La Larme de Sang tome 8 L'affrontement

Chapitre 45 Les liens du cœur

45 Les liens du cœur

-Pourquoi tu as fait ça ? criais-je furieuse.

Nous étions rentrés et nous trouvions maintenant dans la bibliothèque, la pièce la plus éloignée de la chambre de Ryan où ce dernier dormait.

-Il m'est rentré dedans en voiture Jude ! J'ai fait des tonneaux, d'ailleurs la voiture est morte et moi je le serai si je n'avais pas eu par miracle une seringue de morphine sous la main.

-Et nous appeler...

-Je sais prendre soin de moi seul ! s'emporta-t-il finalement. Tu voulais que je fasse quoi ? Que je lui torde le cou là sur le bord de la route et le laisser dans un fossé à moins d'un kilomètre du château peut-être ? Je n'étais même pas capable de me transformer !

-Tu aurais dû nous tenir au courant Rafael, murmura Nolan calmement.

-Ça ne vous regardait pas.

Mon poing s'abattit de lui-même sur le plateau de la table qui se trouvait devant moi. Cette dernière se brisa comme du verre.

-Bien sûr que si ça nous regarde. C'est ici chez nous et moi je côtoie ses amis tous les jours à l'université. J'ai été accusé devant des centaines de personnes !

Mère choisi cet instant pour entrer dans la bibliothèque en compagnie de Vlad mais personne ne leur prêta attention.

-C'est aussi chez moi princesse ! cracha le loup. Et j'estime que j'ai le droit de punir ceux qui s'en prennent à moi. Je t'ai défendu à maintes reprises alors il serait agréable de ta part de ne pas me sauter à la gorge parce que je torture un des miens.

-Ils auraient pu me poignarder crétin ! Je ne savais même pas de quoi ils me parlaient et toi tu débarques fanfaronnant et souriant criant à qui veut que tu retiens leur ami. Je... Je... Tu fais ce que tu veux mais tu dois m'en tenir informé.

-C'est un ordre ? ricana-t-il.

-Si elle ne te l'ordonne pas moi oui, murmura froidement Nolan la lumière de la pièce se mettant à clignoter.

-Tu vas faire quoi Nolan ? M'électrocuter ?

-Ne sois pas idiot, bien sûr que non.

-Ta femme a pourtant l'air de vouloir me faire la peau.

-Ce n'est pas... Je veux simplement être au courant rien de plus. Et toi tu...

-Je quoi ?

-Tu agis comme un enfant et...

Mon souffle se coupa d'un seul coup alors qu'une violente vision occupait ma tête.

-Léanadora ?

Je n'arrivais même pas à répondre.

-Il faut l'aider à s'asseoir.

J'étais de nouveau elle. Je sentais que la moindre cellule de mon corps n'étais plus moi.

-Cela vous convient ma reine ?

Je jetais un coup d'œil au manoir aux murs en briques rouges et au toit en ardoise.

-Voilà qui devrait faire l'affaire, murmurais-je en gravissant le perron. Il va maintenant falloir que tu nous trouve des adeptes, il est hors de question que je me salisse les mains pour autre chose que ma nièce. Je vais prendre mon temps avec elle si tu savais Anna, souriais-je. Je vais faire en sorte de la détruire bien avant de la tuer. Ce sera si bon, bien meilleure que tout ce que j'ai pu faire jusqu'à présent. Mais pour l'heure occupons nous des habitants de cette demeure.