Partie 08

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— Mon frère !!!, dit l'autre homme en prenant Adams dans ses bras.
— Pas de contact, dit aussitôt le gardien.
— Alors, ça va ?
— Ça peut aller, répondit Adams.
— Tu es venu me présenter ta future femme ?
— Qu'est-ce que tu racontes. C'est ta nouvelle avocate.
— Ta tête me dit quelque chose en s'adressant à moi.
— Sarah B*********.
— Ah oui, la fameuse jeune avocate qui fait des miracles. Tu jouis d'une certaine réputation ici.
— Ah bon ? dis-je.
— Tout le monde sait que tu gagnes pratiquement tous tes procès.
— Ah je vois


Il me tendit sa main que je serai aussitôt. Au moins, il est poli, pas comme son imbécile de frère...


— Ibrahim P**** mais appelles-moi Brahim.
— Enchanté. Je vais aller droit au but, si tu veux que je te fasse sortir de cet endroit, il va falloir que tu me dises toute la vérité et rien que la vérité. Je veux t'aider mais pour ça il faut que tu me fasses confiance et que je puisse avoir confiance en toi.


Comme la plupart de mes clients, il a été très coopérant dès le début. Il m'a tout expliquée de A à Z: pour faire simple, il gérait un réseau avec ''son meilleur ami", mais celui-ci l'a trahit et est parti se réfugier en Espagne. Il y a deux possibilités : soit il a eu un accord avec le procureur, soit il a fait sans accord dans le seul but de gérer le réseau seul. Il va falloir que je creuse pour savoir déterminer pourquoi il a fait ça. Quoiqu'il en soit maintenant que j'avais la version de Brahim, mes idées s'éclairaient. On allait contre-attaquer de la même manière qu'il nous avait attaqué, c'est-à-dire en lui mettant toute cette histoire sur le dos.


— Tu n'as pas une idée de pourquoi il t'a dénoncé ?
— Non, mais une chose est sûre, si jamais je sors d'ici, je vais lui faire regretter d'être sorti du ventre de sa mère.
— Bon quoiqu'il en soit je vais aller creuser de mon côté et faire rouvrir le dossier. Je ne te promets pas de te faire sortir mais au moins de réduire ta peine.
— Franchement, merci. Tu es à la hauteur de ta réputation, me dit-il.
— Il n'y a pas de quoi.
— Vous avez terminé ? demande Adams
— Je reviendrai de te voir dès que j'aurai du nouveau.


On s'est serré la main et on a quitté la pièce. Franchement, il est super gentil, pas comme son imbécile de frère. Au début, j'appréhendais un peu, mais ça s'est très bien passé. Par la suite, on s'est dirigé vers la voiture et on est rentré à la maison. Sur le trajet, c'était silence radio, personne ne parlait pas. Je lui en voulais encore, et je ne comptais pas lui pardonner. La seule raison qui me retenait désormais était Brahim. Maintenant que je l'avais rencontré et que je m'étais engagée auprès de lui, je ne pouvais pas partir comme ça.


Je n'ai même pas attendu qu'il soit garé correctement que je suis descendue et je suis rentrée dans la maison. Je suis directement aller dans la cuisine, Sofiane et Djibril étaient en train de rigoler avec une belle métisse avec des belles boucles détendues, des yeux super clairs, alors sa plastique, on n'en parle pas. J'ai lancé un salut général et j'ai ouvert le frigo.


— Ma femme est de retour, dit Sofiane.
— Ça s'est passé comment ? Tu as rencontré Ibrahim ?
— Oui, j'ai rencontré Brahim. Ça s'est super bien passé. En revanche, votre pote, je ne veux plus en entendre parler.
— Nous on l'appelle juste Brahim, il nous fait couper la tête, dit Sofiane.
— Qu'est-ce qu'il a encore Adams ? dit Djibril.
— Il m'a giflée, il a osé me lever la main dessus.
— Tu mens. En mode, tu vas me dire qu'il a osé lever la main sur toi.
— Oui, il a osé.
— Ne t'inquiète pas, on va lui parler.
— Mais Djibou, où sont passées tes bonnes manières ? Tu ne fais pas les présentations ? dit Sofiane.
— Rappelle-moi comme ça tu vas voir, et Sarah, je te présente Kaÿla, la femme de ma vie et Kaÿla tu connais déjà Sarah.
— Oui, tu es la nouvelle avocate du « grand patron » ? dit-elle
— Oui, c'est moi.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant