8.

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— Allyah ! ... Allyah...! Allyah...Allyah ! Allyah...Allyah ! 

Je me tournais mollement sur le côté droit puis me couvris du drap comme l'on couvrait un cadavre, espérant ne plus entendre ces cris dérangeants. 

— Allyah ! Allyah ! Allyah !

— Laisse moi Julia !, hurlais-je d'une voix étouffée.

— Non ! Tu sens pas bon, ça pue partout, on arrive plus à respirer! 

J'ouvrais soudainement les yeux avant de rabaisser le drap.

— C'est vrai? , m'étonnais-je.

— Même maman a trouvée qu'il y avait une odeur bizarre !

— Une odeur d'homme...Où est-ce que tu étais hier soir ? , entendis-je soudainement.

Ma tête se tourna vers l'entrée de la cabane. Maria se rapprochait de nous avec beaucoup de difficulté. 

— Un parfum d'homme, tu trouves ? Mais non, c'est une sorte de déodorant que j'ai trouvée à la déchet...

— Saïd avait le même parfum, me coupa t-elle. 

Je l'observais, surprise qu'elle se rappelle parfaitement de petits détails. Je comprenais mieux maintenant d'où venait l'odeur désagréable quand il avait auparavant ramené sa fraise ici...Ce homme était sale jusqu'au bout.

— J'étais...hier soir j'étais...j'étais avec Rafaël ! , dis-je en me levant sans réfléchir.

Elle me lorgna de haut en bas avant de plisser les yeux. Sa méfiance m'impressionnait toujours autant.

— Et qu'est-ce que tu faisais avec Rafaël si tard dans la nuit ? , continua t-elle. Pas de garçons avant le mariage, tu l'as oubliée ?

Le regard fixe qu'elle portait sur moi et ses sous entendus faillirent effleurer mes joues d'une incommodante teinte rouge. Elle, l'avait certainement oublié à l'époque. Je voulus lui dire mais un truc me retins.

— Qu'est-ce que tu veux qu'on ai fait franchement ? On a appris à se téléporter tiens !

— Hum. En tout cas, j'espère que tu ne comptes pas le voir maintenant vu ton odeur...

— C'est aussi horrible que ça ? 

   Julia et elles secouèrent leur tête, leurs visages étant peints d'une moue presque humiliante. 

— Je vais essayer d'aller me laver à la piscine de la ville dans ce cas, les informais-je.

— Amène Julia avec toi, elle a besoin d'une douche elle aussi. 

Cette dernière se mit à bondir de joie avant d'aller chercher son peu de vêtements propres.

Peu après, nous nous retrouvâmes à attendre le bus de ville sur un trottoir brûlant qui réchauffait sans pitié le bas de mes chaussures abîmées, si bien que je fus dans l'obligation d'effectuer de petits sauts ridicules sur place. Julia était morte de rire, car elle pensait que je dansais. J'essayais tant bien que mal de la protéger du soleil qui tapait sans pitié contre notre crâne. 

Les personnes restaient à l'écart de nous par ma faute, et malgré le fait que cela me foutait une certaine honte et me badigeonnais d'une mauvaise image, je préférais ça plutôt qu'elles viennent me coller par cette atroce chaleur.

Le bus arriva enfin après quelques minutes d'attente. Nous reculâmes afin de laisser descendre ceux qui étaient dedans. Je commençais petit à petit à m'avancer afin d'espérer avoir une place assise lorsque mon regard en croisa un autre qui m'était foutrement familier.

Mille coups d'Amour [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant