Partie 80

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- C'est quoi ça ?


Sur le coup, j'avais complétement perdu ma langue. Je ne savais pas quoi lui répondre.


- Je t'ai posé une question ?
- Je ne sais pas ce que c'est.
- Tu te moques de moi ?
- Bon, tu veux la vérité ? C'est au cas où. J'étais dans un trafic et je ne me suis pas fait que des amis. Je pense que ça peut être utile en cas de problème.
- Elle est déclarée ?
- Non.
- Alors, tu vires ça de chez nous. Tu imagines si Amirah serait tombée dessus ?
- Je ne pense qu'Amirah ait l'âge d'aller fouiller derrière nos boîtes à chaussure.
- Bref, vire-moi ça.


Je n'ai pas attendu deux secondes de plus, j'ai pris l'arme et je suis sortie. Je ne peux pas risque de tout perdre juste pour un détail...


Sarah 


Juste après qu'il est sorti, j'ai pris ma fille dans mes bras. Je lui ai mis son pyjama et on est partie se poser au salon. Quelque temps plus tard, Kassy nous a rejointes.


- Ça va mieux ?
- Oui, merci.
- Il faut que t'en parle à quelqu'un.
- Je n'ai pas envie qu'on me regarde avec pitié.
- Il faut que tu portes plainte. C'est mon domaine le droit civil. Laisse-moi t'aider.
- Je ne veux plus rien avoir à faire avec lui, donc non.
- Il est au courant ?
- Non.
- Il faut qu'il assume ce qu'il a fait.
- Non.
- Il ne connaîtra pas cet enfant.
- Mmh. Tu as pris rdv chez un gynécologue.
- Oui. J'ai eu ma première échographie, ce matin.
- C'était comment ? Tu sais que je n'y ai même pas eu le droit.
- Il faut dire qu'Amirah voulait rester discrète. J'ai vu mon bébé. Pour l'instant, il est encore tout petit mais c'était émouvant.
- Je t'envie. Tu vas voir c'est vraiment merveilleux de devenir mère.


Elle a esquissé un sourire en coin. Ce qui veut dire qu'elle prend conscience et qu'elle n'est pas dans une optique d'avortement ou autre. Après ça, on est allé dans la cuisine pour préparer tout en continuant de parler de maternité et tout ce qui va avec.


Sarane 


Je suis actuellement à l'aéroport avec ma cousine et Awa en train d'attendre notre vol pour Tokyo. On est officiellement toutes célibataires. Je dois avouer que sur le coup, ça m'a bien fait rire de savoir qu'Awa avait largué son mec mystère en même temps que moi.


Bref, comme je le disais, on attendait notre vol en salle d'embarquement, et là, je vois ce que je n'aurais jamais dû voir : Shaïna et Ismaël. C'est une blague. En plus de m'avoir humiliée comme une moins que rien, il faut qu'ils me suivent. J'espère que c'est vraiment une blague.


- Ne les calcule pas, ils n'en valent pas la peine me dit Yasmine.
- C'est ce que je comptais faire.
- Par contre, là, il ne t'a vraiment pas respecté. Sa copine est vraiment vilaine, dit Awa.


C'était trop pour moi, j'ai explosé de rire. Cette meuf est vraiment insolente mais sur le coup, est-ce qu'elle avait tort ? Bref, il était hors de questions que je me mette des limites. Je vais vivre ma vie qu'ils soient là ou pas. N'empêche cet enculé, il est vraiment beau, mais je ne replongerai pas.


- Les voyageurs du vol A227, en direction de Tokyo, sont priés de se rendre à la porte 28 pour l'embarquement immédiat s'il vous plaît.


On s'est directement levé et on est partie faire la queue pour entrer dans l'avion. Une fois dans celui-ci, je me suis directement endormie.


Sarah


Adams venait de rentrer. À peine, il est rentré que Kassy était déjà dans sa chambre. J'en ai profité pour aller dans la-nôtre aussi. J'étais énervé donc je ne voulais pas le voir, mais il m'a suivie.


- Tu peux me chauffer à manger, s'il te plaît ?
- Tu as des pieds et des mes mains, ce n'est pas pour rien.


Il m'a regardé et il est parti. Je le connais, il va essayer de retourner la situation en faisant semblant de bouder, mais aujourd'hui c'est mort. Je veux qu'il comprenne qu'il est père de famille désormais et que toutes ces bêtises qu'il faisait avant, c'est terminé maintenant.


Quelque temps plus tard, il est venu me rejoindre. Il y avait toujours Amirah entre nous.


- C'est la dernière fois que je revois ça chez moi.
- T'inquiète.
- Justement, je m'inquiète. Imagine qu'Amirah serait tombée dessus ?
- Toujours, tu abuses. Comment Amirah va voir l'arme alors que ça ne fait même pas cinq mois qu'elle est sortie de ton ventre ?
- Quoi qu'il en soit, si je retrouve ça chez moi, c'est terminé.


Je suis peut-être excessive mais je fais qu'il comprenne et le seul moyen, c'est de faire pression sur lui.


Mais oui, c'est ça.


- Je ne rigole pas Adams !
- T'inquiète *en se rapprochant de plus en plus de moi* et puis je te l'ai déjà dit, toi et moi, c'est à vie.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant