souvenirs

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   -Il y a des choses que je n'ai jamais osé te dire, des dires qui me paraissaient si éphémères jusqu'à aujourd'hui. Mais je sens ce besoin de te révéler la vérité, tu es déjà ma femme malgré que nous sommes pas passés devant le curé, tu es la mère de mes enfants et tu es ma soumise. Et rien, entre nous ne doit entacher notre relation. Alors, s'il-te-plait laisse-moi parler sans m'interrompre.  Avoué-je en lui tournant le dos pour observer le paysage à travers sa fenêtre de chambre. En réfléchissant par où commencer mon récit, je remonte les manches de ma chemise à mes coudes puis, dans une inspiration profonde, je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon de costume en fermant les yeux. 

-Quand j'ai eu seize ans, nous étions convié mes parents et moi à une fête donnée dans les bureaux de ton père. A cette époque, j'étais un jeune ado rebelle envers l'autorité et l'éducation que m'offraient mes parents. Je me prenais pour le centre du monde, le bel-âtre que les filles désiraient dans leurs lits... commencé-je à relater en revoyant ce moment devant mes yeux. A cette soirée, j'avais repéré déjà trois filles qui n'auraient pas dit non pour passer un moment avec moi. Je me souviens du silence qui s'est propagé dans la salle, j'ai suivis du regard ce que tout le monde regardait en chuchotant. Tes parents venaient de franchir le seuil de la porte. Mais moi, ce n'est pas tes parents que j'ai vu, c'est toi Savanna, tu avançais en regardant le sol, les mains croisés devant toi. Tu dégageais une gêne si profonde dans ta robe de soirée que mon père m'a obligé à te quitter des yeux. dis-je en souriant le regard fixé sur un volatile qui fait du surplace dans le but d'attraper sa proie.  La soirée reprit, j'étais dans le fond de la salle à t'observer, tu n'étais pas à ta place au milieu de ce monde. Un moment, tu as regardé autour de toi et discrètement, tu es sorti de la salle. je t'ai suivi jusqu'au toit, je t'ai épié avant de m'approcher de toi. J'ai aimé ce que je voyais savanna, ton visage soulagé quand tu as retiré tes talons et que tu t'es mise à tourner sur toi-même alors qu'il commençait à pleuvoir. Tu riais toute seule, comme une enfant de cinq ans. En temps normal, je t'aurais trouvé gamine et je me serais ouvertement moqué de toi. Déclaré-je en secouant légèrement la tête de revoir ce souvenir. Au lieu de cela, je me suis approché, je t'ai fais cessé de tourner pour te coller à moi et je t'ai embrassé. Pourquoi me diras-tu? moi-même je n'en sais rien. Mais ce que je sais, c'est que je t'ai désiré comme un fou mais, tu n'avais que quatorze ans... justifié-je en me retournant pour l'observer les larmes aux yeux.

-Tu étais lui... mon premier baiser. entonne t'elle doucement comme si elle se parle à elle-même en touchant ses lèvres. C'était toi Romain. reprends t'elle en me regardant. Tu as fuis après.

   J'approche d'elle en prenant place à ses cotés avant de continuer mon récit.

-Oui, j'ai fuis, je me suis sauvé de toi car à cette époque, tu as su réveillé un doux désir. Pas ce désir que j'avais quand j'allais baiser une fille. Non Savanna, un sentiment qui me disait de fuir car si je restais vers toi, jamais je n'aurais pu te laisser partir du toit et de ma vie...

-Derek avait raison quand il m'a dit que tu me connaissais... annonce t'elle d'une voix triste.

-Je t'ai connu le temps d'un baiser Savanna, J'ai connu Derek quand je faisais mes conneries, mon père en a eu assez de faire étouffer mes erreurs alors il m'a envoyé dans un pensionnat de garçons, dis-je ironiquement. Là-bas ma vie a changé, j'ai commencé à sortir en ville et un soir nous sommes allés dans un petit club, sympa et assez retiré du centre ville. durant mes années dans cet internat, je suis devenu un Maître, j'ai été initié, formé, j'ai eu ma première soumise, mon premier rapport dans ce milieu fût assez violent avec une femme de quinze ans de plus que moi. Je ne te cacherai pas que j'ai aimer l'homme que je devenais, cette maîtrise et ce pouvoir que j'avais sur les soumises me rendait puissant. et j'ai ouvert ce club avec Charles, Bruce et Léos... J'ai connu Laureline, et toi, tu avais disparu, les soirées que ton père donnaient,  je m'y rendais dans le but de te voir, mais jamais je ne t'ai vu. Révélé-je en scrutant son regard qui ne m'indique aucune émotions. Puis, un jour, je devais remplacer mon père pour un entretien avec le tiens. Quand je t'ai entendus parler avec Charline, j'ai rigolé car je te revoyais tourner sur toi-même. Tu es venus me chercher et c'est là que j'ai su Savanna, dis-je en déposant ma main sur sa joue, su que malgré que j'ai fuis du toit ce soir-là, tu n'es jamais sortis de ma vie.

-Alors pourquoi tu m'as rejeté quand je t'ai avoué que je t'aimais?

 Je me relève pour retourner regarder par la fenêtre, mes muscles sont bandés, mes yeux se plissent en observant le ciel se couvrir.

-Car je suis un homme, et admettre qu'une femme m'avait envoûté de son amour m'a fait peur. J'étais persuadé qu'à la première séance que je t'ai offerte, tu allais fuir, me détester et ne plus jamais vouloir me voir. avoué-je en portant mon regard sur le bout de mes chaussures. Mais au lieu de cela, tu m'as soumis à toi, tu as fait de moi un Maître jaloux qui baissait sa garde sur sa soumise, tu m'as prouvé Savanna, que malgré la douleur que nous traversons dans les obstacles que la vie nous offres, si nous avons une personne qui nous aimes et qui ne cesse de nous le prouver, tout est surmontable. Grâce à toi, j'ai surmonté cette peur de te montrer que je t'aime depuis notre premier baiser...

  Ma belle brune allait parler quand Charles entre avec l'échographe dans sa chambre.

-Alors on est prêt à découvrir le sexe des jumeaux....? tout le monde a donné son pari... 


Délivrance! tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant