Partie 04

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J'ai vu cette personne. C'était l'homme de tout à l'heure. Celui qui a osé me toucher les seins. Il avait le regard noir. Je pense qu'il était énervé. J'en suis sûr même. Ni une ni deux, il s'est littéralement jeté sur moi avant de me mettre une claque. Je pense qu'il a mis pratiquement toute sa force. Ma tête a failli faire un 360. J'en ai perdu l'équilibre carrément. Comment vous dire que je n'avais plus autant d'assurance que tout à l'heure. J'étais littéralement en sueur. Je pense que c'était mon heure. Être kidnappée pour mourir des mains d'un malade mental, voilà ma vie.


Adams - alias Monsieur X


On venait de quitter sa chambre. Cette femme est une vraie migraine. J'ai conscience que j'ai mes tords, mais je n'avais pas le choix. Mon frère, ma chair, est emprisonné loin de moi. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. J'ai essayé de faire les choses bien. J'ai contacté des avocats, plusieurs, les meilleurs même. Mais ils ont tous refusé, soi-disant parce que j'avais un dossier, il ne pouvait pas prendre le risque pour leur carrière. Donc j'ai décidé de faire dans la force. Elle était maintenant mon seul espoir. J'avais besoin d'elle.


— Franchement, tu es dur avec elle, me dit Sofiane.
— Je ne suis pas là pour faire ami-ami avec elle. Elle est là pour un but précis. Je n'ai pas le temps de jouer au chat et à la souris.
— Déjà que tu l'as enlevée, la moindre des choses c'est de la mettre à l'aise au lieu de lui mettre la pression.
— Et qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ?
— Je ne sais pas. Emmène la faire un tour par exemple, pour lui montrer qu'elle n'est pas totalement retenue prisonnière. Et puis même pour l'intérêt de Brahim, il vaudrait mieux que tu t'endentes bien avec elle.


Je sais très bien qu'il avait raison. Je n'avais pas l'habitude qu'on s'oppose à moi. Avec mon frère, on dirigeait un petit réseau illégal. Petit réseau mais bien présent. J'avais l'habitude de donner des ordres et qu'on m'obéisse. Et puis même, j'étais le seul fils de ma mère. Son chouchou, donc je n'avais vraiment pas l'habitude qu'on me dise « non ».


Bref, sur les conseils de Sofiane, j'ai décidé de remonter pour aller la chercher. Fallait que je sois malin, que j'installe un bon climat pour que cette association fonctionne. Arrivé devant sa porte, j'ai entendu des cris. J'ai ouvert et j'ai vu la scène.


Sarah


J'ai l'impression que ça faisait des heures que j'étais là, à essayer de me débattre. Après m'avoir donnée quelques coups, l'homme essayait maintenant de me retirer mes vêtements. Je savais très bien ce qu'il avait en tête. Il était tout à fait hors de question que je le laisse faire. Alors je me débattais, je criais, je le mordais et lui il me frappait en retour. Il était hors de question que j'abandonne, toute ma vie j'avais fait en sorte de protéger cette chose en moi. Je n'allais sûrement pas laissé un inconnu me l'arracher. Au bout de quelques minutes, je n'ai senti plus aucune pression sur moi. J'ai ouvert les yeux, Monsieur X était en train de se battre avec mon agresseur, ou plutôt en train de le corriger. J'en ai profité pour sortir le plus vite de cette chambre. Je ne voulais pas y rester une seconde de plus. J'ai longé le couloir jusqu'à tomber sur les escaliers pour les dévaliser en vitesse. Une fois en bas, je ne savais pas où aller. Il y avait toujours autant de monde en bas. Je ne voulais pas me mélanger à eux, j'ai alors opté pour aller dans le jardin. Je me suis assise sur les fauteuils au fond du jardin. Je repensais à cette scène. Qu'est-ce qu'il se serait passer si Monsieur X n'était pas arrivé. Sur le coup, des larmes de colère mais aussi de tristesse ou plus de soulagement, ont coulé. Quoiqu'il en soit, tout était la faute de Monsieur X. S'il ne m'avait pas amené là, tout ça ne serait jamais arrivé.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant