Partie sans titre 37

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- Il est rentré, titubant malgré sa canne, commencé-je à expliquer à Charly, je fixe le plafond toujours allongé sur mon lit d'hôpital, deux jours que j'ai du mal à décoller mes mains de mon ventre, je laisse mon visage dévier sur la droite pour observer la vue à travers la fenêtre avant de reprendre. il a douté Charly, avoué-je le regard fixé sur la buse qui plane devant la vitre, douté que lui et moi étions un couple, il m'a délibérément dit que nos souvenirs n'existaient pas, dis-je le regard clos, et...je ne suis pas le quart de Laureline en soumission. déclaré-je en tournant mon visage pour le regarder. Il m'a prise par les bras, je me suis reculé et j'ai glissé, soufflé-je. Il ne ma pas poussé, ni frapper. Je suis fatigué Charly, j'aimerais dormir. avoué-je lassé de répéter toujours le déroulement de la scène.

-Bien, repose toi Savanna pour toi et vos bébés! sa voix trahit ses pensées. Es-tu sur de ta décision vis-à-vis de lui? finit'il par me demander dans le chambranle de la porte.

-Oui! réponde-je doucement, sentant la fatigue m'envahir. Charly ferme la porte sans rien dire, sans un mot pour me dissuader que m'éloigner de Romain sera un tord. Je ferme les yeux en posant mes mains sur mon ventre , créant un mur de protection... afin de m'endormir sereinement.

  La nuit pèse toujours, en pièce maîtresse dans ma chambre d'hôpital. Mes bras m'aident à me relever contre mon oreiller. Quand le silence reprend sa place, je perçois une respiration qui provient de l'angle de la chambre, celui à coté de la fenêtre. J'allume une lumière qui émane de derrière le lit. Mes yeux le percutent, lui, assoupis dans un fauteuil minable. romain est là, portant la même tenue qu'il y a....trois jours. Sa mâchoire est recouverte d'une barbe qui s'épaissit et qui le rend encore plus hautain. J'ai envie de me rendormir pour pouvoir me réveiller et ne plus le voir. J'ai une haine en moi, une amertume qui m'effondre....mais je l'aime, je sais que je vais prendre une décision qui nous brisera autant lui que moi, mais je ne peux plus me voiler le visage.... je dois me reprendre en main, il a recouvrer la mémoire, fort bien, ce la lui permettra de se morfondre encore plus de me savoir loin de lui, avec ses enfants dans mon ventre...

    Je me place dos à lui, pour ne pas le voir ou l'entendre et je me plonge dans des souvenirs du temps ou le bonheur était là entre nous sans Léos....sans son amnésie et sans cette séparation que  j'ai prise seule sans le prévenir, mais je sais qu'il se doute de ma réaction, il me connait si bien, lui Mon Maître, compagnon de ma vie intime, révélateur de mes plus profond désir sexuels...de la femme soumise quand je suis à ses pieds. Je frissonne à l'idée que demain ma sortie se fera seule pour retourner à mon appartement que j'ai gardé minutieusement....un appartement qui sera vite trop petit quand je pense aux jumeaux... Je me lève pour aller aux toilettes, évitant de faire du bruit pour ne pas le réveiller.

 A ma sortie, la lumière de ma chambre était allumée, Un vide se plaça en moi quand le fauteuil qu'occupait Romain il y a encore cinq minutes était déserté de son corps. Je retournais avec une pointe de nostalgie prendre possession de ce lit, ma main attrapa une enveloppe rouge qui contrastait avec fureur sur lit blanc. Mon doigt caressait mon prénom qui ornait le papier, j'aimais l'écriture de Romain, si douce et si autoritaire.... Je prenais place allongée ouvrant avec délicatesse l'enveloppe pour en extraire le contenu.... des feuilles étaient recouverte d'une encre bleue, parsemant les lignes de phrases que je me mise à lire.

                                   Ma belle brune,

      Trois jours que je cherche les mots justes pour te faire part de mes remords, de la profonde rage de t'avoir conduit sur ce lit que tu occupes à cause de moi. Je sais que tu ne m'écouteras pas pour que je puisse m'expliquer de mon état, alors je t'écris des mots, mes pensées, mes désirs...

     J'ai mal ma belle brune, mal de t'avoir mentis en te disant que j'allais voir Charly alors que j'allais dans un bar pour boire et oublier, oublier que nos souvenirs ne me revenaient pas. Oublier que chaque séances ne m'apportaient rien, à part la rage de ne pas être assez fort pour me rappeler de toi! quand je suis rentrée, je savais que l'alcool agissait, que tout ce que j'avais ingurgité allait me conduire à dire des choses que je regretterais envers toi. 

   Je te demande pardon pour ce que j'ai dis et fais, mais je ne veux pas que tu me pardonnes! je veux que tu me haïsse, me déteste, je suis une personne malsaine pour toi, je t'ai conduis dans un monde où tout les malheurs s'abattent sur toi et tout cela par ma faute. J'ai bien réfléchis et mit tout en pensée, j'ai mal pour les mots que tu vas lire, j'ai mal d'avoir prit cette décision car c'était mon plus profond désir, le plus beau cadeau que tu puisses me faire, mais je serais un danger pour nos enfants alors je pars, avalant ma tristesse de ne pouvoir dire "ma famille" dans un futur ou vous trois seraient à mes cotés. Car Léos te voue une haine dont je ne connais pas l'origine, car celle qui me dédie, je la connais alors j'ai réfléchis et j'en suis venue à penser qu'il veut te faire du mal car tu es ma compagne et soumise. Toi et mes enfants sont ma priorité et prendre soin de vous en vous plaçant à l'abri est ma priorité! Alors Je te rends ta liberté Savanna, le contrat qui nous liait est déchiré par mes propres soins. Tu es libre ma belle brune, libre de mener ta vie comme toi tu le consens sans que je ne vienne entacher tes idées, tes désirs.

 N'oublie jamais, que tu es celle que j'ai toujours attendus et que jamais je ne cesserai d'aimer!

                                   Romain.


   Je perçois une larme tomber sur la lettre, je tire sur les feuilles qui se trouvaient dans l'enveloppe, je les observes comprenant que je tiens notre contrat, celui qui nous liait. Je suis vide, sans désir de rester ici un moment de plus, sa lettre est trop facile. Non, il ne n'a pas le droit d'exclure nos enfants de sa vie, pas le droit de me laisser comme il le fait.  J'affrète mon corps de vêtements et je pars de ce lieu sans rencontrer une âme qui vive. A la hauteur de la rue déserte, je hèle un taxi, il fait nuit, froid, j'ai faim et une fatigue s'empare de moi. Je résiste de sombrer, je donne hâtivement l'adresse de romain sans jamais cesser de serrer les feuilles.

 Je regarde la voiture bleue du taxi repartir, je me presse de sonner à la porte de chez lui. Je sais q'uil est là, sa voiture est garée comme une merde dans l'allée. Dix minutes passent, alors je contourne la maison dans l'obscurité qui l'entoure. Rien ne bouge, aucun son ne se fait entendre. J'ai peur qu'il est fait une bêtise, je tambourine à la fenêtre de son bureau, un verre est posé dessus me prouvant que Romain est bien chez lui. Je sens l'angoisse arriver, pas en ce moment prié-je intérieurement. 

-Savanna? résonne derrière moi, m'extirpant un cri en me retournant pour lui faire face, torse nu les cheveux en pagaille et mouillé. Mon équilibre me fait défaut, ses bras me tiennent, me conduisent à l'intérieur sous sa précision qu'il était sous la douche. Je ne dis rien, j'obéis quand il m'ordonne de m'allonger, les jambes en l'air, que j'étais inconsciente de mettre déplacé alors que j'avais ordre de rester allongé...Je l'écoute sans rien dire, en explosant en larmes dû à mes hormones ou au fait, que je pris conscience que ma vie sans lui, ne serait q'une vie sans but, sans espoir, sans amour.... 

Délivrance! tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant