Partie 48

2.2K 169 6
                                    

En conduisant, j'ai reçu un message de ma grande sœur : Naya.


T'es où ?


...


Et merde ! J'ai complètement oublié que je devais aller la chercher à l'aéroport. Elle va me niquer. Bref, j'ai fait demi-tour et j'ai foncé à l'aéroport. Je suis allé la récupérer. Elle m'attendait déjà dehors. À son visage, je savais qu'elle allait me tuer.


- Salut ma sœur !


Elle m'a tellement mal regardée. Si elle avait pu, elle m'aurait giflé.


- Bon, je dois aller déposer mes clés chez ma meuf et après, je te ramène chez ta sœur.


Elle m'a tchipée. J'ai préféré même pas lui répondre parce que ça allait parti loin. On est arrivé dans le quartier de Sarah. Je me suis garé et on est monté. J'ai ouvert la porte parce que bien évidemment, j'avais les clés. J'ai trouvé Sarah affalée sur son canapé.


- Salut, salut !


Elle m'a regardé pendant vingt secondes et est retournée à ses occupations.


- Sale insolente !
- Je suis propre.
- Je ne vais même pas te calculer. Bref, je te présente Naya *à Naya* Sarah.
- Enfin, je te rencontre ! Enchanté.
- De même.
- Bref, je dépose Naya et je reviens te chercher.
- On va où/
- Assister au décès d'Idriss.
- Sérieux ?! Il va le dire ce soir oui ?
- Oui. Bref, prépare-toi. Dans 20 minutes, je suis là.
- Ok. À tout à l'heure.
- Oui.


Idriss


Bon, je crois que c'est la dernière fois que je verrai le soleil du jour. Je vais me faire DE-MO-LIR. Le pire, c'est qu'elle est FRANCO-ALGÉRIENNE. Mon père qui me répète depuis la nuit des temps qu'il veut perpétuer son arbre généalogique 100% malien, il va halluciner. Et moi dans tout ça, JE VAIS ME MARIER. Parce que oui, il est hors des questions que je la laisse comme ça. Même ce n'est pas ce que je voulais, il faut assumer les conséquences maintenant.


Je vous passe jusqu'à 20 heures. Je suis arrivé en même temps qu'Adams et, Dieu merci, il est venu avec Sarah. Mes parents l'aiment bien. Peut-être que ça apaisera leur haine en la voyant. À peine, elle m'a vu cette bouffonne, elle a commencé à rigoler.


Double bref, on est monté, mes darons étaient contents de me voir et tout bref, on est passé à table. Ma mère avait préparé un bon repas et avait mis la table. On est passé à table. On mangeait tranquillement en parlant. C'était le moment.


- Baba ? J'ai quelque chose à te dire.
- Orh. Après. Sarah ? Comment va le travail.
- C'est important.
- Bon, parle.
- J'ai... j'ai mis... une fille... enceinte.


Il a failli s'étouffer. Ma mère lui a passé de l'eau.


- Tu as fait quoi ?!
- J'ai enceinté une fille.
- Mariam ! Je vais tuer ton fils ! C'est le moment de mettre une fille enceinte ?! Tu es marié ?! Les préservatifs sont faits pour décorer ?!


Il s'est assis dans son fauteuil. Il a pris sa tête entre les mains. Bon, pour l'instant, ça se passait bien.


- Bon, tu vas te marier. Quelle origine ?
- Franco-... algérienne.
- Algé-quoi ?!
- Algérienne.


Je n'ai même pas terminé ma syllabe que j'étais déjà par terre. Il venait de me mettre un de ces cocos ! j'étais complètement sonné.


- JE TE JURE QUE JE VAIS TOUT ASSUMER. JE VAIS LA MARIER. J'ASSUMERAI ET TOUT. ET, SI C'EST UN GARÇON, JE M'ENGAGE À LUI DONNER TON NOM.


Il m'a tchipé d'une manière. On ressentait toute la haine. Et la déception aussi. Il est parti s'enfermer dans sa chambre. Je n'étais pas fier de moi. Vraiment pas fier.


- Idriss t'as vraiment déconné là, me dit ma mère. Je ne peux pas te soutenir. Tu sais très bien comment ça marche. Là, je ne peux pas te défendre devant ton père.
- Je sais. Je suis désolé. Je vais tout assumer.
- Mmh.


Je l'ai aidé à débarrasser et j'ai fait la vaisselle avec Sarah, pendant qu'Adams, il buvait son meilleur thé avec ma mère. Cet enfant vraiment ! J'ai dit au revoir à ma mère et on est tous descendus. On s'est séparé et chacun est rentré chez soi. Je suis rentré, 'j'ai dormi direct. J'avais beaucoup trop mal à la tête.


Kassy


J'étais avec mon bébé chez lui parce que chez moi, ce n'était pas possible. Cela faisait déjà deux mois qu'on était ensemble. Le temps passait vite. On parlait de tout et de rien.


- Imagine, toi et moi, on se marie.
- Viens demander ma main, après, on en reparlera.
- Ok, je viens samedi.
- Oui, oui, c'est ça.
- Je viens vraiment samedi.
- Bref, tu me déposes à la maison ? Ma mère m'a demandée de ne pas rentrer trop tard aujourd'hui.
- Maintenant ?
- Oui.
- Ok. On y va.


Nous sommes sortis. Il m'a ramenée à la maison.


- Bon, à samedi.
- Il y a quoi samedi ?
- Bah, je viens demander ta main.
- Ah oui, c'est vrai.
- Tu crois que je rigole ?
- J'y vais. À plus tard, ma vie.


Je lui ai fait un bisou, rien qu'il était content. Je suis ensuite montée. 

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant