On a toujours le choix. On est la somme de ces choix.

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De : ? O'cconor il me semble, petite NDA du début. Dites, cette natation ne vous gêne pas où vous voulez que je fasse comme Oranda ? Pour que ça fasse plus suite ?

Alors, je sais que je ne suis pas toujours connecté à la réalité, mais là... je pige pas tout.

Ma petite sœur est assise en face de moi, elle s'enfile une tartine pleine de confiture le plus naturellement du monde. Ça dégouline sur ses doigts et elle se les lèche avec gourmandise, quand elle s'aperçoit que je la regarde elle me fait un coucou de la main. Comme ça, normal. Y'avait un truc pas normal dans la viande ou quoi ? Il me semble que je suis debout pourtant, ouais non j'en suis sur en faite. Je le sais, car le français a débarqué en hurlant comme un possédé dans le couloir de nos piaules.
On dort enfin chacun chez sois si je puis dire. Il n'y a que les cousins qui dorment dans la même cellule. À l'autre bout dort trois pattes, juste devant une sortie, je suis à son opposé aussi devant une porte qui mène à dehors.

Dave pionce deux cellules après la mienne. Et ce matin, il s'est mis à beugler dans tout les sens juste pour dire que le petit dej » était sur la table... il s'est mangé mon poing dans la tronche. Je n'ai que très moyennement apprécié qu'il vienne me beugler dans les oreilles. Vraiment moyennement, il a eu le pif en vrac, il a déjà cicatrisé, mais il m'évite soigneusement. Brave loup. Il comprend vite quand il veut.

Donc ma sœur ! Je sais que je suis en plein délire quand Dixon pose son cul en face de moi, là où elle est. C'est donc le plus normalement du monde que je vois ma frangine continuer à s'empiffrer comme une grosse crado alors que mon entraîneur est... sur, à travers elle ? J'sais pas trop en faîte, mais c'est étrange.

— Ça va pas chef ? Qu'il me demande en attrapant le plat de viande rouge. Au passage il me le tend et j'en prends quelques tranches.
— Ça va. Je lui réponds simplement en sniffant mon plat, non pas de drogues. Pas d'odeurs suspectes...

Donc je suis en plein délire... la blague.

— Hé vieux tu l'as vois aussi ou y'a que moi ? Je demande à Myst par la pensée en dévisageant Dixon. Il ne sait pas ou regarder, je crois que je le fou mal à l'aise.
— On parle bien de ta frangine qui se fou de la confiote d'abricot partout la ? Il me demande aussi dubitatif que moi.
— Totalement.

Je regarde partout autour de moi, ils mangent tous tout en se réveillant tranquillement. Dave se goinfre en racontant tout un tas de conneries.

— Chef ?
Je regarde mon voisin d'en face qui hausse un sourcil.
— Tu participes à l'entraînement de tout à l'heure ?
— Ouais, d'ailleurs on passe pas six mois ici. Je grogne pour la table.

J'entends le bruit des couverts qui d'entre choque, ils accélèrent le mouvement. Sans en rajouter, je me lève.

— Une heure max. J'indique à trois pattes, il hoche la tête pour me faire comprendre qu'il a compris, puis je me casse.

Lyma apparaît devant moi, elle est juste devant la porte que je vais emprunter. Elle porte toujours son drôle d'accoutrement blanc et elle sourit, où elle grimace je sais pas trop. C'est spécial en tout cas.

Son odeur change. Elle ne sent pas la maladie ou la mort non. Je dirais plus qu'elle sent le vent. C'est étrange, elle est étrange et incroyablement irritante de toute façon !

Un petit coup de croc n'a jamais tué personne non ? Tout petit ? Genre la tronche en moins quoi. C'est tout petit sa non ?

Elle s'efface pour me laisser passer et quand je me retourne, je préfère l'avoir dans mon champ de vision celle-là, elle a disparu. Évaporé, pfuit ! Plus rien ! Nada !

La rage du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant