Le chalet

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        Combien d'entre nous s'est conditionnée mentalement en se disant que la décision que nous prenions était la meilleure.... oui la meilleure.

  Je suis partie un matin après avoir réfléchis à la meilleure des solutions pour Romain et moi. Faire un enfant, non, je ne le pouvais pas, Je ne voulais pas mettre la vie d'un petit être innocent en danger à cause de Léos, concevoir notre enfant aurait été un bonheur pour moi mais dans d'autres conditions....

 Je garais la voiture après plus de huit cents kilomètres de conduite. Mes jambes étaient en coton, mon derrière me faisait mal, mais cette douleur n'était pas comparable à celle qui vivait en ce moment dans ma poitrine. Je regardais le petit bout de femme qui gesticulait ses bras sur le parvis de la maison, cette maison où mes parents m'envoyaient en vacances d'après eux....

-Tante Ada criais-je en approchant d'elle. Tu m'as tellement manquée. soufflais-je en la prenant dans mes bras. 

-Ma chérie, regarde comme tu es belle, une vraie jeune femme maintenant.... hum et qui est ce jeune homme qui te rends si fraîche?

-Personne ma tante, personne. dis-je en regardant son vieux chat s'étirer de tout son long en baillant... Guismo est toujours vivant?

-Oh non, celui là c'est percival, le fils de guismo et crois moi, je n'ai jamais vu un chat aussi dormeur! viens entrons, ton voyage a du te fatiguer! Je t'ai préparé le chalet, tu es adulte maintenant, tu peux y séjourner autant que tu le souhaites!

-Que ferais-je sans toi tata! avouais-je les larmes aux yeux. Je vais aller me reposer une petite heure et je reviens vers toi, sa ne te dérange pas?

-Oh non ma cherie, va te reposer et reviens moi toute pimpante, nous avons beaucoup de choses à rattraper.

-Oh, tante Ada, je peux garer la voiture dans la grange, j'aimerai que personne ne sache que je suis ici à cause des parents, si tu vois ce que je veux dire...

-Oui, je vais le faire. file te reposer!

 J'arpentais le chemin qui menait au chalet, ce chalet que mon oncle avait construit durant tant d'années, un projet qu'il avait concrétiser. J'aimais ce chalet de tout mon cœur, tout était en bois, le lit, la cuisine, les éléments, tout avait été crée par mon oncle, ce chalet était l'âme d'oncle Matt. J'entrais en inspirant fortement l'odeur du bois, je savais qu'ici j'arriverai à vivre et non survivre à romain. J'avais fais un choix pour lequel je verserai des larmes comme maintenant, un choix qui m'empêchera durant un long moment d'ouvrir mon cœur et de voir le monde qui m'entoure. Mais ici auprès de tante Ada, je savais que j'y arriverai!

  J'allongeai mon corps en boule sur le lit, un léger poids avait fais son apparition près de moi, j'ouvris un œil et j'aperçut percival dans un bâillement qui aurait décroché la mâchoire à n'importe qui, venir se blottir contre moi. Je posai ma main sur lui en le caressant sous ses ronronnements qui m'emmenait dans un profond sommeil.  J'ouvris enfin mes yeux, constatant qu'une couverture m'avait été mise, percival était toujours contre moi, le jour était levé. Je regardais mon téléphone pour voir l'heure... j'avais dormis plus de dix heures. Et je n'avais aucun message de Romain, pour cause, je l'avais ajouté à ma liste noire.... De léger bruits parvenaient à la chambre, je m'étirai dans le lit, je me levais et descendait à la salle suivi de percival...

-Tu es enfin réveillé, allez viens prendre ton petit déjeuner. Comme au bon vieux temps ma chérie! Je suis désolé pour ce chat mais à priori, il t'a adoptée!

Je regardai percival qui se mit à courir s'allonger dehors. Ce mode de vie me manquait, la simplicité du bonheur...

  trois semaines s'étaient écoulées, j'avais coupé tout contact avec le monde extérieur. J'avais finis par craquer envers tante Ada et je lui avais raconté mon histoire sans rentrer dans les détails avec Romain. Elle m'avait dis que je n'étais qu'une petite idiote écervelée de fuir au lieu de l'affronter....affronter un homme qui ne voulait pas me voir ni me parler.... Mes fils avaient finis par tomber tout seul, Charles m'avaient demandé ou j'étais et je lui ais dit que je m'envolais pour la France....

  Un mois était passé, un mois où je ne cessai de pleurer le soir seule dans mon lit. Un orage se préparait, Tante Ada m'avait précisé de fermer les volets, chose que j'avais faits. Je m'étais blottie sous un plaid polaire sur le sofa dans la grande salle, percival s'était allongé sans gêne sur le fauteuil face à la fenêtre. Mes paupières devenaient si lourdes qu'elles finirent par se fermer seule. 

 Ce rêve étrange qui m'envahissait, les mains de Romain qui me caressaient bercé par des je t'aime, je t'ai enfin retrouvé... Cette sensation que l'on me déshabillait, que ses lèvres qui parcouraient mon corps m'étaient vitale, ce besoin d'être à lui près de lui, ce besoin de lui appartenir. Je le sentais me faire l'amour, me pénétrer dans un élan de douceur, un élan de sentiments qui explosaient en moi. Son membre prenait possession de mon corps, m'emplissant entièrement de lui, me faisant gémir de plaisir. Mes sens étaient renversés, emprisonnés par l'amour qui dégageait de ce corps à corps si fragile. Je ne cessait de crier son prénom, de caresser sa peau, de mélanger ses lèvres sèches et chaudes aux miennes, ce gout salé que seules les larmes pouvaient nous offrir, venaient s'écraser de ses yeux à mes lèvres, je m'abreuvait de ce nectar, je buvais sa tristesse à travers l'eau qu'il laissait sortir de ses orbes.

 Je ne voulais pas me réveiller, je voulais que jamais ce rêve ne se termine. Son souffle s'accélérait, devenant dangereusement bouillant, son membre grossissait en moi, une poussée plus puissante de ses reins le firent se placer au plus profond de moi, sonnant sa délivrance, habillant de sa semence mon jardin intime....

   Mon rêve était finis, j'ouvrais mes yeux, suant de tout mon corps, tremblant de tout mes muscles. Il était si réel, si profond que je ne pus m'empêcher de pleurer. Romain me manquait...

Délivrance! tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant