Partie 36

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Je venais de me réveiller de ma sieste parce que j'entendais des cris venant de en dehors de ma chambre. Je suis sortie et j'ai trouvé Sofiane en train de courser Idriss.


- Idriss ! Arrête de courir !
- Mais il veut mettre une mouche sur moi !
- Sérieusement ?


Personnellement, j'abandonne avec eux. J'en peux plus de ces gars et dites-vous qu'Idriss n'a pas un petit gabarit. Au contraire. Si je ne sortais pas de cette chambre, j'allais commettre un meurtre. Donc, je suis sortie et en sortant, vous savez qui j'ai croisé Mr P****. Il m'a mal regardée alors, j'ai fait de même.


- Si tu me regardes mal encore une fois, je vais te crever les yeux.
- Ferme-la.


Il m'a tirée les cheveux du coup, j'ai fait la même. On était littéralement en train de se battre dans le couloir. J'avais accumulé beaucoup trop de haine contre cet imbécile. J'en étais arrivé à un point où je ne le supportais plus.


Après avoir essayé de le défigurer en le griffant, je suis rentrée limite en courant dans ma chambre. Idriss et Sofiane avaient arrêté de courir.


- Je vous préviens, vous dormez ici ce soir.
- Pourquoi ?
- Parce que je ne peux plus ouvrir la porte.
- Pourquoi ? Et, pourquoi t'es décoiffé comme ça ?
- Je me suis battue avec Adams.


Battu était un grand mot. Il n'avait pas mis un dixième de force, parce que sinon je vous assure que je serais dans les vapes à l'heure actuelle.


- Bref, bonne nuit les gars.
- Bonne nuit !


À cause de l'autre imbécile, je partais me coucher le ventre vide.


Le lendemain, je me suis levée aux alentours de 6:00. La deuxième audience avait lieu aujourd'hui. Normalement, le verdict serait rendu aujourd'hui. Du moins, je l'espérais. Je commençai à en avoir marre de l'Italie. Je voulais rentrer chez moi.


Je me suis douchée, habillée, maquillée et je suis partie. Sofiane et Idriss dormaient toujours. Je suis sortie en faisant le moins de bruit possible. Une voiture m'attendait déjà devant l'hôtel. Elle m'a conduit jusqu'au tribunal où toute l'équipe était réunie, y compris le client. Il y avait de bonnes chances pour qu'il soit reconnu coupable. Le but maintenant était de négocier les sanctions.


L'audience s'est déroulée pendant toute la matinée. Comme prévu, notre client avait été reconnu coupable. Il avait écopé d'une amende assez lourde plus l'interdiction de commercer sur le territoire italien. Au vu de ce qu'il avait fait, c'était très correct.


Notre mission en Italie était donc officiellement terminée. Notre boss nous avait donné une semaine pour rentrer. D'ici à la semaine prochaine, je serai probablement déjà sur une autre affaire.


Je suis rentrée à l'hôtel et montée dans ma chambre. Idriss et Sofiane venaient à peine de se lever. Je me suis habillée de manière plus décontractée et je suis descendue toute seule au buffet. Je mourrais de faim. J'étais à deux doigts du malaise. Tout ça, à cause de l'autre imbécile.


Après être remontée, je m'étais enfermée dans ma chambre. J'étais de mauvaise humeur. Je suis restée coucher tout le reste de l'après-midi. Ayoub est venu me rendre visite vers 17:00.


- Ça va ?
- Bof.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.
- Dis-moi.
- Rien.
- Sarah ?
- Eh Ayoub ne commence pas à me faire chier. Je ne suis pas d'humeur.
- T'es sérieuse ?
- Oui. Laisse-moi seule et tranquille.
- Genre, je viens te voir pour prendre de tes nouvelles et tu me rembarres comme ça ?
- Oui. Tu peux me laisser seule ?
- T'es sûre de toi là ?
- Oui.
- Ok.


Il est enfin parti. Je l'aimais bien, mais là, je n'étais vraiment pas d'humeur. Bref après, j'ai dormi, je ne sais pas combien d'heure. Je me suis faite réveiller par des cris. Comment j'avais le seum. J'ai mis une tête dehors et j'ai vu que c'était Dinah qui criait comme un oiseau qu'on était en train d'égorger.


Omg. Je ne la supportais plus cette meuf.


- Tu peux arrêter de crier ?!
- Ah excuse-moi. Ça va ? T'as une tête affreuse.
- Non ça ne va pas. J'ai mes règles, j'ai sommeil et tu gueules comme si tu étais la proprio de l'hôtel.
- Excuse-moi.


J'étais au bout de ma vie. Je souffrais beaucoup trop. Je me suis renfermée dans ma chambre. J'ai commandé à manger et j'ai dormi encore direct après.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant