C'était Soraya et Youness. Je proclame officiellement le bal des faux culs ouverts. Je sens que ce soir qu'on va bien rigoler.
Je me suis décalée pour qu'ils rentrent. Pas de bonjour, rien. Ils avaient sûrement encore le seum pour le get-apen d'hier. On est allé dans le salon. Quand Aymen a vu Soraya et Youness, il a rigolé nerveusement. Ils ont dit "bonjour" à mon père.
- Vous ne vous dites pas "bonjour", demanda mon père.
- Bonjour.
- Bonjour.
Leur bonjour, il était sec. Une sécheresse.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.
- Demande à ton fils.
Mon père a froncé les sourcils.
- Qu'est-ce qu'il se passe entre vous deux ?
- Rien.
- Mmh.
Aymen s'est levé et est parti dans sa chambre. Je l'ai suivi.
- Ça va ?
- Mmh.
- Ça va passer, ne t'inquiète pas.
- Arrête de te comporter comme si t'étais ma grande sœur.
J'ai levé les yeux au ciel en rigolant. D'un coup, ma mère a fait irruption dans sa chambre. On a eu peur tous les deux.
- Qu'est-ce qu'il se passe avec Youness et Soraya ?
- Hein ?
- Votre père m'a dit qu'il y avait un problème. Dites-moi !
Aymen n'a pas attendu une seconde avant de tout lui raconter. Ma mère était choquée. Premièrement, du comportement de son fils t deuxièmement du comportement de mon ancienne meilleure amie qu'elle considérait comme sa fille.
- Je vais en parler avec eux, mais il ne faut pas laisser une femme vous séparer. Vous êtes sortis du même ventre. Vous devez être unis.
- T'as vu ce qu'il a fait ? Comment tu veux qu'on soit unis ?
- Je vais parler avec eux. Mais vous de votre côté, restez respectueux ! Attention à vous !
Elle est ensuite partie
- Il faut qu'on trouve un moyen d'esquiver ce repas. Je ne le sens pas.
- Moi non plus.
- Invente un truc.
- Tu veux que j'invite quoi ?!
- Simule un malaise.
- Tu crois que Mama va gober ça.
- T'es son bébé, bien sûr, elle va croire.
- Eh ! Tu saignes du nez !
- Hein ?
Il a touché son nez et a vu qu'il pissait littéralement du sang. La voilà notre excuse.
- Va mettre tes chaussures. Je vais voir Mama.
Il a limite couru. J'ai pris mon sac et je suis partie voir ma mère.
- Mama ? J'accompagne Aymen à l'hôpital.
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il saigne du nez.
- Depuis quand on va à l'hôpital pour un saignement du nez ?
- Ça saigne beaucoup.
- Pour cette fois-ci, je laisse passer. Mais vous allez devoir vous rattraper.
- Promis.
Je suis partie lui faire un gros bisou sur la joue. J'ai dit au revoir à mon père et on est parti. On est monté dans ma voiture.
- Je te préviens, si tu tâches ma voiture, tu nettoieras.
- Oui, oui.
J'ai conduit en direction de l'hôpital. Il y avait une de ces queues.
- Fais semblant de t'évanouir.
- Hein.
- Il y a trop de monde. Moi, je n'attends pas tout ce temps.
Aussitôt Aymen est tombé. Je pense que l'acting était un don de famille. Par contre, je pense qu'il s'est réellement cogné la tête en tombant. Plusieurs infirmières se sont précipitées vers lui. Ils l'ont mis sur un brancard et l'ont emporté, je ne sais où.
Quelques minutes plus tard, on est venu me chercher. On m'a emmenée jusqu'à lui. J'ai trouvé mon frère en train de draguer une infirmière. Il avait un bandage autour de la tête. Donc il s'était vraiment fait mal en tombant.
- Voilà, vous pouvez y aller.
- Je ne peux pas partir si je n'ai pas votre numéro.
- Je ne peux pas sortir avec mes patients.
- Mais je quitte l'hôpital donc je ne suis plus un de vos patients. Vous ne pouvez pas me dire que vous ne craquez pas en voyant ce sourire.
Elle a souri. Sa drague marchait. Elle a fini par lui donner. Il est parti en lui faisant un clin d'œil.
- T'en rate pas une.
- Il faut bien que je remonte en scène. Tu veux que je me morfonde toute ma vie.
J'ai secoué la tête de désespoir.
- Tu viens à la maison ?
- Oui.
- C'est parti !
J'ai conduit jusqu'à chez moi. Par chance, j'ai trouvé une place juste devant mon bâtiment. On est descendu. On parlait de tout et de rien mais on s'est fait interrompre par des voix.
- Enfin la principale concernée arrive !
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C'était inévitable
General Fiction"Maintenant, toi et moi, c'est à vie" Difficile à croire lorsque que ça sort de la bouche d'un psychopathe qui n'hésite pas à bafouer les lois pour obtenir ce qu'il veut. Qui plus est, dire ça à une avocate ? Et pourtant, l'amour fait bien les chose...