Partie 99

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Qu'est-ce qu'il fait là ? Je me suis empressée d'ouvrir la porte, mais il est venu me retenir. Il a posé sa main répugnante sur mon épaule. Je l'ai giflé. Clair, net et précis. Il était clairement choqué et il y a de quoi. Je ne me suis pas du tout retenue.


- Je veux seulement connaître ma fille.


Attendez attendez, on a bien entendu. Il a dit quoi ? Je vais clairement faire une crise de nerf. Si ce n'est pas du culot, qu'est-ce que c'est ?


- Tu veux connaître qui ? Tu as perdu tous tes droits de père, le jour où tu as abusé de moi.
- C'est ma fille, il y a mon sang qui coule dans ses veines.
- Moi, de mon vivant, tu ne t'approcheras jamais d'elle.
- C'est ce qu'on verra. Je n'hésiterai pas à aller en justice.
- Attend, tu crois que tu me fais peur. À ta place, je ne jouerais pas sur un terrain glissant.
- Je veux juste apprendre à la connaître, qu'elle me connaisse, qu'elle connaisse son petit frère et sa belle-mère. C'est tout ce que je demande.
- Mais oui oui, c'est ça.
- Déjà, je veux savoir où est-ce que tu habites ? Avec qui ? Je ne veux pas que ma fille manque de quelque chose.


En faite, ça en est trop. Le mec se fiche carrément de moi. C'est une caméra cachée, c'est pas possible d'être autant culotté.


- Écoute-moi, parce que la prochaine fois qu'on se parlera ça sera devant un juge, tu ne sauras rien du tout de ma vie, ni de ma fille, tu n'auras aucun contact. Pour moi, tu n'es pas plus qu'une merde qu'on trouve par terre. Pour moi, ma fille a déjà un père, c'est-à-dire mon nouveau copain. Un homme honnête et respectueux, tout le contraire de toi, qui n'est qu'une simple merde, un sale violeur.


À ces mots, il m'a violemment plaquée contre la porte. Sur le coup, la douleur était le dernier de mes soucis.


- Quoi ? La vérité blesse ? En plus d'être une merde, tu es violent ? T'es vraiment misérable. Je te donne une chance de faire ta vie de ton côté, alors saisis-la et laisse-moi tranquille, parce que si on va en justice, tu iras directement en prison et tu ne connaîtras aucun de tes enfants, donc réfléchie.


Il a ensuite relâché la pression. J'en ai profité pour le pousser le plus loin de moi avec ma force de moustique. Je suis ensuite rentrée dans le bâtiment à toute vitesse. Safia s'est mise à pleurer. J'ai appuyé l'ascenseur et je suis montée vite. Une fois rentrée, j'ai directement appelé Brahim.


- BRAHIM ?
- Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu cries ?
- Il y a Nassim en bas.


Il m'a regardée puis il est directement descendu. Moi, j'ai enlevé Safia de sa poussette, que j'ai rangé et on est allé dans ma chambre. Je m'en étais pas rendue compte, mais ce bâtard m'a vraiment fait mal au dos. Je me suis allongée avec Safia. Au bout de quelques minutes, Brahim est rentré dans ma chambre.


- Il n'y avait personne en bas. Il t'a dit quelque chose ?
- Il a dit qu'il voulait connaître Safia, et qu'il allait me traîner en justice.


Il a fait un rire nerveux et il est sorti de ma chambre. Ça ne sent vraiment pas bon.


Sarah


Quelques jours plus tard


Je venais de finir de préparer à manger. J'ai fait un véritable festin. Avec Adams, on avait décidé d'organiser un repas pour annoncer la grossesse. En vrai, on aurait pu attendre l'anniversaire d'Amirah pour l'annoncer, mais j'étais beaucoup trop impatiente. Et puis ça lui aurait volé la vedette.


Bref, comme je disais, je venais de finir de préparer. Je suis donc partie prendre ma douche en vite fait. Mes invités n'allaient pas tarder à arriver. C'est Adams qui s'est occupé d'Amirah, le bain, l'habillage, la nourrir et tout. Du coup, je n'avais rien à faire. Je suis sortie de la douche, je me suis mise la crème et je me suis habillée. J'ai mis une robe. Histoire que je sois à l'aise et que ça cache un peu mon ventre. Je ne me suis pas maquillée. Je trouve que ça ne sert à rien vu que je suis à la maison et qu'on n'est qu'en famille.


Une fois finie, je suis partie me poser au salon avec mes deux amoureux. Au bout de 10 minutes, ça a sonné à la porte. Adams est partie ouvrir et c'était ma famille, c'est-à-dire ma mère, mon père, Aymen et Yasmine. Quelques minutes plus tard, ce sont Youness, Soraya et Farah qui sont arrivés. Puis pratiquement tout le monde est arrivé en même temps : Idriss, sa femme et ses enfants, Lina et Sofiane, Saran, Taylor et leurs triplés, Awa et Mahamadou, Foued et Chris, Kaÿla, Brahim et leur fille, Kassy et Safia, Tonton Bakary, Tata Amina, Brahim et Rayan.


Naya, la belle-sœur d'Adams, était repartie en Australie pour son travail et sa mère avait eu un empêchement, du coup, on allait la voir demain. Bon, comment vous dire qu'on était beaucoup. J'avais l'impression qu'il y avait mille bébés. Je sens déjà les bêtises arrivées, surtout avec Nour, elle est pire que son père.


Je vous passe notre repas, on a bien mangé. On rigolait tous ensemble, aucune embrouille, que de la bonne humeur. On allait passer au dessert. Du coup Adams est venu à côté de moi.


- On a un truc à vous annoncer, dis-je.
- Je savais, dit Idriss.
- De quoi, demanda Lina.
- Je sais moi aussi, renchérit Awa.
- Mais fermez-la orh.
- Eh ce sont les gros que tu dis maintenant, dit Tonton Bakary.
- C'est pas bien Adams.
- Bref, vas-y on leur dit.
- Dis-le-toi.
- Comment ça "dis-le-toi", t'es malade toi. On dit à deux.
- Bon, vas-y.
- Je suis enceinte.
- On va avoir un nouveau bébé.


C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant