Mille coups d'Amour [TERMINÉ]

11.

En cette joviale matinée, la plage de Copacabana m'avait chaleureusement ouverte ses bras. Jamais encore les vagues ne m'avaient parues aussi douces et apaisantes qu'aujourd'hui. En fait, pour être plus précise, je me sentais emplie d'allégresse, peut-être était-ce pour cette raison que j'idéalisais tout et que je me sentais aussi joyeuse.

Me trouvant en compagnie de Julia, cette dernière ne cessait de sauter partout dans l'eau salée et n'hésitait pas à éclabousser n'importe qui se trouvant dans son champ de vision. Et en particulier le petit Pedro.

Quatre jours s'étaient écoulés depuis que j'avais été le convaincre de quitter son appartement pour venir en notre compagnie. Cela faisait alors quatre jours qu'il vivait dans notre cabane.

Inutile de préciser que lorsque j'étais revenue à la cabane avec lui et son petit sac, Maria m'avait bombardée de questions. Je lui avais simplement dis que j'étais amie avec la famille de Pedro et que cette dernière me l'avait confiée le temps de quelques jours pour cause qu'elle devait se rendre dans une autre ville afin de travailler.

Que vouliez-vous...à chaque seconde qui s'écrasait dans le sablier du temps, je devenais une experte en matière de cachotteries.

Ma sœur n'avait rien dit et avait même accueillie le petit avec une belle risette. De toute manière, elle ne pouvait pas savoir que je lui mentais, son caractère asociale avec les inconnus la bloquait. J'avais par ailleurs prévenu Pedro de ne rien dire et il m'avait parfaitement compris. Puis quant à Julia, celle-ci volait avec les anges.

Je pris du sable chaud dans ma paume puis en versais doucement sur mes chevilles. Une agréable sensation qui augmenta encore mon humeur placide.

De toute évidence, lorsque j'avais emmené Pedro avec moi la première fois, je m'étais sentie légèrement mal à l'aise vis à vis du boxeur. En effet, j'aurai très mal réagi s'il aurait fait la même chose avec ma petite sœur.

Mais... je m'étais rassurée en me disant qu'il n'avait qu'à pas me chercher. En plus, Pedro m'avait appris certaines informations sur son aîné qui ne m'avaient absolument pas déplues...

Et finalement, peut-être lui avais-je rendu service d'un côté, peut-être prenait-il des vacances sans son petit frère.
Car il n'avait pas l'air de chercher où est-ce que Pedro était passé, et cela commençait à être long. Je ne l'avais pas revu depuis l'incident au marché, et j'avais eu largement le temps de m'enfuir avec le gosse l'autre soir car il n'avait pas du tout été dans les parages.

Tant pis...Au moins, il me laissait goûter à la douce saveur de la vengeance.

Peu après, je quittais mes pensées malhonnêtes et me décidais à rejoindre les deux enfants qui n'avaient de cesse de me héler. Mon t-shirt vola dans l'air, mon débardeur se fit frapper par le vent, et je fus la seconde d'après dans l'eau.

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Je me détachais doucement des doigts de la mer après avoir joué pendant un grand laps de temps avec les petits.

Bien que les entendre rire me faisait plaisir, je décidais que nous n'allions pas tarder à rentrer. La plage devenait de plus en plus bondé.

Je secouais doucement mon débardeur trempé alors que je m'éloignais de la flotte, ruisselante de gouttes comme une fleur le matin.

Et puis, brusquement...je fus prise d'un mauvais pressentiment - cette maudite impression d'espionnage avait fait son grand retour .
Vite, je me hâtais à rejoindre le petit coin sur lequel j'avais laissé reposer les vêtements et notre serviette trouée. Mes yeux d'imiter le mouvement de l'océan en vaguant de gauche à droite, inquiets.