La Larme de Sang tome 8 L'affrontement

Chapitre 55 Marchandages

55 Marchandages

-Je crois que c'est à notre tour maintenant, murmura Lorenzo après de longues heures d'attentes.

Maman et papa étaient stressés, les Sampson aussi, on le sentait dans l'air.

-Avant toute chose nous devons tous prendre des forces, répondit mère en frappant dans ses mains.

Des mortels entrèrent dans la salle des trônes escortés de vampires sans que je ne comprenne pourquoi. Et pourtant à la mine d'Angela j'aurais dû m'attendre au pire.

-Je sais Léanadora que toi et Nolan avez fait passer une loi contre le meurtre d'innocents, et je la soutient de tout cœur mais...

-Mais ? demanda Léo.

-Nous avons besoin de force et sans mentir c'est d'un dernier battement que...

Mon cœur se retourna quand je compris.

-Non. Hors de question que je m'abaisse à ça. Je ne tuerai personne, dis-je catégorique.

-Jude à raison Votre Altesse quel dirigeants serions nous si nous ne respections pas nos propres lois ? Remarqua Nolan.

-Mais il n'y a pas que ça ! dis-je scandalisée. Je refuse de tuer quand je peux l'éviter un point c'est tout !

Et je n'étais pas la seule à être choquée la famille d'Alistair ne retenaient même plus leurs insultes à notre sujet et maman et papa eux restaient muets.

Mère ne prêta pourtant pas attention à ce que je venais de dire et répondit à mon mari.

-C'est pourquoi Nolan je n'ai pas choisi ces humains par hasard. Ces mortels sont tous coupables de meurtre ou d'actes affreux. Ils ne sont pas innocents et quoi qu'il arrive ils seront tués.

-Comme ça ? demanda Rafael.

-J'ai moi-même été récupérer ces hommes et femmes dans leurs pays d'origines alors qu'ils se trouvaient dans le couloir de la mort.

-Vous n'allez tout de même pas... Enfin un meurtre reste un meurtre, s'exclama Tomas.

-Moi je n'ai rien contre un petit meurtre, murmura Lisbeth.

-Ça m'aurait étonné, marmonnais-je. Je suis navrée mère faites comme il vous plaît mais moi ne je ne peux pas...

-Ce n'est pas une proposition Léanadora que tu le veuilles ou non tu tueras aujourd'hui.

J'étais soufflée, comment pouvait-elle vouloir me forcer à faire ça ?

-Eugénie vous ne pouvez pas la...

Mère s'assit à côté de maman.

-Écoutez Élise je n'ai pas pour habitude de forcer mes enfants et encore moins de me justifier mais vous devez comprendre. Si elle ne le fait pas elle ne sera pas capable de combattre Élisabeth. Je conçois que cela puisse vous sembler horrible à vous mais aussi aux Sampson, mais je préfère sacrifier des humains, qui seront dans tous les cas assassinés, que de risquer la vie de mes enfants. Alors que Léanadora le veuille ou non je la forcerai parce qu'en aucun cas je n'accepterai sa mort, est-ce clair ?

L'éclat dans ses yeux montrait à quel point elle était déterminée et je savais que je n'aurais aucune chance d'échapper à ça. Mes épaules s'affaissèrent et le dégoût me gagna. Je savais qu'elle avait raison mais tuer me rendait malade.

Pourtant je me résignais.

-Je... D'accord, soufflais-je du bout des lèvres.

-Quoi ? s'écria Moira. Tu ne peux pas être d'accord avec ça !