parles moi

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Tout le long de la cérémonie du baptême, je n'avais cessé d'observer Savanna. Le regard pétillant accentué par un sourire éblouissant quand elle tenait Oliana dans ses bras était un répit pour elle et une bénédiction pour moi. J'admirais la femme qu'elle était en me laissant penser à la mère qu'elle pourrait devenir, une féroce jalousie s'écoulait dans mes veines à l'idée de penser qu'un autre que moi pourrait avoir ce privilège. Tous les gestes qu'elle effectuait avec Oliana dans ses bras étaient protecteurs. Le souvenir de l'avoir cru enceinte refis surface, remuant la déception qu'elle ne l'avait pas été ! Je portais mon verre de champagne à mes lèvres en la dévisageant. Putain qu'Il me tardait d'être seul avec elle.

Fermant les yeux pour laisser mes pensées me projeter des images non catholiques. Je laissais mes mains se promener le long de son cou suivant la ligne de sa colonne qui descendait à ses reins, elle penchait légèrement sa tête en avant dans un soupir d'abandon de son corps pour me laisser Maître de son exploration. J'avais saisi d'une poigne ferme sa hanche l'attirant contre moi pour lui faire sentir mon membre qui ne vivait que grâce à elle.

-Romain. La voix de Clara m'extirpa de mon rêve éveillé. Je voudrais te prendre en photo avec la marraine et les parents.

-Avec plaisir. Acquiesçai-je en portant un regard sur la marraine qui baissa le sien quand elle perçut le mien sur elle. Clara nous plaça comme si nous allions faire une photo qui datait de l'époque victorienne. Marianna était assisse sur une chaise légèrement tourné sur sa gauche en tenant dans ses bras Oliana, Savanna prit place derrière Marianna, Charles prit la place à sa gauche et moi je me plaçais à sa droite. Je devais tenter une approche délicate sur ma belle brune. Ma main droite se posa tendrement sur le bas de ses reins. Son corps frissonna faiblement mais assez pour que je le ressente. Le visage de Savanna me faisait face, le regard stupéfait qu'elle m'offrait à travers ses pupilles intensifia l'envie de la contenir de nouveau dans mes bras.

Je raccompagnait avec Charles chaque invités, la journée se terminait avec douceur, même trop à mon goût. Mon cerveau bouillonnait de question, du comportement que je devais avoir avec elle quand nous serons tous les deux. Cela faisait deux fois que j'étais parti à la salle de bain pour savoir si j'étais présentable. Je posais mes deux mains sur le bord de mon lavabo en fixant mon regard dans le miroir « j'ai l'impression d'avoir seize ans ! » dis-je à moi-même

-Cela prouve que les sentiments sont toujours là ! Ne soit pas nerveux et tout se passera bien ! M'expliqua Charles en prenant congé de moi. Oliana est grognon, nous préférons rentrer et ne pas retarder ce que tu attends depuis ce matin. Lança-t-il en posant une main sur mon épaule.

-Merci Charles.mais  Je ne suis pas nerveux ! Précisai-je en passant ma main dans mes cheveux tout en souriant bêtement.

-Je te crois même pas une seconde ! Se mit-il à dire dans un rire qui attira Marianna qui me fit la bise. Je déposai un tendre baiser sur la joue de ma nièce. Nous avons dit à Savanna que la dépanneuse ne viendra que demain et que tu t'étais proposé de la reconduire chez Charline, je t'avouerai qu'elle a été surprise mais elle a fini par accepter. Mon cœur se mit à battre plus que de raison, le sang affluait avec rage dans mes veines. J'étais troublé de me retrouver avec elle, nous allions être seule, l'un en face de l'autre comme au temps jadis. A cette idée, je sentais une douloureuse appréhension prendre le dessus sur moi !

Je fermais la porte derrière eux, j'apposais ma main moite sur cette dernière en essayant de chasser cette angoisse qui me prenait. Je retournais mon corps pour l'observer là face à moi, les mains jointes devant elle. Je détaillait chaque parcelle de son corps comme si c'était la première fois que je la voyais, son torse et ses bras étaient recouvert d'un fin tissu crème, sa robe épousait avec délicatesse ses courbes, le blanc de son vêtement prononçait la noirceur de ses cheveux qui accentuait le bleu de ses yeux, elle n'était qu'une merveille, un joyau de richesse pour qui je me damnerai ! Une question me fit paniquer quand elle traversa mon esprit, « voulait elle encore de moi ? »

Délivrance! tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant