça, une autoritaire. J'aime.
- Je suis déjà prise. On peut se concentrer sur ce qui nous importe ?
- Laisse-le pour moi.
- Qui t'a dit que c'était "lui" et pas "elle" ?


Il y a eu un silence. Je pense qu'il était en crise existentielle. Mais je ne suis pas sûre.


- On peut se concentrer sur ton cas ?
- Mmh.


On a passé deux bonnes heures à établir la première phase du dossier : l'information venant du client. Il m'a donné sa version des faits. Selon lui, il s'était retrouvé là "par hasard". Je n'y croyais pas mais bon. Je sais que le procureur avait des preuves accablantes contre lui. Je ne savais pas lesquelles. Il fallait que je le découvre. Je lui ai expliqué une partie de ma stratégie. Je pense que quoi qu'il arrive, il allait prendre quelques mois, voire une ou deux années. J'allais tout faire pour baisser la peine au minimum. On avait enfin fini. Je me suis levée pour sortir. Je commençais à étouffer.


- T'aimes vraiment que les meufs ?


J'ai souri. Ce mec était en détention provisoire et la seule chose à laquelle il pensait était mon orientation sexuelle.


- Je ne sais pas à toi de me dire.


Je suis sortie du centre. Je suis partie me poser dans un café pour travailler. Je n'avais pas envie d'aller au bureau. Ne me demander pas pourquoi.


[...]


Il était 15 heures et je venais juste de terminer mon dossier. Je suis passé au bureau pour récupérer des documents et je suis rentrée à la maison. Adams venait à peine de se réveiller. Il prenait son petit déjeuner. À 16 heures...


J'étais épuisée. À croire que j'avais travaillé toute la journée. Je suis partie m'allonger un peu et Adams est revenu se coucher à côté de moi. Je me demandais ce qu'il faisait de ses journées pour être fatigué comme ça, parce que ça devenait grave.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant