50 - EPILOGUE

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Avant de commencer, ou plutôt terminer, je souhaiterais adresser quelques phrases à qui voudra bien l'entendre.
Je suis franchement émue et je me sens aussi étrange...Émue parce que je suis fière du chemin de ce livre qui est le premier que j'arrive à terminer, et étrange parce que...je ne saurais l'expliquer. Peut-être parce que je vais devoir me couper de ces personnages que j'ai créée, les voir partir comme une mère qui assisterait au départ définitif de ses enfants.

Dire qu'arrêter ce livre ne m'a pas traversé l'esprit à de nombreuses reprises serait mentir. J'ai partagé les vingt premiers chapitres avec moi-même, toujours seule et me demandant s'il fallait vraiment que je continue à publier dans le vide alors que tous les auteurs autour de moi passaient à une étape supérieure. Mais j'ai tenue, j'ai résisté, je me suis dit qu'au final, c'était avant tout pour moi que j'écrivais, et que me comparer ne servait absolument à rien car nous avions tous des projets différents. Alors j'ai continué. Puis quelques personnes ont commencées à arriver. Et là, ça a été l'explosion de joie. Ma patience devenait récompensée.

J'ai reçu bon nombre d'avis toujours positifs qui m'avaient encouragés comme jamais. Quand personne autour de vous ne croit en vous, de tels retours ne peuvent que réparer le coeur.

L'histoire d'Allyah est une grande partie de mon histoire personnelle. J'ai appris en même temps qu'elle, compris en même temps qu'elle. L'asservissement de la famille, l'hypocrisie, les mœurs différents, les projets différents...tout ça fait parti de nous deux. C'est peut-être pour cette raison que j'ai fini par m'attacher profondément à cette histoire alors qu'au départ, je la détestais.

La création de Mille coups d'Amour n'a été qu'une maladroite improvisation et a fini par devenir une sorte de journal intime où mes pensées et visions ont enfin pu être ressorties, où j'ai pu apprendre à me connaître et me détacher de toutes ces personnes autour de moi qui prétendaient toujours avoir raison.

Alors, à l'heure d'aujourd'hui, je ne saurais dire jusqu'où ce livre ira. Peut-être qu'il lui faudra un an, deux voire trois avant qu'il ne finisse par être lu par une plus grande majorité. Mais peu importe la durée, j'attendrais, et au final, ça m'importe peu. J'ai une petite poignée de lecteurs, et ça ne peut que me suffire amplement.

Parce qu'il faut bien que je laisse place à l'épilogue, c'est avec le coeur en larmes que je vous adresse des millions et des milliards de remerciements, à tous, même à ceux qui n'ont pas continués. Merci du fond de mon âme de m'avoir aidé, de m'avoir fait rêver, de m'avoir fait devenir une auteure fière, de m'avoir encouragé, d'avoir cliqué, merci, merci même pour le plus petit des gestes.

Merci.

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Musique vivement conseillée :
Audiomachine - Requiem of the Night

Point de vue omniscient

Comme un aveugle sur une route, comme un enfant dans une rue sombre, comme une gazelle dans la savane, comme un caneton sur un marécage. Comme tous ces protagonistes, ce fut armée d'une naïveté sans nom et d'une inattention démesuré que la jeune femme suivait au pas de course cet halo de braises que le diable lui tendait au loin.

À l'instar d'une bestiole guidée par l'émanation de faisceaux lumineux dans l'obscurité, elle fut mise en hypnose et contrainte à courir dans ce bâtiment sombre à l'intérieur duquel l'homme grivois était entré. Guidée par les furtifs bruits de pas qu'elle entendait plus haut, sa longue chevelure bouclée claquait de manière fringante les coins des murs vieillis et amochés.

Mille coups d'Amour [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant