MIRACLE ! Bon c'est pas le meilleur chapitre, et clairement ça a été dur de reprendre après autant de mois sans avoir écrit BB. Ca fait deux mois que j'essaie d'écrire ce chapitre, j'ai perdu des bouts à cause de non sauvegarde, j'ai douté longtemps du fond de ce chapitre mais à un moment donné faut se lancer et tant pis si ce n'était pas ce qui était attendu ^^ J'espère que vous aimerez quand même ! Et en espérant que ça me débloque sur la suite
(En réalité j'ai pas mal de doute sur ce qui était prévu pour la suite, le fait d'avoir pris une pause et aussi que vous soyez de plus en plus nombreux me fait douter sur tout et rien, j'ai l'impression que certains trucs ne sont plus crédibles ou cohérents, que certaines sous-intrigues ne sont pas tellement intéressantes mais c'est un premier jet, un vrai, et je pense continuer quand même jusqu'au bout pour ensuite reprendre totalement le manuscrit)
MERCI encore et encore - vous trouverez sur mon profil les raisons de mon absence prolongée et le futur !
Ça faisait dix minutes que Milan était assis sur son lit, son poignet droit dans la main opposée, à se mordre la langue jusqu'au sang. Taper dans du plâtre n'avait pas été la meilleure idée de la journée. Mais ce n'était que la suite logique de ses dernières conneries, pousser Evan avant de s'enfermer ici n'avait pas été plus intelligent. Depuis, son meilleur ami n'avait pas cessé de tambouriner contre sa porte, demandant des explications que le jeune homme n'était pas prêt de lui donner. Milan sentait le mal de crâne pointer.
Il souhaitait juste un moment de répit, histoire de faire le point avec lui-même, était-ce trop demandé ? Apparemment, ça l'était. Il y avait bien eu un peu de calme après qu'il ait envoyé un message à Evan pour qu'il se calme et surtout pour qu'il ne mette pas à exécution sa menace de défoncer la porte de sa chambre. Milan tenait encore à sa caution. Mais ça ne l'avait pas aidé à dormir pour autant. Il s'était contenté de se retourner dans son lit, de se lever pour fumer à sa fenêtre, descendant la moitié d'un paquet en quelques heures, et de crier intérieurement, afin de ne pas réveiller tout le quartier avec sa frustration nocturne.
C'était donc de mauvaise humeur qu'il s'était dirigé vers la salle de bain, quelques minutes après le lever du soleil. La douche froide ne suffit pas à lui remettre les idées en place mais eut le mérite de lui donner un regain d'énergie. Assez pour qu'il se traîne jusqu'à la cuisine et ouvre les placards pour trouver quelque chose à emporter avec lui.
Le problème était que rien ne lui donnait envie. L'idée même de boire du lait ou de croquer dans une barre de chocolat lui donnait envie de vomir. Alors qu'il aurait dû avoir faim, ayant zappé le dîner, la veille, il se sentait nauséeux comme après une bonne cuite. Sauf qu'il n'avait pas un gramme d'alcool dans le sang. Quitte à en avoir les effets secondaires indésirables, il aurait peut-être dû vider le fond de cette bouteille de vodka qui lui avait fait de l'œil toute la soirée.
Il prit tout de même une pomme qui s'avéra acide mais qu'il finit tout de même comme si ça allait le tenir éveillé. Le calme de l'appartement à cette heure matinale l'encouragea à ouvrir ses livres. Il avait pas mal de choses à rattraper, les derniers jours n'avaient pas été empreints de sérieux et de concentration. Deux heures passèrent plongé dans ses cours jusqu'à ce que son réveil ne sonne et le sorte de cette bulle qu'il avait enfin réussi à former.
La réalité reprenait ses droits : la course dans la station de métro pour éviter d'arriver en retard en anatomie, les slaloms dans les escalators, les soupirs pour ceux qui restent plantés à gauche, les quelques bousculades, les mines défaites des Parisiens un lundi matin à huit heures, le métro bondé et puis, le regard noir de son meilleur ami quand il s'assit enfin sur sa chaise en amphi. Milan aurait dû marquer ce jour d'une croix, c'était la première fois qu'Evan était à l'heure en anatomie.
- Bien dormi ?
Il aurait fallu être sourd pour ne pas saisir le ton rancunier d'Evan. La question banale devenait un reproche entre ses lèvres.
- Si tu veux vraiment savoir, non pas tant que ça.
Milan sortit ses cahiers, et ponctua sa phrase comme si c'était là, la fin d'une discussion qui n'avait même pas commencée. Il était fatigué de tout ça, physiquement d'abord, et mentalement, surtout. Evan ne semblait pas du même avis, bien qu'il attendît une dizaine de minutes avant de tenter une nouvelle approche.
- C'est tout ce que tu as à dire ? Je t'ai connu plus bavard.
- Et moi je t'ai connu plus perspicace.
- Tu comptes jouer au plus con jusqu'à quand ?
- Tant que tu seras un aussi bon adversaire.
Ils avaient fini dehors avant qu'Evan ne puisse lui répondre. Ils avaient sans doute été plus bruyants qu'ils ne le pensaient. Après tout, ce n'était pas comme s'ils faisaient attention à ce qu'ils se passaient autour d'eux, au cours d'anatomie en l'occurrence.
Ils déambulaient dans les couloirs sans dire un mot de plus. Milan cherchait juste une porte de sortie alors qu'Evan le suivait, tendu.
- Merde, Milan, tu dérailles complètement là !
C'était sorti tout seul, et la phrase avait le même effet que s'il était en train de le secouer pour lui faire reprendre ses esprits.
- Ce n'est pas toi qui voulais que je me case ?
Pas besoin de plus d'explications, Milan savait très bien qu'il avait compris ce qu'il se tramait. C'était pour ça qu'Evan était aussi énervé contre lui. Après tout, il lui avait conseillé de faire une cure, et Milan s'apprêtait à reprendre une dose.
- Parce que c'est ce que tu fais là ? Arrête un peu. Alice, ce n'est qu'un nouveau défi. Je le sais, tu le sais, tout le monde le sait.
- Tu sais quoi, Evan ? Continue à jouer au plus con, moi je vais essayer de trouver un peu de lucidité.
Et Milan le planta là, au milieu du couloir, sans un regard en arrière. C'était nouveau pour eux. Ils avaient toujours réglé leurs problèmes avec le poing. Ce n'était pas arrivé souvent, mais en venir aux mains leur avait permis de remettre leur amitié sur les rails. Aujourd'hui, c'était différent. Peut-être parce qu'aucun d'entre eux ne savait réellement ce qui se tramait et que l'incompréhension, pourtant mutuelle, les séparait.
« Alice a seulement cours de physique quantique le lundi mais elle est quand même dans le coin toute la journée. Généralement, elle traîne dans une salle d'études déserte près des bureaux des profs. »
Aurore lui avait glissé ça la veille comme si c'était la réponse à toutes les questions que le jeune homme se posait. Il n'y avait qu'un moyen de le savoir, prendre la direction de cette salle. Il poussa avec précaution la porte, comme s'il avait peur de la casser. Il mit un certain temps avant de trouver Alice, recluse dans un coin et complètement renfermée sur elle-même. Il ne savait pas vraiment ce qui s'était passé mais il était clair que quelque chose n'allait pas.
Il tenta de s'approcher à pas de loups, guettant sa réaction. Il n'avait pas l'intention qu'elle prenne la fuite, comme elle avait si bien l'habitude de le faire.
- Tu dois être le pire baby-sitter que je connaisse.
Et étonnamment Milan vit dans les yeux de la jeune fille une certaine déception. Il ne s'y attendait tellement pas qu'il la laissa sortir de la pièce sans l'en empêcher.
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Blue Blurred
RomanceAlice est une fille à part, détestée des trois quarts des personnes qu'elle connaît. Milan est un coureur de jupons, une fille différente chaque samedi soir. Tous les clichés commencent comme cela. Et pourtant, c'est leur histoire.