l'après

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           Quatre mois s'étaient dissipés avec l'air du vent depuis le départ de ma belle brune. J'étais assis sur notre lit les bras posé sur mes genoux, je regardais cette alcôve que j'avais délaissée depuis cette nuit-là. La douleur qui jaillit dans mon cœur à cette instant, m'obligeait à pincer l'arrête de mon nez. D'un soulèvement d'épaule, je fermais les yeux en prenant une grande inspiration. Comme à chaque fois que je faisais cela, j'espérais la voir allongé me souriant avec ce regard charnel. Mais comme à chaque fois, elle n'était pas là. Seul son souvenir ondulait dans mes pensées et il le restera éternellement.

J'avais donné comme consigne à Marie de ne pas pénétrer dans notre chambre. Je ne voulais pas qu'elle extirpe l'odeur de Savanna d'une bourrasque d'air. Je voulais garder son effluve intact qui émanait encore de l'oreiller, son oreiller.

Cette nuit-là, son cœur s'est éteint, m'abandonnant à jamais, cette nuit-là, nous devions nous unir par la cérémonie des roses. Je sentis la rage s'introduire en moi, sans réfléchir, je balayais tous les objets présents sur ma table de chevet. Réveillant la douleur qui avait brisé mon cœur.

-Romain. Ne cessait de faire écho dans le couloir. Ils étaient arrivés malgré mon refus de leur présence. Je pris une longue et profonde inspiration, Saisissant avec fermeté la poignée de la porte, je jetais un regard derrière moi, espérant encore et encore la voire...

Quatre mois plutôt

Les pulsions du défibrillateur sur le torse de ma belle brune ne cessaient de résonner couvrant le fond sonore du bip plat de son cœur. Le médecin avait laissé tomber son appareil pour revenir aux fondamentaux, il s'était posté à genoux autour des jambes de Savanna, il ne cessait dans des gestes précis presser la poitrine de ma femme.

-j'ai un pouls! Avait précisé l'infirmier. À cet instant, j'étais heureux, les muscles de mon corps s'étaient apaisé quand ses yeux se sont ouverts, j'avais laissé mes lèvres s'étirer dans un sourire jovial. –Romain. Avait soufflé ma belle brune avant de repartir dans un endroit dont je ne faisais plus partie.

Je reprenais mes esprits quand mon prénom s'approchait de plus en plus de notre chambre. Je séchais mes yeux humidifié par ce souvenir. D'une main ferme et vive, j'ouvris la porte pour m'engouffrer vers la voix qui ne cessait de faire résonner mon prénom.

-Romain! Enfin te voilà. Prononça Charles d'une voix rassurée.

-ouais! Soufflais-je désabusé. Je suppose que Marianna est là?

-oui, elles sont là toutes les deux! Précisa-t-il calmement dans un regard compatissant. Les mots qu'ils venaient de prononcer firent accentuer mes pulsions cardiaque, accélérant l'adrénaline qui coulait dans mes veines. Je m'empressais d'arriver au salon, posant mon regard sur elles. Mes yeux parcouraient sans relâche son corps pour se poser sur ses pieds qui étaient enveloppé de chaussons, pas n'importe lesquels, ils avaient une tête de licorne.... J J'offrais un regard furtif à Marianna en m'approchant d'elle.

-Bonjour ma princesse, dis-je en la prenant dans mes bras. Marianna m'avait conté les paroles de Savanna, qu'elle voulait qu'Oliana naisse avant minuit, qu'elle serait son plus beau cadeau. Elle avait poussé son premier cri à 21h02, la même heure que Savanna avait rendu son dernier souffle, à cette pensée, je me mis à angoisser alors que la petite se mit à pleurer.

-elle ressent ton angoisse Romain. Me précisé Charles sous le regard de sa femme.

-je sais. Soufflais-je en déposant un baiser sur le front de ma nièce qui sera à jamais le seul bébé que je tiendrais dans mes bras. Je n'ai jamais eu l'occasion d'avouer à ma belle brune qu'elle était la femme qui me donnait envie de fonder une famille. Une famille qui ne prend vie que dans mes rêves maintenant. Oliana ouvrait ses yeux bleus dans un bâillement expressif qui ne cessait de me faire comprendre que je ne connaîtrais jamais les joies et les désagréments d'être père.

Je plaçai ma nièce dans un geste doux et sécuritaire dans les bras de sa mère. Je n'avais pas été là pour protéger sa marraine mais je savais une chose et je lui avais promis dès que mon regard avait découvert cet ange, de toujours la protéger!

-Romain, lança Charles pour attirer mon intention. As-tu répondu à l'invitation de Xavier et Clara?

-Oui, soufflais-je passivement, que c'était avec plaisir que je mènerai une séance devant l'Assemblée avec...je fermai les yeux en prononçant un prénom d'une soumise maso qui n'était là que si j'avais besoin. Mélanie ajoutais-je froidement.

-Romain.... tu... essaya de dire Charles à qui je coupa la parole

-continuer d'avancer sans elle. Soufflais-je faiblement en tournant mon regard sur la baie vitrée.

Mes yeux devenaient humides, mon souffle saccadé par l'envie de chialer me poussait à sortir quelques instants de la pièce ou l'air devenait rare. Quelques pas plus loin, je posais mes mains sur le mur penchant ma tête entre elles. Je laissais évacuer cette rage par des larmes, la rage de ne pas avoir retrouvé Léos qui avait disparu avec Laureline. La police menait une enquête de leur coté qui n'aboutissait à rien. J'avais juré de la venger même si cela me prendrait des mois ou des années. Moi aussi je le détruirais !

-Romain.

-Charles, j'ai besoin d'être seul ! Persiflais-je entre mes lèvres qui avaient un gout salé. Je serrais fortement mes phalanges accentuant la rougeur. Je deviens fou Charles, je ne peux pas l'oublier, je ne peux pas, dis-je en lui faisant face vivre sans elle ! Ajoutais-je en expulsant mon poing sur le crépi de ma maison.

-Tu dois avancer et non reculer, tu dois te dire que ce que tu vis, tu n'es pas le seul à le vivre ! Chaque jour, des couples sont séparés par la mort ou par la rupture physique. Tu vis avec son manque et ce besoin quotidien de la voir et de lui parler, tu vis avec un fantôme Romain !

-Elle m'a abandonné sans se battre, sans vouloir, dis-je en avalant un sanglot, entendre que je l'aimais ajoutais-je dans un murmure couvert par mes larmes. Charles me prit dans ses bras ou je laissais ma faiblesse sortir, je pleurais dans les bras de mon mentor.

-Son cœur était faible Romain, son cœur n'avait plus la force de se battre ! Léos l'a détruite. Mais je sais que là où elle est, elle t'aimera toujours et connaissant Savanna, elle n'aimerait pas te voir dans cet état ! Alors avance et rend la fière de toi !

           Charlesavait raison, Savanna n'aurait jamais apprécié que je baisse les bras, que j'abandonne.Elle avait mon exclusivité comme Maître, un Maître qu'elle avait fait devenirdoux et mené par ses sentiments. Depuis deux mois maintenant, j'avais unesoumise polyvalente, disponible à mon bon vouloir. Une soumise maso, elle n'étaitpas mienne et elle ne le sera jamais. Mais elle encaissait à la perfection lescoups du Maître que j'étais devenu, un Maître sadique qui ne faisait plus dansla douceur. Car cette nuit-là, Léos avait détruit deux personnes, ma bellebrune et Maître Sylver ! 

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C'est avec plaisir que le tome 2 est lancé, et oui, je sais que vous êtes heureuse de retrouver....................les chaussons à tête de Licorne! :)

Ce chapitre n'est pas très long, mais il est là! je vous embrasse et surtout laissez vos commentaires sur l'impression que vous avez ressentis.......

Délivrance! tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant