Partie 23

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Je suis tombée nez à nez avec une nana. Elle me faisait penser à quelqu'un.


- Excuse-moi, est-ce qu'Adams, il est là ?
- Euh, oui. Attends ADAMS !
- POURQUOI TU CRIES ?!
- Viens !
- Qu'est-ce qu'il y a... Kassy ? Tu fais quoi ici ?


La nana lui a sauté dessus. Il lui a fait un câlin.


- Hum hum ?
- Comme dirait Idriss, Lisopaïne n'a pas été créé pour r.
- Tu ferais mieux de fermer ta bouche !
- Enfin bref, viens entre.


ATTENDEZ STOP. Je savais que l'enfant était culotté, mais il vient t'atteindre un nouveau record. Maintenant, il invite les gens chez moi !


- Je ne te dérange pas ?!
- Non, c'est bon.


La fille est entrée après qu'Adams l'a invitée. Comment j'avais la haine contre lui. Idriss, cet imbécile, il était mort de rire. Je suis partie dans MA cuisine. J'ai pris une bouteille d'eau. Je suis ensuite partie enfiler un jogging. J'ai mis mes chaussures.


- Tu vas où?
- Chez ta mère.


Sofiane et Idriss ont rigolé.


- T'as vu, tu provoques
- Ne me parle pas !


Je suis sortie. Et je suis partie dans le grand parc à côté de chez moi. J'ai fait un long footing. Oui oui, j'ai couru. En fait, avant qu'Adams entre dans ma vie. J'avais une très bonne hygiène de vie et cet imbécile est venu tout gâcher.


J'ai couru encore un peu et je suis repartie à la maison. J'ai pris une douche très furtive, mon sac, mes clés de voiture et je suis ressortie. J'allais au spa et mes copines me rejoignaient directement là-bas.


Quand je suis arrivée, toutes ces grosses ont sauté sur moi. Il y avait Sarane et Awa.


- J'ai l'impression, ça fait 10 ans, on ne s'est pas vu, dit Sarane.
- Comment vous abusez !!!


On a mis nos maillots et on est d'abord parti dans le bain de boue. Contrairement à c que l'on peut penser, c'était très agréable et très satisfaisant. On a passé une superbe après-midi.


Je leur avais expliqué ce qu'il s'était passé ce matin avec "Kassy".


- Ça ne me choque même pas venant d'Adams.
- Venez ce soir, on va au resto.
- Je ne peux pas, il y a le procès après-demain. On doit se lever tôt. Mais venez à la maison.


On était plus à quelques personnes près. On a pris ma voiture et on est rentré. Quand je suis arrivée, j'ai cru faire un arrêt du cœur. C'était dégueulasse alors ma cuisine, on n'en parle pas ! Il y avait la vaisselle empilée dans l'évier. Dans mon salon, il y avait du jus par terre, des chips des bonbons.


Et vous savez tous ces imbéciles, ils étaient où? Tous couchés sur le canapé comme des gros porcs. J'ai préféré ne pas crier parce qu'après, j'allais réellement avoir besoin du Lisopaïne d'Idriss. D'ailleurs, dès qu'il a vu sa meuf, cet imbécile a couru vers elle, mais elle lui a mis le stop de sa vie.


- Idriss, ça va ?
- Sarah, ferme la fenêtre s'il te plait. Il fait déjà froid dans la pièce.
- Je retiens Sarane.
- Tu me boycottes et après, tu viens sauter dans mes bras ? Fous-moi le camp.
- Mais c'est Sarah, elle ne veut pas nous donner le code de la Wi-Fi !
- T'es culotté toi !


À force, on était même plus choquée.


- Tu n'as pas de puce dans ton vieux iPhone 4S.
- Impossible en 2017, il a encore un iPhone 4S.
- Si mais...
- Mais quoi ?
- Mon abonnement s'est fini. J'ai pas de crédit pour l'instant.


Idriss était vraiment un phénomène. Je m'apprêtai à leur crier dessus pour l'état de mon appart, mais Kassy est venue me parler.


- Sarah, ça va ?
- Oui et toi ? Oui. Je voulais te demander, est-ce que tu penses que je pourrais dormir chez toi ce soir.


Elle est très culottée cette nana. Elle rentre chez moi sans mon autorisation et j'ai oublié de préciser qu'elle a même enlevé ses chaussures. Et maintenant, elle me demande si elle peut dormir ici ce soir. Je suis un hôtel ?


- Je n'ai pas assez de chambres.
- Ne t'inquiète pas, je dors avec Adams.
- Oui, mais après-demain, c'est le procès de Brahim, il faut que je puisse me concentrer pour travailler.
- Je rêve ou tu fais tout pour qu'elle ne dorme pas ici, dit Adams.


Couillon. J'avais tellement la haine contre lui.


- Mais n'importe quoi !
- Bah accepte alors.
- Bah, c'est ce que j'allais faire.
- Merci merci merci.


Elle a essayé de me prendre dans ses bras. Mais il ne fallait pas pousser le boucher trop loin.


- Je suis un peu malade.
- Ah ok.


Je lui ai fait le sourire le plus hypocrite que j'avais et je me suis cassée dans ma chambre avec les filles. Des fois, je me dis que je suis vraiment trop gentille comme meuf.


- Alors comme ça, t'es un peu malade ?
- J'ai trop le seum.
- Mais qui t'a dit d'accepter.
- Moi-même, je me demande.


Elles se sont posés sur mon lit.


- Je reviens.


Je susi partie au salon.


- Vous tous, vous avez intérêt à me nettoyer ma maison à fond. Sinon je vus fous tous à la porte. Je veux voire mon reflet par terre. Vous faites la vaisselle, l'aspirateur, la poussière et la serpillère. Que tout soit nickel avant 21 heures.


Je les ai laissés et je suis retournée dans ma chambre.


- Vous voulez manger quoi ce soir ?
- Mc Do ?
- Flemme.
- Pizza ?
- Grec ?
- Va pour grec.
- Bon, on va chercher maintenant. J'ai faim.


On s'est levée et on est sortie. Au passage, les garçons s'étaient tous levés. J'espère juste qu'en revenant l'état de mon appart ne sera pas pire que comment je l'ai laissé.

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant