La vengeance est une justice sauvage

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Comme toujours venez me dire ce que vous pensez de mon histoire et venez papoter !

Insta : loopshwattpad


Francis Bacon


— Tu sens bon fillette, je susurre presque tendrement au con d'humain qui nous a tirés dessus. Il tremble. On sourit. On se régale. Son cœur bat à tout rompre. Le nôtre est calme. On continue de sourire. Il gémit. Tremble. On apprécie le spectacle. 


Notre langue se pose sur son cou, on le goûte jusqu'à sa mâchoire. On sent son pouls battre dessus. Que c'est bon... Il tremble de plus en plus. Ferme les yeux, gémis, pleure. On ronronne de plaisirs en fermant les yeux.

— Garde bien les yeux ouverts, regarde bien ce qu'on va leur faire. Je l'empoigne par la nuque et le retourne totalement pour qu'il regarde les hommes dont il est responsable ceux qu'il a conduit à la mort. Je veux qu'il voie ses hommes acculés par mes loups, je veux qu'il les entende hurler, supplier, qu'il sente l'odeur ferreuse de leurs sangs se rependre dans l'air. Je veux qu'il voie tout, qu'il sente tout. Qu'il se rende compte que nous autres, les loups, ne sommes pas des chiens. Nous ne sommes pas domesticables, sauvages, létal, violents et forts, mais pas à la botte de qui que ce soit.

Devant nous deux des siens se font éventrer lentement par Ikem, le loup du puant et par Fôol celui de Trois Pattes. Nos loups ne boudent pas leurs plaisirs.

Il ferme les yeux. Mauvais choix. Ma main se ferme en un poing que je lui abats en plein sur son crâne avec hargne. Il chute en avant, ses bras sont à peine assez fort pour le soutenir quand il se retrouve à quatre pattes sur le sol boueux gémissant on ne sait quelle connerie bien trop humaine pour nous. Je m'agenouille, mes yeux sont complètement dorés, Myst chante le chant de la guerre au fond de moi. Mon corps en entier vibre. On va faire un exemple pour qu'il comprenne. Je lèche le sang qui se répand sur son visage, un sang bien rouge riche en fer et plein de vie.

Délicieux.

— Tu vas regretter d'être lâche. Je lui souffle tout en grognant tout près de son oreille, oreille que je me jure de lui arracher avec nos crocs bientôt.

Fred, qui est le seul à ne pas encore être en loup, vient à côté de nous. Il attrape la loque humaine et tremblante par les cheveux, le relève à la seule force de ses bras. Le con d'humain s'est pissé dessus. Il s'est pissé dessus de peur.

Je le regarde de haut en bas et quand notre regard se fixe sur son visage déformé par la terreur, je souffle un petit rire plus cruel qu'autre chose. Un rire plein de promesses sanglantes.

— Exemple. Gronde Myst qui crève de faim dans son antre. Ses pattes sont profondément encrées dans le sol, rien ne pourra le faire bouger.

Fred continue de le tenir à bout de bras, tout autour de nous les nôtres nous entourent. La plupart bavent, nos loups veulent tuer. Ils ont faim.

Pas après pas, je m'approche d'un con d'humain qui n'a que son arme pour se défendre. Il baragouine je ne sais quoi, on ne l'entend plus. On ne fait plus que le voir et le sentir. Il sait qu'il va y passer, la seule chose qu'il ne sait pas s'est comment et en combien de temps. La peur qui éclate ses yeux est incroyable. Nous sommes des chasseurs, de très bons chasseurs. Et aussi des tueurs. Que personne ne l'oublie.

On ne sait pas se transformer partiellement comme mon père et son loup, mais on sait muter très très lentement. C'est exactement ce qu'on fait. Nos os se brisent un a un et s'allongent avec lenteur, notre peau s'enflamme d'abord, s'étire et enfin éclate dans un bruit écœurant. Mes dents, ma mâchoire et enfin mes mains prennent l'apparence du corps mon loup. Et, juste avant que je ne me retrouve sur nos pattes, je ris. Mon rire est étouffé par le jappement sombre de mon loup. Il s'ébroue et s'étire de tout son long, prenant le temps de savourer l'odeur de l'air chargé d'hémoglobine.

La rage du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant