Partie 07

5.5K 350 13
                                    

J'étais à fond dans mon travail. J'avais complètement pris possession du salon, ou du moins ce qu'il en restait. Il y avait des feuilles éparpillées un peu partout. Je notais les idées qui me venaient sur des post-it que je collais un peu partout. Mais j'étais arrivée à un point où ma tête fusait. Je n'arrivais plus à réfléchir. Quand j'ai vu les garçons descendre les escaliers, tous apprêter pour sortir.


— On va faire un tour au centre commercial, tu veux venir ? dit Sofiane.


Adams lui a lancé un regard noir.


— Oui, je veux bien, je vais me préparer et j'arrive, dis-je.

Je me suis levée pour monter à l'étage, en passant devant les garçons, j'ai vu qu'Adams était en train de souffler d'agacement. Mais qu'est-ce qu'il veut celui-là. C'est sa faute si je suis dans cet état. Il m'insupporte de plus en plus. Je me suis préparée le plus rapidement possible, et je suis descendue. Les garçons étaient assis sur le peu d'endroit où il n'y avait pas mon bazar.


— C'est bon, je suis prête, dis-je.
— Ce n'est pas trop tôt, dit Adams en passant devant moi.
— Ne réagit pas, frappe-le mais dans la tête, me dit Djibril


C'est incroyable, eux-mêmes, ils me comprennent. Ce mec est vraiment détestable. Venir faire le tout gentil le matin pur agir comme ça l'après-midi. Ça confirme ce que je dis : son discours de ce matin était de la pure hypocrisie. Plus vite, je faisais son maudit travail, et plus vite, je pourrais partir d'ici et ne plus jamais le revoir. Sur ce, on est tous sorti, on a pris une des voitures d'Adams et on a démarré. On s'est retrouvé à Westfield Rosny 2 en Seine-St-Denis. On s'est garé et avant de descendre, Sofiane a dit :


— Aujourd'hui, c'est Adams qui régale donc faites-vous plaisir.


Juste à l'entente de cette phrase, ça m'a remise de bonne humeur de bonne humeur. La vengeance me tendait les bras. Sachez qu'aujourd'hui j'allais tellement faire chauffer sa carte que celle-ci allait bruler. Et c'est ce que j'ai fait. En 2 heures, je pense que j'ai ruiné tout son business. D'ailleurs, les trois quarts des vêtements que j'ai acheté je ne compte pas les porter. Ce n'est pas grave je les donnerai à des associations.


[...]


Après avoir bien dépouillé Adams, on est rentré à la maison. J'ai pris mon ordinateur et avec Adams, on est ressorti direction la maison d'arrêt de Fleury. Pendant le trajet, cet imbécile ne faisait que me regarder. Du coup, ça me perturbait et ça m'énervait.


— Tu peux arrêter de me regarder, tu me dégoutes.
— Tu parles à qui au juste ?
— À toi. Tu me dégoutes, ne me regarde pas.


Sa présence faisait que j'étais détestable au point où j'avais eu un excès de confiance.


— Plus jamais, tu ne me parles comme ça.


Il était vraiment énervé. Sa veine du front ressortait. Il serrait son volant comme un malade.


— Sinon quoi ? Tu te prends pour qui pour me donner des ordres. Tu n'es pas mon père, ni mes frères, donc abstiens-toi.
— C'est la dernière que je te le dis : Parles bien avec ta bouche ou ferme-la. Je ne suis pas ton ami donc c'est la dernière fois que tu me parles comme ça.
— Toi-même ferme-la un peu.


À ce moment précis, il a eu ce geste envers moi qui m'a vraiment choqué : il a osé me mettre une gifle. Il m'a levée la main dessus. Je ne m'y attendais pas du tout. Et lui, il faisait comme-ci de rien n'était, il continuait de regarder droit devant soi. J'ai senti que ma joue commençait à chauffer, limite j'avais envie de pleurer mais j'ai fermé ma gueule. À partir de ce moment, je ne l'ai même plus regardé. Je n'en revenais toujours pas, même mon propre père n'avait jamais levé sur moi. Je n'ai plus parlé pendant tout le trajet. Quand on est arrivé, il semblait me parler mais tout ce qu'il disait rentrait et ressortait aussitôt. Je marchais devant lui sans même l'attendre. Et j'ai vu que ça commençait à l'énerver.


— OH JE TE PARLE !!! me dit-il en me criant dessus.


Je me suis contentée de ne pas lui répondre. Je traçais. Je l'entendais inspirer et expirer pour contenir ses nerfs. On est rentré dans la maison d'arrêt, on a annoncé notre présence, on nous a fouillé, on a rempli des feuilles et on nous a emmené dans une pièce. Au bout de quelques minutes, un homme est rentré dans la pièce. Il était plus y avait un homme plus foncé qu'Adams, il était bien musclé mais pas trop non plus. Il avait un certain charme.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant