Qui vit d'illusions meurt de désillusion

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Proverbe d'Amérique Latine 

Petite NDA, c'est souvent en ce moment non ? Bref ... Sur le livre "mes histoires, mes projets" la dernière partie parle d'un projet de wishlist pour noël ? jettes y un œil (je précise que je fais aussi des CDO hein...) Vous connaissez la chanson ... dites moi ce que vous avez ressentis 


(Mes lecteurs qui ne laissent pas de traces de votre passage, je vous aime aussi hein donc vous pouvez laisser votre liste sur le livre "mes histoires, mes projets" ou un petit mot d'amour -ou pas- ici ^^) 


Une pluie de rocher tombe dans mon estomac. Elle nous alourdit, nous fait un mal de chien on respire à peine à cause de toute cette merde un peu trop humaine à notre goût.

La boue colle à mes pieds, elle se glisse partout entre mes orteils me rendant encore plus lourd et lent. On sent le vent chargé de pluie et d'électricité nous frôler. C'est une masse, une masse dense et glaciale qui m'interdit d'aller vers elle. On n'en a rien à foutre. Il faut qu'on y aille.

Un pas, un pas terriblement lourd et douloureux nous rapproche un peu plus d'elle. Ouais, on a mal. Pas sur notre peau, mais dans notre corps, au plus profond de notre chaire. Mes os craquent, se brisent pour se ressouder au même instant. Mère Nature ne veut clairement pas que je l'approche, elle ne le veut pas, mais y met pas énormément de bonne volonté. On sait qu'en un claquement de doigts elle peut nous flinguer, il lui suffit d'un rien pour nous éloigner d'elle alors que là, elle ne résiste qu'à peine puisqu'au final on avance quand même vers elle.

La seule différence avec ses autres menaces c'est qu'elle se montre clairement. Tous les nôtres peuvent la voir former son mur entre elle et moi, ils voient aussi mon corps se déformer et se remodeler au gré des fractures et autres blessures écœurantes et atrocement douloureuses. Pourtant je n'arrête pas. Il faut que j'y aille. C'est plus fort que moi.

Myst grogne sous l'effort, il lutte pour ne pas prendre ma place tant la pression est forte, mais il s'est que c'est a moi de la voire. On le sait, sans vraiment savoir comment ni pourquoi, on le sait simplement.

Elle nous regarde sans bouger. Ses doigts sont si enfoncés dans ses joues qu'elle se déchire la peau peu à peu. Sans guérir. D'ici, on sent l'odeur se ses larmes et de son sang qui dévalent ses mains et ses joues. Elle hoquette.

Notre cœur se tord.

Dans un effort ultime, après une énième fracture on y arrive enfin. Essoufflé, toujours aussi nu et fourbu de douleurs, mais, on y est. Presque soulagé de l'avoir fait je souffle en fermant un instant les yeux. On la surplombe, je dois bien faire deux têtes de plus qu'elle. La nana lève ses yeux vers nous, Myst est pendu à son regard. On s'y noierait. On a manqué de le faire avant de comprendre, avant que ça ne fasse tilt là-haut. Avant que ça nous frappe si fort qu'on est incapable de réfléchir pendant une éternité, j'ai l'impression.

Elle a peur de nous, cette femme a peur de nous et non pour nous. Voilà toute la différence. Une âme sœur, même une amante d'une nuit ou deux n'a jamais peur de nous. Qu'elle nous aime pour une nuit ou l'éternité elle n'a jamais peur de nous, car elle sait que le loup en nous ne lui fera jamais de mal ! Ni son hôte ! Encore moins l'un que l'autre d'ailleurs.

Merde ! Le plat de ma main vient rencontrer le bois de l'encadrement de la porte violemment, le bois craque et quelques morceaux ainsi que beaucoup de poussière tombent sur elle. La nana sursaute et ferme les yeux en se griffant un peu plus ses joues déjà baignées de sang et de larmes.

La rage du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant